lundi 31 décembre 2012

Le projet d'accord avec le nucléaire chinois met au jour la rivalité Areva-EDF


L'affaire paraît si complexe de prime abord qu'on aurait vite fait de la classer dans la catégorie des complots ourdis dans le secret de la filière nucléaire française. Pourtant l'histoire, qui remonte déjà à plusieurs années, témoigne surtout de la guerre froide à laquelle se sont livrés les deux acteurs majeurs du nucléaire français, EDF et Areva, du temps de la présidence de Nicolas Sarkozy.

Les tout premiers échos du "contrat secret" entre EDF et le nucléaire chinois ont été donnés en janvier par le Nouvel Observateur, dans un article qui révèle l'existence d'un accord cadre entre EDF et la China Guangdong Nuclear Power Holding Corporation (CGNPC) en matière de coopération nucléaire. Ces discussions, entamées en 2010, ont à l'époque fortement ému Anne Lauvergeon, alors à la tête d'Areva et en désaccord régulier avec Nicolas Sarkozy, car elles laissaient son entreprise sur le carreau. Un autre point, et pas des moindres, cristallisait alors les inquiétudes : selon les premiers documents, la collaboration entre Paris et Pékin serait large au point d'inclure les réacteurs nucléaires construits en France. Peu avant son départ du pouvoir, Nicolas Sarkozy avait pris soin d'interrompre cette guerre larvée, en mettant sur pied des négociations en vue d'un partenariat tripartite, qui associe EDF, Areva et la CGNPC. C'est ce projet qui a été validé par le gouvernement Hollande, fin septembre. De son côté, le projet exclusif EDF/CGNPC, jugé irrecevable en l'état, a été retoqué au printemps par l'Agence des participations de l'Etat.

lundi 24 décembre 2012

Colonialisme du XXIe s. ... La France, AREVA et maintenant la Chine ...

[...] depuis 2010, la Chine s’est engagée à investir plus de 100 milliards de dollars sur des projets commerciaux en Afrique, dont environ 90 milliards portent sur des projets de construction et d’exploitation de ressources naturelles. 
 En Juillet dernier, lors du 5ème forum de la Coopération sino-africaine, la Chine s’est engagée à investir 20 milliards de dollars dans des pays africains au cours des trois prochaines années. 
La Chine est parfois critiquée pour le côté «extractif» de ses relations avec certains pays d’Afrique. En outre, la qualité du travail sur les ouvrages réalisés est parfois remise en cause. Mais les pays africains qui manquent de l’ingénierie ou des capitaux nécessaires pour mener à bien ces projets seuls, accueillent les Chinois à bras ouverts, parce qu’ils leur apportent une solution.


Energie


Ici et là, en France et dans le monde, germent de nouvelles idées, bourgeonnent mille expérimentations  essaiment des initiatives qui apportent autant de réponses nouvelles et concrètes à des problèmes de société. Ainsi des énergies renouvelables qui chahutent les modèles centralisés et redistribuent, aussi, du pouvoir. Ainsi des particuliers et des agriculteurs qui s'auto-organisent en circuits courts. Ainsi des valides et des handicapés, qui embarquent pour une course "en solidaire". Ainsi encore des entrepreneurs qui mesurent désormais leur efficacité en nombre d'emplois créés et en déchets évités. "Petites actions symboliques et sympathiques", diront certainement les blasés, revenus de tout et n'ayant plus d'appétit pour rien. Loin de là : sous nos yeux se mettent en mouvement autant d'énergies constructives qui engagent une mutation profonde, efficace, généreuse. Portée, le nom importe peu, par des utopistes ou des éclaireurs d'avenir, qui étonnent par leur courage, leur volonté, leur ingéniosité. Leur capacité, surtout, à penser et agir "hors cadres". Réjouissons-nous, face à la difficulté qu'ont les élites à formuler une vision d'avenir, de cet élan. Essayons de le rendre visible, pour le diffuser à plus large échelle encore [...]
Editorial Libération par Nicolas Demorand et Gilles Vanderpoosten (Reporters d'espoirs)


dimanche 23 décembre 2012

samedi 15 décembre 2012

Philippe Martin, agent de liaison pour la majorité parlementaire

Il n'est pas facile, dans un contexte économique, social et politique de crise, d'arrondir les angles d'une majorité composite et passablement indisposée. Alors, à tous les étages, on essaie de calmer les vagues à l'âme. Cela vaut pour l'exécutif, pour la Rue de Solférino et, aussi, pour les relations au sein de la majorité parlementaire.
Ainsi Philippe Martin, député (PS) du Gers et vice-président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, a-t-il été chargé par son président, Bruno Le Roux, d'"harmoniser" les relations avec les autres groupes de gauche. "Il faut être un peu plus ambitieux dans le souhait de faire vivre cette gauche parlementaire", reconnaît celui qui se définit comme "un agent de liaison".

mercredi 12 décembre 2012

"J'espère qu'il est encore temps de revoir la messe"


Nicolas Hulot, envoyé spécial pour la protection... par franceinter Invité du 7/9 de France Inter, Nicolas Hulot a estimé que le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, projet défendu par le gouvernement est "plus qu'un symbole" : "C'est un peu un marqueur de mon point de vue." Histoire d'enfoncer le clou assurément amer pour le premier ministre Jean-Marc Ayrault, l'ex-animateur télé d'Ushuaïa a ajouté : "Je fais un appel à tout le monde à la cohérence. Si on veut être cohérent par rapport à nos objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, si on veut être cohérent par rapport à nos inquiétudes vis à vis de la crise écologique, on ne peut pas tout faire comme avant. Il y a des choix à faire en matière d'investissements.". Estimant qu'"avant de sacrifier 1 700 hectares de terres agricoles, je pense qu'aujourd'hui, il y a à peu près 700 millions d'euros, voire 1 milliard d'euros sur cet investissement, il vaut mieux le flécher, me semble-t-il, dans l'efficacité énergétique et dans le développement des énergies renouvelables". Avant de conclure : "J'espère qu'il est encore temps de revoir la messe", a-t-il conclu.

Quand la planète écolo tente de dépasser «le clivage gauche/droite»

Hulot, Cohn-Bendit, Bové, Pascal Durand, mais aussi Hubert Védrine, l’UMP Fabienne Keller ou la centriste Chantal Jouanno se sont réunis au Sénat pour lancer le Forum des écologistes. Manquaient à l’appel NKM et Borloo. L’idée : imposer l’écologie dans le débat public.
En plein débat sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui divise socialistes et écologistes, l’initiative peut sembler périlleuse. Elle a le mérite d’exister. Créer une plateforme trans-partisane, de la gauche à la droite, de défense des thèmes écologiques. Une sorte de lobby pro-écologie hors sol. Voilà l’ambition du « Forum des écologistes », lancé au Sénat ce mercredi.
Du beau monde a répondu présent : l’initiateur du pacte écologique Nicolas Hulot, Dany Cohn-Bendit, Pascal Durand, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts – mais pas de proches de Duflot dans la salle – Isabelle Autissier, présidente du WWF, Huber Védrine, ex-ministre des Affaires étrangères PS, le communiste Jean-Pierre Brard, l’ex-secrétaire d’Etat à l’écologie et sénatrice UDI Chantal Jouanno, le Modem et ex-Vert Yann Werhling et d’autres encore. A droite, il manque les poids lourds. Nathalie Kosciusko-Morizet s’est faite excusée pour cause de crise à l’UMP. Elle a été remplacée par la sénatrice UMP Fabienne Keller. Jean-Louis Borloo, d’abord annoncé, n’est finalement pas venu. Le député PS du Gers, Philippe Martin, a quant à lui fait le déplacement, même si ce « mélange avec la droite » n’est pas sa « tasse de thé ».

Auch éco citoyenne pour le droit de vote des étrangers!

Communiqué de presse Auch éco citoyenne (12.12.12) :

L'association Auch éco Citoyenne soutient pleinement la mise en place du projet de loi donnant l’accès aux élections municipales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans. Cette réforme doit pouvoir voir le jour avant les prochaines municipales en 2014 afin de ne pas seulement être une avancée du quinquennat de François Hollande mais également l’objet d’un exercice réel.

Réunir la majorité des trois cinquièmes reste nécessaire à la modification de la Constitution sans référendum pour voir le projet de loi aboutir dans les plus brefs délais et voir les prochaines échéances municipales adoptées ce nouveau corps électoral qui « renversera la tentation du refuge communautaire en étant une clé de l’intégration ».

