mardi 31 mai 2011

Pour moi, c'est Eva

Gérard Onesta est venu accueillir Eva Joly et soutenir sa candidature aux primaires

Les cantonales sont belles et bien terminées et le calendrier des différents rendez-vous pour la construction de notre mouvement s'est accéléré. Après la création de notre groupe local Europe Ecologie Les Verts du Lauragais aux Journées de Printemps à Lacaune (81) puis la tenue du premier Congrès décentralisé du mouvement les 28 et 29 mai à Toulouse, l'heure est au rassemblement. Je serai au Congrès national de la Rochelle comme Délégué fédéral pour travailler à celui-ci.
De plus, je poursuis ma mission de délégué titulaire au Conseil Politique Régional pour un deuxième mandat (2008-2011 et 2011-2014) ... et au programme, un beau projet, la constitution du COP (une agora citoyenne en forme de coopérative) en Midi-Pyrénées!!

Lundi 30 mai, j'ai rencontré pour la troisième fois Eva Joly ( une fois à Talence pour les élections européennes et une autre à l'IEP de Toulouse lors des régionales ) ... Eva m'a convaincu de la soutenir aux primaires en vue du magistrat suprême, les présidentielles http://primairedelecologie.fr/
Le défi à relever est à la hauteur des enjeux.

lundi 30 mai 2011

En Espagne, la leçon de "los indignados"

Les élections municipales et une partie des régionales (la Catalogne, le Pays Basque, la Galice et l’Andalousie n’étant pas concernées par les régionales) ont eu lieu ce dimanche. Même si les résultats sont difficilement transposables au niveau national, on peut dégager certaines tendances claires.



  1. Résultats généraux : les dynamiques du PP et du PSOE
    En premier lieu, force est de constater la victoire du parti conservateur (le PPE) qui obtient 37,55% des voix, soit 10 points de plus que le PSOE. Il s’agit donc d’une défaite majeure pour le gouvernement Zapatero
    Ces résultats renforcent l’idée selon laquelle un changement de majorité devrait intervenir lors des élections législatives de 2012, le PP ayant profité pour demander des élections anticipées, ce que le PSOE a refusé.
    Le PP a conservé ses principaux bastions (Valence, Madrid, Murcie ou Castille-Leon), a récupéré les Iles Baléares et a gagné certaines régions traditionnellement de gauche (Castille-La Manche, Asturies et Estrémadure). En Andalousie, le fief du PSOE, le PP a gagné plusieurs municipalités (Séville, Cordoue, Grenade), et la majorité pourrait basculer lors des élections régionales de 2012.


  2. Résultats dans le Pays Basque : la surprise Bildu
    Bien que les élections n’aient pas concerné la Communauté Autonome Basque on peut tirer quelques leçons des scrutins municipal et provincial :
    La coalition Bildu est arrivée en seconde position avec près de 25% des voix, étant la première en nombre de conseillers élus, devant le PNV.
    Bildu est particulièrement fort dans la province du Guipuzkoa et dans la ville de Saint-Sébastien, où il arrive en tête. Ces résultats constituent une étape importante pour une solution démocratique au conflit basque.
    Aucun des partis n’est en mesure de contester la percée démocratique de Bildu, bien au-delà des espérances et des sondages. Le PSOE et le PP font des résultats très mitigés dans la région.

    Pour plus d'informations : http://catherinegreze.eu/blog/?tag=pays-basque



  3. Les alternatives au bipartisme
    Au niveau national, la Gauche Unie (Izquierda Unida) a progressé de 5,54% à 6,31%. Toutefois, cette progression semble faible compte tenu du manque de crédibilité du PP et du PSOE à l’heure actuelle. Il semble que les citoyens ne croient pas en IU comme vraie alternative.
    La perspective d’un parti centriste semble émerger avec le UPyD (crée en 2007 par une dissidente socialiste), qui obtient près d’un demi million de votes, soit 2%. Un bon nombre d’électeurs refusent le bipartisme et semblent espérer l’émergence d’une alternative crédible.