Il permettra également de déjouer les tensions identitaires qui ont été le lot des politiques depuis plus de 10 ans et qui continuent à avoir doit de cité même dans les propos récents du Ministre de l'Intérieur Valls concernant les tziganes! Dans ce sens, nous entendons soutenir toute initiative visant à accorder le droit de vote aux étrangers aux élections municipales.

mardi 11 décembre 2012

Les «magrets de canard» ...allez je le prends avec humour!

Les prix Magret de canard ont été créés sur le modèle des prix Cassoulets de Toulouse. L'objectif ? Distribuer des labels au monde politique, toujours avec humour et ironie. Pour la 3e édition, le jury était composé de membres de l'association Auch éco citoyenne, deux jurés du festival de Court métrage amateur d'Auch et de nombreux blogueurs gersois. Le prix de la personnalité Down, «Prix de bec du canard 2 012» a été attribué à Pierre Lasserre, président de l'association de suivi et d'accompagnement du PER aéroparc d'Auch. Selon le jury, il va très vite avec «ce projet économiquement voué à l'échec». Un prix collectif Down «Gras de canard» est décerné aux 51 maires gersois opposés au mariage pour tous. Le prix de la personnalité UP «Vol de canard 2 012» est attribué à Alexis Boudaud, président d'Auch éco Citoyenne, pour son offensive contre l'aéroparc auscitain et le prix spécial «Vol de canard groupé» au Comité de soutien aux opposants à Notre Dame des Landes présent sur le marché du samedi à Auch. Un prix Down «L'aile ou la cuisse 2 012» pour le duo Alain Broseta, chevalier de la légion d'honneur, président de la communauté de communes Val de Gers et François Rivière, élu à la CCI du Gers. Le jury leur conseille vivement «de prendre en considération les associations qui enrichissent le bassin de vie». Plus positif, un prix «Cœur de canard littéraire» est attribué à Jean-Pierre Batsère auteur de «Bêtes et Bestioles»
Le grand vainqueur du prix «Magret de canard 2 012» et «Prix foie gras» personnalité UP est notre députée européenne Françoise Castex qui a déclaré que «le meilleur avocat du foie gras est le foie gras lui-même». Non sans humour, ils se décernent une mention Down «pour avoir mis 3 ans à distinguer une femme dans le palmarès».
http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/11/1510794-les-magrets-de-canard-decernes-avec-humour.html

dimanche 9 décembre 2012

Il est urgent que les écologistes quittent le gouvernement!


Cher Harlem,
Dans la nuit du 6 au 7 mai dernier, tu étais aux côtés de François Hollande sur l’immense scène installée place de la Bastille. Tu as vu ces dizaines de milliers de Françaises et de Français dont l’enthousiasme était une demande : celle que les socialistes, revenus au pouvoir, parviennent enfin à changer la vie.
Cette nuit-là, j’ai fêté la victoire auprès de mes camarades dans le Nord. Mais déjà, je n’y croyais plus beaucoup… Est-ce parce que nous avions trop déçu les nôtres ?
Je suis entré au PS à l’âge de 17 ans. La figure tutélaire de François Mitterrand, le combat contre les forces de l’argent, les 110 propositions : jeune militant, je revendiquais fièrement cet héritage. Même lorsqu’il s’est éloigné de ses valeurs, j’ai continué de croire mon parti capable de rénovation. Grâce à la prise en compte des différentes sensibilités, l’écoute mutuelle, la camaraderie, il me semblait possible d’ancrer à gauche notre ligne politique.
J’ai la tristesse mais enfin la lucidité, après vingt-trois années de militantisme, dont neuf au sein de la direction nationale du PS, de constater que je me suis trompé. Désormais je comprends à quel point les dirigeants du Parti socialiste s’accommodent cyniquement d’avoir une aile gauche pesant en moyenne 15 % lors des scrutins internes. Benoît Hamon autrefois ou Emmanuel Maurel aujourd’hui ont juste permis de maintenir, en façade tout au moins, l’image d’un vrai parti de gauche. Tel est le rôle d’Arnaud Montebourg au gouvernement ; tel a été mon rôle dans le Nord. A un parti en pleine dérive idéologique, il fallait ses «idiots utiles».

vendredi 7 décembre 2012

Qui sont les édiles gersois qui s'opposent au mariage pour tous ?

Les maires de Ansan, Bars, Flamarens, Montestruc du Gers, Montréal, Tarsac, Brungens, Lahas, Lannepax, Laguian-Mazous, Magnas, Miramont-Latour, Blanquefort, Roquebrune, Mauroux, Saint-Maur, Béraut, Saint-Antoine, Estramiac, Bretagne-d’Armagnac, Puységur, Berrac, Montadet, Saint-Jean-Poutge, Montégut-Savès, Montamat, Gaujan, Solomiac, Sère, Assos, Saint-Martin-de-Goyne, Saint-Sauvy, Estipouy, Saint-Orens-Pouy-Petit, Sarcos, Saint-Pierre-d’Aubézies, Sirac, Aubiet, Lagarde, Bonas, Marguestau, Peyrecave, Labastide-Savès, Puylausic, Castex, Cabas-Loumassès, Pébées, Avensac, Seysses-Savès, Espaon, Saint-Ost, Peyrusse-Grande ont signé la pétition du collectif contre le mariage et l’adoption par des couples homosexuels. Parmi les 51 maires qui ont rejoint l'appel, on compte notamment Gérard Bézerra, secrétaire départemental de l'UMP et maire de Montréal ainsi que Xavier Ballenghien, conseiller général de Miradoux, leader de l'opposition au Conseil général et maire de Flamarens.

mercredi 5 décembre 2012

La mission de Philippe Martin sur la gestion de l'eau

Le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault a confié à Philippe Martin (Député du Gers), une mission sur la gestion quantitative de l'eau auprès de Delphine Batho (Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie) et de Stéphane Le Foll (Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt).
Dans le cadre de l'adaptation au changement climatique, optimiser l'usage de l'eau, sécuriser l'approvisionnement tout en conciliant les autres usages économiques et les besoins des milieux est un impératif majeur tant pour l'agriculture, que pour la société. Les tensions sur la ressource en eau, les conflits d'usage, les sécheresses à répétition, la nécessité de revenir à un équilibre entre prélèvements et ressources disponibles amènent, en effet, les pouvoirs publics à réfléchir à des pratiques plus économes dans la gestion de l'eau et plus respectueuses de l'environnement intégrant la diversité des pratiques agricoles et des territoires.
La démarche de recherche d'équilibre passe par le diagnostic partagé avec les différents acteurs et portera notamment sur l'état d'avancement de la réforme de la gestion quantitative engagée en 2008, les tensions existantes ou à venir sur la ressource en eau, les filières irriguées, et l'efficacité des systèmes irrigués. Elle sera effectuée dans la concertation avec l'ensemble des acteurs concernés : associations environnementales, agriculteurs, collectivités territoriales, représentants de l'Etat....
Cette mission permettra de faire des propositions concrètes afin d'assurer une gestion quantitative de l'eau qui réponde tant aux attentes des agriculteurs qu'à la nécessité de préserver l'environnement.

mardi 4 décembre 2012

Vive le bilan carbone à Auch!



De nouvelles entreprises sont attendues. 5,3 millions d'euros vont être investis en équipements au pied de la piste, qui avait déjà été allongé. Notre Dame de Gascogne se développe dans les prés ...

"En ces temps de crise et de morosité ambiante, pas facile d'y croire. Mais l'activité qui frémit autour de l'aérodrome d'Auch devenu officiellement aéroport Auch-Gers offre quelques belles perspectives.
Tous les pilotes du Pôle d'excellence rurale (PER) aéronautique Auch-Gers, réunis hier autour d'une même table pour le décollage du projet, veulent y croire. Chambre de commerce et d'industrie (CCI), Grand Auch Agglomération et Conseil général étaient là, avec le soutien, pas seulement psychologique (1), de l'État via son représentant dans le Gers, le préfet Étienne Guépratte."

Pour plus d'informations Sudouest du 2012/12/04

Les promesses n'engagent que ceux qui les croient!


lundi 3 décembre 2012

Le COmité des Collectionneurs Football Association (COCFA)

1er décembre 2012 création du COCFA avec Just Fontaine - COmité des Collectionneurs Football Association

vendredi 16 novembre 2012

jeudi 15 novembre 2012

14 novembre : les 94 ans de mon grand-père

Eugenio Anduaga (Auch le 18 novembre 2012)

lundi 12 novembre 2012

Une auscitaine réalisatrice de 'Tempête sous un crâne'

Le temps d'une année sco­laire, la réa­li­sa­trice Clara Bouffartigue s'est ins­tal­lée avec sa caméra dans les classes d'Alice et Isabelle, ensei­gnantes dans un col­lège dif­fi­cile de Seine-Saint-Denis. Elle y a tourné 'Tempête sous un crâne', un docu­men­taire qui se joue des cli­chés habi­tuel­le­ment col­por­tés par le cinéma sur le thème de l'enseignement en zone prio­ri­taire.
Tempête sous un crâne, le nou­veau film de Clara Bouffartigue, sort en salle ce 24 octobre. Il pro­pose de suivre, durant une année sco­laire, les péri­pé­ties d'une classe de 4e du col­lège Joséphine Baker de Saint-Ouen, et de leurs ensei­gnantes de fran­çais et d'arts plas­tiques, Alice et Isabelle.
A pre­mière vue, le scé­na­rio de Tempête sous un crâne n'est pas des plus ori­gi­naux. Mais Clara Bouffartigue en donne une interprétation neuve.

Un regard dif­fé­rent sur l'acte d'enseigner

D'abord par le for­mat choisi, puisque Tempête sous un crâne se pré­sente comme un docu­men­taire. La réa­li­sa­trice s'est invi­tée, durant une année sco­laire, aux côtés de l'équipe éduca­tive du col­lège Joséphine Baker de Saint-Ouen. Il en résulte une jus­tesse de ton et un réa­lisme des situa­tions qui peuvent dif­fi­ci­le­ment être obte­nus par la fiction.
Ensuite, le film apporte une autre vision de l'enseignement en zone prio­ri­taire. Ici, pas de stig­ma­ti­sa­tion des élèves ni de mise en avant exces­sive de leurs dif­fi­cul­tés. La réa­li­sa­trice n'occulte pas cette réa­lité ; cours agi­tés, décro­chage sco­laire, inci­vi­li­tés font par­tie du lot d'Alice et d'Isabelle. Mais le film s'attache davan­tage à mon­trer l'énergie déployée par l'équipe éduca­tive du col­lège pour pal­lier ces pro­blèmes dans la mesure du possible.

Un film-vérité

Ce film devrait beau­coup faire sou­rire les ensei­gnants, tant ils se recon­naî­tront dans la plu­part des scènes pro­po­sées. Quant aux non-enseignants, ils pour­ront décou­vrir dans Tempête sous un crâne la réa­lité d'un métier sou­vent mal­mené dans les médias ces der­niers temps.
On peut cepen­dant regret­ter de ne pas en apprendre plus sur les per­son­nages du film. La caméra porte un regard exté­rieur sur les pro­ta­go­nistes et l'on ne sait fina­le­ment que très peu de choses sur eux, ensei­gnants comme élèves. Cela les rend au final moins attachants. Elsa Doladille


samedi 10 novembre 2012

Valls vient de manquer son rendez-vous avec l'Histoire


Cécile Saint-Martin. Aujourd'hui, nous n'avons que six conseillers municipaux EELV élus (deux à Anglet, deux à Hendaye, deux à Boucau) dans les communes et une conseillère régionale (Alice Leiciagueçahar). Forcément, nous espérons faire mieux lors des prochaines municipales. Mais l'essentiel est de peser sur le débat et de porter nos idées sur le terrain. Ici plus qu'ailleurs, on sent une implication de nouveaux militants venus de la société civile, c'est une bonne nouvelle.
Quelle est votre réaction suite à l'arrestation d'Aurore Martin ?
Ce qui se passe avec le MAE, tel qu'il est appliqué dans le cas d'Aurore Martin, est une rupture de confiance très importante, de l'ordre de la trahison. Cette rupture de confiance ne blesse pas que les citoyens, elle porte un coup au processus de paix, ce qui est extrêmement grave. EELV participe au processus en la personne d'Alice Leiciagueçahar (qui est aussi conseillère régionale), qui participe à Bake Bidea, « le chemin de la paix ». L'arrestation d'Aurore Martin, qui participe elle aussi à ce processus de paix, est un signal désastreux, et surtout incompréhensible, de la part des deux gouvernements. Dans le moment historique que le Pays basque est en train de vivre, avec la mise en place du processus de paix suite à la conférence d'Aiete il y a un an, le ministre de l'Intérieur s'est trompé de combat. Il y aurait eu de la dignité à écouter la parole du Pays basque, et de la grandeur à se présenter en médiateur possible. Mais en restant sur une posture répressive sourde et aveugle, monsieur Valls a manqué son rendez-vous avec l'histoire.
EELV défend le projet de création d'une collectivité spécifique Pays basque. Comment avez-vous réagi aux propos du ministre de l'Intérieur qui est contre cette demande ?
Je suis atterrée par l'amalgame fait entre la collectivité Pays basque et ETA dans une interview donnée en Espagne. On se demande à quel gouvernement il appartient. Dans le meilleur des cas, c'est une méconnaissance totale du dossier, dans le pire, c'est un mépris des citoyens et des élus qui s'investissent depuis des années sur ce dossier. Quoi qu'il en soit, Manuel Valls n'a pas mis fin au débat. Et je reste persuadée que la collectivité spécifique permettrait de répondre aux questions majeures sur le transport, le logement, l'agriculture ou l'aménagement du territoire.
Cet épisode a semblé creusé un peu plus le fossé entre Basques et Béarnais.
Le Pays basque et le Béarn n'ont pas la même histoire. J'ai l'impression que les Béarnais pensent moins « Béarn » que nous, nous pensons « Pays basque ». Mais le processus est trop avancé pour qu'on puisse revenir en arrière. Je ne doute pas un instant que cette collectivité verra le jour, c'est le sens de l'Histoire.
En quoi la collectivité pourrait apporter des solutions sur le domaine du logement par exemple ?
C'est difficile d'appliquer des mesures pertinentes sur l'ensemble du territoire. La situation du logement n'est pas la même à Paris que sur la Côte basque par exemple. Dans le cadre d'une gestion territoriale, l'accent pourrait être mis sur la construction des logements sociaux qui fait cruellement défaut ici au regard du nombre exagéré des résidences secondaires. Les logements sociaux permettent aussi de dynamiser le territoire en attirant des jeunes couples. Une bonne solution quand on sait que la population est vieillissante.
Quelle est votre position sur la légalisation du cannabis ?
Le débat ne doit pas être moral. C'est une question de santé publique. Si la légalisation permet de lutter contre les trafics et les inégalités des territoires et qu'il améliore la prévention, comme cela existe aujourd'hui pour le tabac ou l'alcool, alors je suis pour. C'est une pratique sociale très répandue, plus de 4 millions de français déclarent consommer du cannabis. C'est à l'État de s'adapter. Au Portugal, au Pays-Bas, en Australie, la consommation n'a pas augmenté avec la légalisation.
Sud Ouest

vendredi 9 novembre 2012

Louisa Necib

Petit clin d'œil pour le football féminin et son impératrice tricolore

mercredi 7 novembre 2012

mardi 6 novembre 2012

Aux origines de notre Cité


L'origine du nom "Basque" utilisé aujourd'hui vient d'une déformation de "Vascon" qui était l'appellation que les Romains avaient donné au peuple qui occupait alors une grande partie de l'Aquitaine (en France) et du nord de l'Espagne (où "basque" se dit "vasco"). Notons aussi que la prononciation germanique "Wascon" à donné le nom de gascon ainsi que le nom de la région : la Gascogne.