  4. Résultats des forces vertes en Espagne
    Si l’on exclut Catalogne et Valence, les résultats sont moyens et dépassent difficilement les 1% dans les autres régions. Seules deux villes ont un élu vert (Huelva et Palma de Majorque) L’ensemble des votes verts est estimé à un demi million à l’échelle nationale, bien que cette estimation soit difficile du fait de la diversité des listes et des nombreuses coalitions avec les autres partis.


  5. Perspectives pour le futur parti Vert espagnol
    Avec des candidatures dispersées et sans vrai débat national au niveau des médias, ces élections n’étaient pas propices à l’émergence d’un parti vert.
    La seule initiative de rassemblement a été celle de Cordinadora Verde – qui mène avec la fondation EQUO un travail de rassemblement des partis verts régionaux - a été la création d’un « label écolo » pour les différentes candidatures vertes. Ce label s’est avéré utile au niveau local mais n’a eu que peu d’impact au niveau national.
    La complexité de ces élections et le manque de ressources dont elle dispose ont poussé EQUO à se concentrer davantage sur les prochaines élections législatives, où le mouvement veut créer la surprise. Ces élections ont été l’occasion pour EQUO non seulement de soutenir certaines candidatures mais aussi et surtout de promouvoir le mouvement sur l’ensemble du territoire espagnol.


  6. De l’espoir dans certaines régions, malgré l’hégémonie de la droite
    Dans la région de Valence, la coalition Compromis (composée de trois partis, dont deux partis verts) a obtenu 7%, soit 3 sièges pour les verts en région. Les autres listes vertes ont obtenu 10 sièges, notamment dans la région d’Alicante, et représentent près de 1% de votes verts de plus.
    Dans les îles Baléares et plus particulièrement à Majorque, où le parti de coalition IniciativaVerds participait pour la première fois, il a obtenu 1 siège à Palma de Majorque, 1 siège au Conseil Insulaire ainsi qu’un député au Parlement Régional des Baléares.
    Malheureusement, aussi bien à Valence que dans les Baléares, mais aussi dans les Asturies, les élus verts seront dans l’opposition.


  7. Les effets contrastés du mouvement du 15 mai
    Les conséquences du mouvement de protestation sociale, ou mouvement du 15 mai, sur les élections sont très difficiles à évaluer du fait de l’hétérogénéité du mouvement, divisé entre ceux qui prônaient le boycott des élections et ceux qui défendaient le vote comme moyen d’expression de la contestation.
    Au final, si la participation a été supérieure (66% au lieu de 63%), le nombre de votes blancs et nuls a lui aussi augmenté.
    Il appartient au futur parti Vert espagnol de s’approprier l’esprit (et probablement les votes) de ce mouvement d’ici les prochaines élections. EQUO a été particulièrement impliqué et visible dans les mouvements de Puerta del Sol à Madrid.


  8. Les résultats en Catalogne
    Conformément à la tendance nationale, le parti de droite CIU (Convergencia i Unio) a renforcé sa position. Le symbole de ce changement est la ville Barcelone, où la droite a obtenu la majorité.
    Esquerra Republicana per Catalunya (ERC, Régionalistes membres du groupe Les Verts / ALE au Parlement) réunit près de 8,98% des votes en Catalogne. ERC perd des voix à Barcelone et dans son aire métropolitaine ainsi que dans trois provinces : Gerona, Lleida et Tarragone. Le groupe estime que ces résultats sont dus à la fragmentation de la gauche locale, la forte tendance nationale et enfin le vote-sanction.
    Dans un contexte de défaite de la gauche, la coalition entre les Verts Catalans (ICV) et la Gauche Unie de Catalogne (ICV-EUiA) obtient un score satisfaisant, avec 8,34% des voix. Il semble qu’ICV ait réussi à capter en partie les votes de mécontentement contre les gouvernements national et régional en place.

dimanche 22 mai 2011

Construire l’Écologie Pour Toutes et Tous

Nous entrons dans ce XXIe siècle par des catastrophes et des crises enchevêtrées. Elles n’ont rien d’une fatalité : elles résultent de l’exploitation des hommes et des choses. Les mondes habitables, humains comme non humains, malgré leur très grande capacité d’adaptation, sont en péril.