Quand au terme "eusk -" que l'on retrouve dans Euskal Herria (le Pays Basque) ou encore dans Euskalduna (littéralement : "celui qui possède le basque") il viendrait du nom Ausci qui est le nom de la principale tribu en Aquitaine dans l'Antiquité (ce terme a également donné son nom à notre ville d'Auch.

lundi 5 novembre 2012

Rapport Gallois ou le rêve d'un retour vers le passé

"Le Rapport Gallois ou le rêve d'un retour vers le passé. Aaah, le rêve de prospérité des années 60 et 70 dont quelques uns ont bien plus profité que le plus grand nombre. Il y a 40 ans, leurs idées semblaient brillantes. Elles nous ont conduits dans les abîmes d'une crise qu'ils refusent de voir et d'affronter avec un regard et des idées nouvelles. Comment peut-on, à ce point, faire abstraction des réalités, refuser de tirer les leçons du passé? Comment peut-on aujourd'hui imaginer sortir de la crise économique en faisant abstraction de la crise écologique? Et ce n'est pas une question de génération, puisque le Ministre du redressement productif, A. Montebourg est en 1ère ligne, non pas pour construire une économie énergétique alternative mais pour défendre les "recettes à papy" : du nuke et du fossile... Le dérèglement climatique, l'appauvrissement de nos sols, de la ressources en eau, des ressources naturelles, la perte de la biodiversité, etc... ne seraient, pour eux, qu'une vue de l'esprit ? Cela relève au mieux du cynisme et du renoncement, au pire de l'incapacité et l'incompétence à faire face aux enjeux d'une crise systémique qui marque la réalité d'un nouveau siècle. On pensait qu'on avait tous échappés au "Bug de l'an 2000"... manifestement celui-ci aurait touché certains de nos responsables politiques et économiques." 

samedi 3 novembre 2012

Nous sommes tous Aurore Martin!

Aurore Martin a été arrêtée : la militante basque risque 12 ans de réclusion

Archives - J'avais déjà alerté sur les menaces qui planaient sur Aurore en 2011 :
http://alexisboudaud.blogspot.fr/2011/06/tentative-darrestation-daurore-martin.html
Après l'interpellation de la militante de Batasuna Aurore Martin - première Française remise à l'Espagne dans une affaire basque - sur des faits interdits en Espagne mais autorisés en France [Madrid reprochant à Aurore Martin d'avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna, parti considéré comme le bras politique de l'organisation séparatiste basque ETA par l'Espagne où il est interdit alors qu'il est légal en France], de vives protestations naissent partout en France et en Espagne!
La jeune femme, qui avait échappé de justesse à une première tentative d'arrestation à Bayonne en juin 2011 [ses proches l'avaient aidée à se réfugier dans un café et la police avait renoncé à l'y arrêter] a finalement été incarcérée vendredi à Madrid après avoir été présentée à un juge de l'Audience nationale (tribunal chargé notamment des affaires de terrorisme). Elle encourt 12 ans de prison pour "appartenance à une organisation terroriste".


Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, a qualifié cette interpellation de "honte". "Ce que (Claude) Guéant (précédent ministre de l'Intérieur) n'avait pas osé faire, le ministre Valls vient de le commettre", a-t-il dénoncé. Selon lui, "les parlementaires communistes interpelleront le gouvernement" la semaine prochaine à ce sujet.
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Aquitaine et Pays basque se sont dits "choqués" tandis que le député-maire EELV de Bègles (Gironde) Noël Mamère a estimé que M. Valls "joue un jeu extrêmement dangereux dans le but de soigner son image de ministre de l'Intérieur intransigeant".
Lundi, un entretien de M. Valls au quotidien espagnol El Pais avait déjà suscité l'indignation de plusieurs élus basques, de gauche comme de droite, le ministre semblant lier l'existence d'une collectivité basque au fait que l'ETA dépose les armes.
"Ironie de l'histoire, la première exécution du mandat d'arrêt européen contre une ressortissante du Pays Basque Nord risque de voir le jour sous un gouvernement à majorité socialiste", a commenté de son côté le NPA, tandis que le Parti de Gauche a observé que "là où en 2011, Guéant et Sarkozy avaient reculé (...) Valls et Hollande n'ont pas hésité une seconde à livrer" une Française "poursuivie pour des faits légaux dans notre pays".
Lors d'une conférence de presse à Bayonne, Batasuna a estimé que M. Valls avait "cassé un accord tacite", doutant du caractère "fortuit" de l'arrestation. Selon le mouvement, "8 à 12" militants basques français sont encore sous le coup de MAE non activés.
Aurore Martin a aussi reçu le soutien du groupe Corsica Libera à l'Assemblée de Corse et de Partis et Peuples Solidaires, une fédération de partis régionalistes et autonomistes.

Commentaires


"Le socialisme réel ! 
Après la fraternisante embrassade avec le premier ministre de droite extrême israélien à Toulouse hier le gouvernement de "gauche" innove une fois de plus en lâchant une citoyenne française a la droite espagnole.
Bravo. 
Chaque jour ils en accumulent une défaite, économique (affaire des pigeons et autres animaux de basse cour), social (peugeot citroen), militarisme (nouvelle guerre au Mali), répressive (Notre Dame des Landes) écologique ( Fessenheim) et tant d'autres signaux qui font que le "peuple de gauche" ou ce qu'il en reste se détourne d'eux.
Socialiste attention à l'eau qui dort ! " Degage68 le 02/11/2012, à 08h10

"Curieuse justice et police d'état. Où le banquier qui met des milliers de gens au tapis est glorifié, avec parfois un lampiste qui paye, où le peuple est sans cesse bafoué. Les gouvernants changent les actes demeurent. 
C'est comme ça que les grandes révoltes surgissent, toujours destructrices, parfois salvatrices " Tach le 02/11/2012, à 08h18

"Je vois que la lutte anti-terroriste progresse et là franchement on se sent plus en sécurité! Livrer pieds et poings liés une dangereuse terroriste militante d'un parti autorisé en France vers un autre pays où cette même lutte a pris une dimension hystérique qui criminalise l'action politique, c'est vraiment un scandale! Peut-on accepter cela au pays des droits de l'homme?
Réfléchissez-y deux secondes Monsieur Valls! " Pey rebedech le 02/11/2012, à 08h58

"Cette triste arrestation montre le manque de réflexion des gouvernements espagnol et français. Dépassés par les évènements qui se produisent en Euskal Herri, ils offrent une réponse d'un autre temps avec une opération policière qui n'avait pas lieu d'être. Le Pays Basque se construit jour après jour. 
Que cela déplaise ou non aux jacobins français ou aux nationalistes espagnols, le Pays Basque et la Catalogne seront un jour indépendants. " Bernat le 02/11/2012, à 09h13

jeudi 1 novembre 2012

Indignons-nous!

Un nouveau Larzac à Notre Dame des Landes

Le grand Bond en avant

Par Jean- Christophe Buisson
Cinquante ans, le plus bel âge de la vie? Pour James Bond, aucun doute. Une bonne décennie - voire plus - qu'on ne l'avait pas vu aussi rayonnant, efficace, drôle, séduisant, sensible et émouvant. Les scénaristes de Skyfall ont compris que c'est dans les meilleurs pots qu'on fait les meilleures soupes. Surtout celle aux Broccoli (producteurs de la série des James Bond de père en fille depuis 1962). Ils ont donc, avec raison et succès, repris les ingrédients classiques d'une recette éprouvée :
- une séquence d'ouverture époustouflante avec fusillades nourries; course-poursuite échevelée en voiture (Audi vs Range Rover) dans les rues d'Istanbul, puis en moto sur les étroits toits ottomans du Grand Bazar; bagarre spectaculaire dur un train s'achevant par la mort de 007 (une mort éphémère, bien entendu; un type qui a survécu à la fin de la guerre froide, trois mariages, la retraite de Sean Connery ou l'arrivée sur le marché de l'espion pêchu Jason Bourne ne meurt jamais vraiment);
- un héros fatigué, sombrant dans l'alcool, le découragement et le cynisme avant de relever la tête et de reprendre du service (secret);
- une James Bond woman (Bérénice Lim Marlohe) d'autant plus convaincante qu'on la voit peu; 
- tout plein de voyages exotiques en Orient moyen (Turquie) ou extrême (Macao et ses casinos, Shanghaï et ses bandits fourbes et cruels), mais aussi dans les entrailles de Londres et les landes herbues d'Ecosse (berceau familial de Bond);
- une nostalgie de bon aloi avec mille clins d'oeil au passé, le retour en fanfaron d'un Q rajeuni, un recours à la panoplie de référence de 007 (Walter PPK et Aston Martin), ect.
Ajoutez à cela une pincée de vrai drame psychologique, de substantielles rasades d'humour, deux grands comédiens(Daniel Craig et Javier Bardem en bandit pas manchot et psychiquement bien atteint, façon Anthony Perkins dans Psychose), une photographie sublime (Roger Deakins) et nous voilà réconcilié avec une franchise que vous croyiez agonisante. Bond est vraiment éternel.

Post-filmum : dire à une fille "Je fais plein de choses à l'ancienne" pour la mettre dans son lit, il n'y a que Bond pour oser le faire. Et réussir son coup!

vendredi 26 octobre 2012

Des stratégies territoriales à la «balkanisation du Gers»

N'en déplaise à Michel Doligé, Président de la CCI du Gers, le SCoT ne doit pas "permettre de se battre pour installer des deux fois deux voies sur les RN21 et 124, d'élaborer des stratégies commerciales communes, de travailler sur le tourisme". Alors que des voix s’élèvent en hauts lieux, du Ministère de l'Egalité des territoires au Parlement afin de remettre en cause la politique du tout route, Michel Doligé semble avoir un train de retard, même plusieurs pour les éco-citoyens que nous sommes.
Raymond Vall a pourtant montré la voie à suivre, dans les colonnes de la Dépêche du Midi, en déclarant que l'avenir économique de notre département passe par le rail. Une vision juste et sage non seulement pour 2017 mais 2037...
Le SCoT ou Schéma de Cohérence Territoriale doit couvrir un territoire continu et sans enclave en vue d'une coopération renforcée des collectivité territoriales pour le développement durable et oui, on parle de développement durable mais peut-être que Michel Doligé tient également à nous expliquer qu'est-ce le développement durable : la mise en 2x 2 voies des RN 21, 124 et la croissance irraisonnée, c'est bien cela?

jeudi 25 octobre 2012

Europe Ecologie Les Verts du Gers: Mais qui sont ces académiciens qui rejettent l'étu...

Europe Ecologie Les Verts du Gers: Mais qui sont ces académiciens qui rejettent l'étu...: Ça y est, c'est parti, les contres attaques se multiplient... Six académies scientifiques (agriculture, médecine, pharmacie, sciences, te...

lundi 22 octobre 2012

Les idées de mon frère qui m’ont "poussé dans mes retranchements"


Ce long texte est la faute exclusive de Sancho, lecteur de Planète sans visa, qui m’a poussé dans mes retranchements. Il avait bien raison. Tu avais bien raison. C’est long, mais cet article contient des informations que vous ne trouverez pas ailleurs, notamment à propos de deux personnages, Gérard Pascal et Catherine Geslain-Lanéelle. C’est de l’aguichage ? Il n’y a pas d’autre mot.
Je pense que vous êtes au courant. Gilles-Éric Séralini est l’auteur principal d’une étude sur les OGM. Publiée dans la revue réputée Food and Chemical Toxicology, qui a accueilli des recherches de Monsanto sur le même sujet, elle annonce une sorte d’Apocalypse. Des rats ont été divisés en trois groupes. Le premier soumis à un régime à base de maïs OGM NK 603, le deuxième à ce même maïs OGM traité au Roundup, herbicide bien connu, et le troisième à un maïs non OGM, mais traité au Roundup (ici). Je n’entre pas dans le détail des résultats, qui sont, comme vous savez, accablants pour les OGM.
Je n’y entre pas, car je suis bien incapable, aujourd’hui comme demain, de juger l’étude Séralini. Je connais cet homme, je sais son honnêteté foncière, sa vaillance, sa valeur scientifique. Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas tout. En 2005 - sept ans, comme le temps passe, hein ? -, j’ai mené avec lui un long entretien dans le magazine Terre Sauvage, auquel je collaborais alors. En voici un extrait : « (Séralini) Nous n’avons plus, pour ainsi dire, d’observatoire global, ni de l’homme ni de la nature, ce qui a de nombreuses et fâcheuses conséquences. N’oublions jamais que ce sont les physiciens à l’origine de la bombe A qui ont développé à la fois  la biologie moléculaire et l’informatique. Physiciens et mathématiciens ont en quelque sorte dit aux biologistes : vous devez saisir le code génétique des humains. Et en le comparant explicitement au code informatique ». « (Moi) À vous suivre donc, les OGM seraient le fruit d’une certaine vision, discutable, de la science. Mais au fait, à quand remontent vos premiers contacts avec les OGM ? ».
« (Séralini) Dès mes années d’étude, j’ai travaillé sur des OGM de laboratoire. J’ai pratiqué la manipulation, le clonage, le séquençage des gènes. Quant aux OGM qui allaient devenir commerciaux, ceux dont on parle tant, je les ai découverts en 1991, quand j’ai été nommé professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen. J’étais au courant des essais d’OGM en plein champ, et comme je devais faire un enseignement sur le sujet, j’ai lu les rapports de la Commission du génie biomoléculaire de l’époque – de 86 et 96 – et surtout le premier bilan qu’avaient écrit Axel Kahn et ses collègues. Les fabricants d’OGM assuraient qu’ils allaient permettre une réduction de l’usage des pesticides, dont je savais le rôle dans les dérèglements hormonaux et les cancers. J’étais donc non seulement favorable, mais enthousiaste devant ces nouvelles perspectives. J’ai pris les dossiers en mains et là, la stupéfaction m’a… ». « (Moi) …saisi ? ». « (Séralini) …Atterré ! Car je me suis rendu compte que la principale stratégie des industriels était de “fabriquer” des plantes capables d’absorber des pesticides sans en mourir. Alors qu’on prétendait réduire ces produits ! Et du reste, dix ans après le lancement des OGM commerciaux, les trois quarts des plantes transgéniques ne sont que cela. Seconde stratégie, tout aussi curieuse : la création de plantes OGM qui sécrètent leur propre insecticide. Lequel est, je le rappelle, aussi un pesticide ».
Revenons au présent. Je ne sais donc pas la valeur scientifique du travail de Séralini. On le saura fatalement, un jour ou l’autre. En attendant, le spectacle des réactions m’amène à m’interroger, car cette soudaine montée au créneau de tant de scientifiques pour disqualifier à ce stade le travail du professeur rappelle inévitablement des souvenirs. Qui s’inscrivent dans les stratégies désormais connues de l’industrie pour sauvegarder ses intérêts. L’exemple le plus abouti est celui des cigarettiers américains, car depuis la date de 1998, le Master Settlement Agreement - un accord à l’américaine clôturant un immense procès contre les industriels de la clope - a peu à peu rendu publics des millions de documents internes à Marlboro and co.  Le résultat est ahurissant, même si je ne suis pas tout à fait né de la dernière pluie. L’historien des sciences Robert Proctor en a tiré un livre de 750 pages, Golden Holocaust, que j’ai commandé aux Amériques, que j’ai reçu, que je n’ai pas encore lu. La quatrième de couverture fait peur.
Je vous ai signalé déjà, par ailleurs, un excellent article de l’excellent Stéphane Foucart, qui rapporte la parution du livre et ses a-côtés (ici). Sachez, si vous ne le savez, que des pontes de la science française ont servi les intérêts mortels de la clope. Des pontes. Et que le centre de la stratégie des cigarettiers consistait à gagner du temps en finançant des études parallèles, inutiles, confuses autant que contradictoires, avec pour seul but de créer du doute. Est-ce que le même scénario se reproduit autour de ce que la science officielle appelle déjà « l’affaire Séralini » ? Je rappelle qu’on l’accuse désormais de mensonge, de biais évidents, de choix plus que contestables de la souche de rats ayant servi à l’expérience, etc, etc. Ce qui est proprement incroyable, c’est que nul n’a pu, en un temps si bref, examiner l’étude pilonnée. Personne. Est-ce que cela a empêché des flopées de scientifiques bardés de diplômes de déblatérer à la télé ou à la radio ? Non. A-t-on vu, fût-ce de loin, pareille mobilisation lorsque des études payées par Monsanto ont prétendu que les OGM ne posaient aucun problème de santé publique ? Non.
Attention, ce qui suit est une interrogation, et elle n’est pas formelle. Je n’accuse personne. Je ne sais rien. Et même le pire criminel reste innocent tant qu’on n’a pas démontré sa culpabilité. Or donc, je n’accuse pas Gérard Pascal et Catherine Geslain-Lanéelle. Mais comme je connais - un peu - les deux, je me sens tenu de vous confier quelques éléments en ma possession. Gérard Pascal a longtemps été un homme-clé de notre système de surveillance alimentaire. Il a ainsi été le président, entre 1998 et 2002, du conseil scientifique de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), aujourd’hui dissoute dans l’Anses. Je vous mets à la fin de l’article un CV du monsieur, qui date de 2007. C’est instructif. En tout cas, Gérard Pascal, arborant ses titres comme autant de médailles, s’est autorisé une sortie terrible contre Séralini : « Le protocole d’étude de M. Séralini présente des lacunes rédhibitoires (Le Monde du 20 septembre 2012) ». Ce n’est pas une critique, c’est du tir au gros.
L’étude ayant été validée par des pairs, et publiée par une revue de haute réputation, à comité de lecture précisément, il me paraît difficile de croire, au plan de la simple logique, qu’elle soit à ce pointridicule. Par ailleurs, et je me répète, nul ne pouvait dire le 20 septembre, quelques heures après publication, ce que pouvait valoir une étude ayant mobilisé de bons scientifiques pendant deux ans.So what ? Quand j’ai écrit Pesticides, révélations sur un scandale français (paru chez Fayard en 2007) avec mon ami François Veillerette - la bise à tous les trois -,  j’ai eu l’occasion d’égratigner Pascal. Page 226 de l’édition générale, nous constations, François et moi, que Gérard Pascal avait été le conseiller d’une agence de com’ et de lobbying, Entropy Conseil, laquelle a par exemple mené des campagnes de promotion en faveur de l’industrie des pesticides. Hum. Lorsque j’ai écrit Bidoche(paru aux éditions LLL en 2009), j’ai retrouvé sur mon chemin Gérard Pascal. Extrait du livre :
« La société créée par Serge Michels à son départ de Que Choisir, Entropy, reste à bien des égards une entreprise fascinante. Outre son fondateur, dont on apprend au passage qu’il a participé aux travaux du Conseil supérieur d’hygiène de France, du Conseil national de l’alimentation, de l’Inra, de la Commission européenne et du Codex Alimentarius, les scientifiques d’Entropy sont vraiment fameux. Il s’agit, dans l’ordre d’apparition à l’écran d’ordinateur, de Gérard Pascal, Philippe Verger, Claude Fischler, Serge Hercberg, Jeanne Brugère-Picoux, Adam Drewnovski. Regardons un peu mieux le cas Gérard Pascal, personnage clé de la sécurité alimentaire en France. On ne peut détailler un curriculum aussi prestigieux que le sien, mais même en élaguant, on demeure surpris par l’étendue et la durée des responsabilités qu’il a occupées. Il fut – et parfois reste – président du conseil scientifique de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), membre de la Commission du génie biomoléculaire, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), au CNRS puis à l’Inra, expert pour l’évaluation des projets de recherche à la direction générale « Recherche » de l’Union européenne, président du comité scientifique directeur de l’Union européenne. Il a reçu en 1993, comme Mme Bellisle en 2007, le prix de la recherche de l’IFN. Et il est donc en relation commerciale avec Protéines, agence au service de l’industrie ».
Si vous êtes encore là - sait-on jamais -, vous me direz peut-être : et l’IFN, c’est quoi ? Comme je veille à mes intérêts - et plutôt à mon temps -, je me permets respectueusement de renvoyer à mon livre. Encore un bout : « Que peut-on ajouter sur les experts d’Entropy ? Trois fois rien. Ils sont (presque) tous membres de l’IFN, eux aussi. Serge Michels fait partie du grand institut indépendant, ainsi que Serge Hercberg, Claude Fischler, Gérard Pascal – membre du conseil d’administration –, et même Adam Drewnovski. Comme le monde est petit ! Ce n’est certes pas un crime, juste une considération géographique. Tous les points de l’univers semblent parfois se rejoindre. Même l’agence Protéines, ès qualités, fait partie de l’IFN. C’est ainsi. Appelons cela une bizarrerie de la nature ».
Quant à madame Catherine Geslain-Lanéelle, sachez qu’elle est la patronne de l’EFSA, acronyme anglais pour Autorité européenne de la sécurité des aliments. Elle a annoncé ces derniers jours que son agence analyserait l’étude Séralini. Oui, mais avec les mêmes experts que ceux qui avaient donné le feu vert au maïs OGM si gravement mis en cause par ce même Séralini, qui a aussitôt déclaré : « Pas question que ceux qui ont autorisé le NK 603 réalisent la contre-expertise de nos données. Il y aurait un conflit d’intérêt avec leur autorité et leur carrière ».
Au passage, je signale que l’EFSA a été gravement mise en cause pour des conflits d’intérêt, jusques et y compris dans son panel de scientifiques qui suivent le dossier OGM. Cela donne le tournis, mais j’y ajoute volontiers ma touche personnelle. Dans Pesticides, cité plus haut, nous avions, François et moi, évoqué le cas Geslain-Lanéelle, réputée de gauche, mais oui, faudrait pas croire. Un premier extrait, qui concerne la gestion de l’épouvantable dossier Gaucho, du nom d’un pesticide dévastant ruchers et abeilles : « Le juge Ripoll, qui a ouvert une instruction à Paris à la suite d’une plainte d’un syndicat d’apiculteurs, perquisitionne avec éclat au siège de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), une administration majeure qui dépend du ministère de l’Agriculture et dirigée alors par Catherine Geslain-Lanéelle. Il réclame communication du dossier d’autorisation de mise sur le marché du Gaucho. Inouï : Geslain-Lanéelle, pourtant haut fonctionnaire, en théorie au service de la République, refuse avec hauteur. Ripoll est si furieux qu’il l’oblige à rester dans une pièce sous contrôle. On frôle la garde à vue ! Finalement, la directrice peut appeler le ministre de l’Agriculture, Jean Glavany, et seulement lui. Sans céder pour autant. La justice n’obtiendra pas gain de cause. Le ministère est une forteresse qui n’est pas près d’être investie ».
Oh oh ! Deuxième extrait : « On pourrait presque achever là ce chapitre, mais on serait trop loin du compte. Il faudrait pour cela oublier le plus grave, le plus sombre du secret entourant le Gaucho et le Régent. Sous Guillou et Geslain-Lanéelle, la gestion du dossier a amplement démontré que l’administration française soutenait les intérêts industriels contre ceux de la santé publique. Mais l’arrivée de Thierry Klinger aggrave encore les choses : elle coïncide avec des méthodes faites de franche intimidation ». Un troisième, pour la route :
« Catherine Geslain-Lanéelle a failli rater une très belle promotion. Nommée à la tête de la Direction régionale de l’agriculture et de la forêt (DRAF) en Île-de-France après son passage à la DGAL, elle guignait sans trop le cacher un poste à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Jacques Chirac en personne, sans doute inspiré par des ennemis plus proches, a tenté de l’en empêcher. Mais le vieux chef n’a plus la main depuis des lustres, et en février 2006 Geslain-Lanéelle a été nommée directrice exécutive de l’EFSA, à Bruxelles. Comment vous priver de ses premières paroles ? Les voici : « J’entre en fonction à l’EFSA à un moment opportun. En effet, sur la base de l’énorme travail d’ores et déjà fourni, je m’engage à faire de l’EFSA une référence européenne en matière d’évaluation des risques concernant la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux au niveau tant européen qu’international. Les gestionnaires des risques en Europe doivent pouvoir se fier à des avis scientifiques indépendants et transparents pour élaborer des politiques et des mesures de sécurité alimentaire. » Seul un impudent personnage oserait poser la question suivante : Mme Geslain Lanéelle aurait-elle été nommée si elle avait choisi de coopérer avec la justice de son pays au moment de la perquisition du juge Ripoll ? ».
Voici ma contribution. Dans tous les cas, elle peut aider, ce me semble, à réfléchir.
http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1390
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 Mais qui sont ces académiciens qui rejettent l'étude de Gilles-Eric Séralini sur les OGM ? Ça y est, c'est parti, les contres attaques se multiplient... Six académies scientifiques (agriculture, médecine, pharmacie, sciences, techniques et vétérinaires) publient un avis remettant en cause l'étude du professeur Séralini. Face à un tel consensus d'autant d'académiciens peut-on encore croire aux résultats de cette étude ? Regardons de plus près L'avis n'est pas signé. 
Tiens ! 
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/661194-l-etude-de-seralini-sur-les-ogm-pomme-de-discorde-a-l-academie-des-sciences.html" un autre article, le professeur Paul Deheuvels lui même membre de l'Académie des Sciences, affirme que cet avis n'engage qu'un tout petit nombre d'académiciens et pas l'ensemble. Tiens, tiens.... On peut lire dans l'avis «les académies on jugé inutile d'organiser en leur sein une expertise approfondi de l'article de GE Séralini puisque la suite nous dit que d'autres l'ont fait. Donc pour notre petit groupe d'académiciens, inutile de vérifier quoi que ce soit. Voilà une bonne démarche scientifique Nos académiciens attirent notre attention sur le faible nombre de rats, sur la souche de rats choisie dont on sait qu'elle développe facilement des tumeurs. Oui c'est vrai mais ce sont les mêmes protocoles qui ont été utilisés dans les tests précédents et en particulier ceux réalisés par Monsanto. Nos experts, dissertent ensuite sur les conséquences de l'article sur la société!?! Voilà que nos académiciens font du social maintenant. Le reproche? Ce que dit Séralini, ça risque de faire peur aux consommateurs alors qu'ils mangent déjà des OGM !!! Après avoir remis en cause, les compétences de la revue Toxicology qui fait notoriété dans ce type d'études, les académiciens admettent qu'il faudrait se poser la question de la durée des protocoles ( 90 jours d'habitude, ici 2 ans). Mais il ne faut surtout pas le faire dans ce cas, car cela serait porté au crédit de l'étude de Séralini. Alors là, je ne vois pas bien la rigueur scientifique!! Le bouquet final: les académiciens recommandent la création du Haut comité de la science auprès du CSA. Son rôle? Validé ce qu'on peut dire à la télé et à la radio concernant l'actualité scientifique. Car les fausses nouvelles peuvent tromper les français. Avec des experts comme ceux-là, la démocratie est bien protégée. De suite, on se sent rassurés. Ce qu'ils oublient de nous dire: c'est de nous décrire les conditions dans les quelles les expériences précédentes ont été faites. Lorsqu'un industriel, par ex Monsanto, met sur le marché un nouveau produit, il doit apporté la preuve qu'il n'est pas dangereux. Mais quelle preuve? Rappelons tout d'abord qu'un industriel ne peut pas être tenu responsable de quoi que ce soit tant qu'aucune étude n'a prouvé la dangerosité d'un produit. Tant que rien ne prouve qu'il est dangereux,il ne l'est pas. En Europe c'est l'EFSA qui définit les protocoles. Il faut des experts dans ces commissions pour définir les protocoles. Comment sont choisis les experts? Qui siègent à ces commissions ? Je vous laisse imaginer... Donc il suffit de définir des protocoles qui ne prouveront rien Durée maximale 90 jours. Au moins on n'aura pas le temps de développer un cancer. Les industriels ne sont pas obligés de publier leurs études, seulement la conclusion. EnormE! Là les académiciens sont contents, il ne peut pas y avoir de controverse pas de battage médiatique. Puis au moins on reste entre experts. L'étude est faite sur la molécule active (par ex le glyphosate) et non sur le produit final (le Roundup) qui contient pourtant de nombreuses autres substances dites inertes mais dont le mélange peut avoir des effets non testés. Tout cela nous rappelle la controverse de l'amiante, et celle du Médiator, quand il y a des intérêts financiers, même les institutions perdent leur crédibilité auprès de la société civile. Face à cette crise de l'expertise partout en Europe, il est urgent, comme le font les sénateurs EELV, de demander la création d'une autorité capable, entre autre, de protéger les lanceurs d'alerte.
http://www.eelv32.org/2012/10/ce-que-disens-academiciens-sur-etude-OGM-de-Gilles-Eric-Seralini.html http://www.eelv32.org/2012/10/ce-que-disens-academiciens-sur-etude-OGM-de-Gilles-Eric-Seralini.html

Paris Point Zéro

Parvis de Notre Dame

La Salpetrière - La Chapelle de la dévotion à l'atome 

Les nouveaux taxis parisiens

Autolib' à quelques pas de la Sorbonne

Monsieur B - la voix de Gascogne à Paris

vendredi 19 octobre 2012

"Tout feu" à la Préfecture du Gers

Le Petit Journal du 18 octobre 2012

mercredi 17 octobre 2012

Oui à la dépénalisation du cannabis ! Philippe Martin, quant à lui, dit non!


S'il existait un gouvernement qui eut intérêt à corrompre ses gouvernés, il n'aurait qu'à encourager l'usage du cannabis". Cet adage de Baudelaire (1821- 1867) est parfois cité en France comme réponse à la question "pourquoi l'usage du cannabis est-il sanctionné?". On le trouve par exemple dans une brochure d'information sur la drogue, un argumentaire antidrogue destiné aux douaniers, gendarmes et agents de police, chargés de donner des informations sur la drogue, par exemple dans les écoles dans le cadre des programmes de prévention de la drogue. Les questions fréquemment posées et leurs réponses figurent dans cette brochure. Une des questions les plus fréquemment posées est la suivante "pourquoi interdire l'usage du haschich?". La première réponse donnée par la brochure est la citation de Baudelaire. La seconde est la suivante : "le cannabis est une drogue et une drogue est un poison".
C'est une caractéristique de la politique française en matière de drogue et des programmes de prévention qui en font partie, d'utiliser des arguments aussi terrifiants pour prévenir l'usage de la drogue, car la politique française en matière de drogue est en premier lieu prohibitionniste. Non seulement cette politique est l'une des plus strictes de l'Union Européenne d'après la lettre, les textes de lois, mais elle est également stricte dans l'application de la loi (qui ne suit pas entièrement la loi, il est vrai).
Il existe depuis quelques années un débat sur la politique en matière de drogue. Si le problème du Sida n'avait pas eu une telle ampleur en France, ce débat n'aurait probablement pas eu lieu, car il est apparu à quel point une politique prohibitionniste peut être funeste. La question du Sida était déjà très sensible en France en raison de l'affaire du sang contaminé. Les choses ont un peu changé depuis : il y a distribution de méthadone -bien qu'elle se fasse encore à petite échelle - et il est désormais possible d'acheter des seringues en pharmacie. La législation sur la drogue, basée sur une loi datant de 1970, est cependant encore très sévère. La législation française ne fait pas de distinction entre le cannabis et les autres drogues, ce qui signifie que l'usage du cannabis est toujours assimilé à un délit.
Une discussion s'est engagée à ce sujet depuis environ deux ans. Le débat a été lancé par Charles Pasqua, à l'époque Ministre de l'Intérieur, probablement parce qu'il était alarmé par le fait que la loi n'était plus appliquée partout. En d'autres termes, on ne sévissait plus suffisamment à ses yeux contre l'usage de la drogue, en particulier du cannabis. La discussion qui en a découlée s'est orientée vers ce qu'on appelle la dépénalisation de l'usage du cannabis, c'est à dire que l'usage du cannabis ne serait plus sanctionné. Cela diffère donc légèrement de la légalisation du (produit) cannabis.

Sur une période d'un an, deux commissions et une organisation se sont ensuite prononcées pour la dépénalisation de l'usage du cannabis : L'Association Nationale des Intervenants en Toxicomanie (ANIT), le Comité Consultatif National d'Ethique (CCNE) et la Commission Henrion. Cette dernière (dite la "commission des sages") avait été nommée sous le gouvernement Balladur pour rédiger un rapport sur la politique en matière de drogue. Ce gouvernement, ainsi que le gouvernement Juppé et le nouveau Président de la République Jacques Chirac, semblent ne pas vouloir ou ne pas oser adopter ces recomman-dations.
Le présent rapport donne une vue d'ensemble de la situation en matière de cannabis en France. Tout d'abord, dans le chapitre 1, le sujet est précisé. Qu'est-ce que le cannabis en France, d'où provient-il, comment fonctionnent ses circuits de trafic, etc... Les chiffres de prévalence du cannabis disponibles sont présentés au chapitre 2. Les chapitres 3 et 4 aborderont ensuite la législation française, la mise en oeuvre de cette politique et les tension entre les deux. Le chapitre 5 approfondira ce qui a déjà été abordé dans l'introduction, le débat sur la situation actuelle.
Différentes sources ont été consultées pour rédiger ce rapport. En premier lieu de nombreux documents, tels que des livres et articles scientifiques, des rap-ports officiels et des articles de presse. D'autre part, de nombreux enregistrements de programmes de télévision traitant de la drogue et de la politique en matière de drogue ont été étudiés. Enfin, nous avons effectué de nombreux entretiens et interviews, avec (entre autres) des médecins, des intervenants sociaux, des éducateurs de rue, des scientifiques, des avocats, des fonctionnaires de police, des magistrats et des consommateurs de cannabis.

[Next]

dimanche 14 octobre 2012

La Fête du Timbre 2012 en images ...

Jean-Pierre Espiau (Mairie d'Auch), Christian Chassing (Préfecture du Gers), Alexis Boudaud (Philajeune) et Maryse Deleye (La Poste)
Atelier Jeunesse du samedi 13 octobre à la Salle d'Etigny

Tirage au sort des gagnants  le dimanche 14 octobre

Remise des lots au stand Philajeune

Le dernier gagnant du week-end, Jacques Lesponne

samedi 13 octobre 2012

Alain Boudaud, tombé dans la philatélie malgré lui


Ce week-end, la fête du timbre a lieu, sous l'effigie du feu. Rencontre avec Alain Boudaud, philatéliste et membre fondateur de Philajeune, pour qui la passion est arrivée au fil des années.
Auscitains depuis plusieurs années, Alain Boudaud est jeune retraité. Du temps qu'il partage entre l'athlétisme et la philatélie, ses deux passions. La première, il l'a eu très jeune. La seconde est venue avec le temps, mais a débuté dès le plus jeune âge. «Mon père était un collectionneur, mon frère également, mais moi pas vraiment étant jeune. Alors j'ai commencé en lui gardant des timbres quand j'en trouvais», confie-t-il. Même s'il ne les collectionne pas, Alain finit par en garder un peu de côté pour lui. Ceux qui lui plaisent beaucoup. Le déclencheur, ce sont ses deux fils. «Mes enfants me voyaient garder des timbres pour mon frère, ils ont été intrigués. Je les ai emmenés au club de philatélie et ils ont appris comment collectionner.» C'est en aidant ses enfants à réaliser des collections, qu'Alain s'est pris au jeu. Son thème ? L'athlétisme. Sa collection représente désormais un épais classeur de 60 pages. Il a remporté divers prix, dont une médaille d'argent à un concours régional, à Tarbes, en 2003. «Ce que j'aime dans la philatélie, c'est que l'on apprend l'histoire, la géographie, les personnages célèbres, on peut même voyager ou visiter des musées vu que des œuvres sont reproduites. Sans compter le principal, cela occupe l'esprit.» Au final, Alain a été l'un des membres fondateur de Philajeune, qui souhaite transmettre la passion aux jeunes générations. «Je pense que l'on est collectionneur avant d'être philatéliste. Un des membres du club est devenu numismate et c'est une référence dans ce domaine», explique Alain.
L'un des avantages de cette passion, c'est qu'elle est mondiale. Par le biais de correspondance, Alain a fait connaissance avec des collectionneurs de Belgique, du Canada ou encore d'Australie.
Avec la fête du timbre ce week-end, à la salle de l'Intendant d'Etigny, à la préfecture, de nouveaux passionnés se découvriront peut-être.
Ouverture aujourd'hui et demain, de 9 à 12 heures et de 14 à 18 heures, à la préfecture, dans la salle de l'Intendant d'Etigny. Une vente de souvenirs philatéliques se tiendra pendant l'exposition.
La Dépêche du Midi par Pauline Frot

dimanche 30 septembre 2012

L’avenir de l’écologie avec le gouvernement Hollande


Un autre point de vue
[...] Le PS montre qu’il est capable de ne pas sous-traiter l’écologie à un autre parti que lui-même [ou sans doute qu'il en a peur]. La nomination d’une socialiste de toujours, Nicole Bricq, témoigne du fait que l’écologie devient une chose importante au sein du PS [ou que le parti ne tient pas à déléguer sur le sujet]. Et la ministre devrait avoir plus de poids qu’un écolo installé sur un strapontin. Nicole Bricq, issue de la commission des finances du palais de Luxembourg, est aussi plus à même d’articuler les contraintes budgétaires et la politique environnementale du pays. Nicole Bricq a enfin une sensibilité écolo : conseillère technique dans le cabinet de Ségolène Royal, ministre de l’Environnement en 1992-1993, elle est la seule sénatrice à rejoindre le pôle écologique lors du congrès du PS en 2008. Elle est aussi montée en première ligne sur la question des gaz et huiles de schiste.
Nicole Bricq hérite d’un périmètre assez large : « écologie, développement durable et énergie ». Il n’est pas possible d’envisager une transition écologique sans une transition énergétique réfléchie. Elle a aussi sous sa responsabilité le ministre délégué aux Transports. Il est toutefois dommage que ce périmètre élargi n’inclue pas le logement ; une « solide articulation » va être nécessaire avec la ministre en charge de l’Egalité des Territoires et du Logement, Cécile Duflot (EELV). Preuve tangible de cette improbable géographie ministérielle, Benoist Apparu, ancien ministre délégué au Logement, a dû jongler entre les deux cérémonies de passation de pouvoir des deux nouvelles ministres.
Mais la nécessaire coopération avec un membre issu directement de la mouvance écolo peut s’avérer bénéfique. Cécile Duflot est urbaniste de profession, titulaire d’un DEA de géographie, donc professionnellement préparée à sa tâche. Elle a la responsabilité d’un pôle ministériel majeur, au carrefour des crises écologiques, économiques et sociales, avec des enjeux considérables pour la vie quotidienne. La transition énergétique dépend d’un plan ambitieux d’économie d’énergie et le bâti – notamment résidentiel – représente le principal gisement de ces économies. Le Président avait d’ailleurs annoncé un vaste programme de rénovation de 600 000 logements. Il est également primordial de repenser l’aménagement du territoire, pour lutter contre l’étalement urbain, afin de minimiser les besoins de mobilité, pour réduire le trafic routier et la consommation de carburant.
Le négatif du gouvernement Hollande en matière d’écologie tient à une expression : le syndrome croissanciste. François Hollande base son quinquennat sur une volonté de croissance globale, alors que n’importe quel écolo amateur sait de source sûre qu’une croissance dans un monde finie est impossible quand on a dépassé la capacité d’accueil de l’écosystème, situation actuelle (cf. le jour du dépassement). Il y aura un grand débat public sur l’avenir de l’énergie en France, débat promis par le candidat Hollande. Mais dans un pays dominé de longue date, par le lobby nucléaire, y compris au sein du PS, le débat ne peut que tourner court. Entre les socialistes (Nicole Bricq), pro-nucléaire, et les écologistes, antinucléaire (Cécile Duflot), le dialogue est d’avance biaisé. C’est le verrou énergétique qui brisera la croissance et le nucléaire n’est qu’un pis aller, avec de l’uranium pour seulement quelques dizaines d’année.
Le président Hollande embrigade le Vert Pascal Canfin (NDLR, ancien trésorier des JNE) à ses côtés en tant que ministre délégué en charge du Développement. Or il est impossible que le Sud accède au niveau de développement de notre société, la généralisation du niveau de vie français nécessitant 3 ou 4 planètes supplémentaires, ce qui est impossible. Il est vrai que Pascal Canfin, conseiller économique d’Eva Joly pendant la campagne présidentielle, avait lui aussi défendu un « projet de budget alternatif », qualifié de « New Deal écologique et social » : il est contre une politique d’austérité ,alors qu’il nous faudrait une politique de rigueur pour moins consommer et pour moins polluer. Pascal Canfin est proche du courant de pensée économique keynésien, favorable à une relance dont on sait historiquement qu’elle ne peut aboutir qu’à la stagflation, mélange de stagnation économique (chômage) et d’inflation.
Cerise sur le gâteau, Arnaud Montebourg, habitué des journées d’été du pôle écologique du PS et chantre de la « démondialisation »  se retrouve à la tête d’un ministère improbable, pour le « redressement productif ». Il faut, dit-il, une« reconquête » des emplois industriels. Arnaud Montebourg ne sait pas encore que ce sont les entreprises qui créent les emplois, pas l’Etat. La Confédération générale des PME (CGPME) s’est d’ailleurs étonnée que le« redressement productif » de la France, qui passe selon elle par celui de la balance commerciale, soit confié à Arnaud Montebourgadepte du protectionnisme.
Enfin, Stéphane Le Foll, nommé ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, témoigne clairement de la dérive productiviste de ce gouvernement. Car qui dit « agroalimentaire » dit agro-business. Jamais encore le mot « agroalimentaire » n’avait été utilisé pour le Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture, de la Pêche, du Développement rural !
Il nous semble que, pour l’instant, le négatif l’emporte sur le positif quant au traitement de l’urgence écologique par le gouvernement Hollande. La social-démocratie croit encore que c’est la croissance économique qui pourra résoudre les problèmes sociaux. Nous espérons en les soubresauts de la planète pour faire entendre raison à ceux qui pensent que nous pouvons indéfiniment ignorer les limites de la biosphère.