Les injustices environnementales, économiques, sociales et sanitaires s’aggravent. 1% de la population accapare le tiers du patrimoine mondial et le millième des ménages français les plus riches ont vu leur revenu augmenter dix fois plus vite que la moyenne depuis 2000. Cette polarisation de la richesse est humainement et écologiquement insoutenable.

La mondialisation porte en elle à la fois la toute puissance destructrice et de nouvelles chances de civilisation : citoyenneté du monde, formes inédites de solidarité, partage des cultures.

Comme les Grünen en Allemagne, nous devons être aussi actifs et audibles sur les questions sociales (chômage, précarité, mal-logement) que sur les questions environnementales. Les précarités et les crises sanitaires doivent être considérées comme des éléments majeurs de la crise écologique. C’est par ce lien étroit que nous pouvons empêcher les crispations régressives : nationalistes, ethnicistes, racistes et sexistes. Et contrer les politiques autoritaires et sécuritaires, le refus égoïste de l’accueil et de l’hospitalité.

La conversion écologique requiert plus qu’une régulation : une transformation radicale du système de production, des sources d’énergie, des modes de consommation et des rapports sociaux qu’ils induisent, une réorientation comptable et fiscale pour promouvoir l’investissement écologique de long terme et une nouvelle conception du travail.

L’espoir est dans une société en transition, mise en œuvre dès aujourd’hui. La crise sanitaire doit être considérée comme un élément majeur de la crise écologique. Il s’agit d’en finir avec la malbouffe et le gaspillage par des politiques publiques mais aussi par le changement de nos comportements ; d’améliorer les modes de vie, la santé, de produire une nourriture de qualité, sans pesticides ni OGM.

Il faut rompre avec la surconsommation énergétique et matérielle. Réorienter la production vers des biens et des services durables. Engager une politique d’économies et de diversification énergétiques. Sortir du nucléaire, réduire la consommation de pétrole et refuser les gaz de schistes. Développer les solidarités, la sobriété et la non-violence, en privilégiant l’éducation, la culture, la santé par la prévention et la protection de l’environnement. Défendre la biodiversité et réduire les pressions exercées sur la bio-sphère.

La transition suppose la réduction des inégalités. Elle sera populaire si elle n’oublie pas les plus démuni-es, fait reculer le chômage, la fracture sanitaire et énergétique. Si elle favorise la relocalisation des emplois et les services publics, les biens communs, fait reculer la fracture sanitaire et énergétique.

L’écologie est ce point de rassemblement de toutes les couches de notre société. Pour redonner souffle aux aspirations émancipatrices. Pour les prolonger par la défense des libertés nouvelles – numériques notamment. Pour les faire évoluer en considérant les exigences d’une nouvelle éthique de la Terre. C’est l’idée même de prospérité, durable et partagée, qu’il faut remettre en chantier.

L’Europe est un levier indispensable. Champ d’action pertinent pour les combats écologiques, elle pâtit de ses dérives technocratiques, de ses impasses diplomatiques. Le néolibéralisme économique interdit les politiques de progrès social comme de transformation écologique qui pourraient être menées, soit collectivement, soit par l’un ou l’autre des pays membres. Son potentiel démocratique, social, fédéraliste, internationaliste, doit être relancé.

Signez la motion

mercredi 11 mai 2011

Qui voyons-nous parmi Europe Ecologie Les Verts?


Nous l'avions déjà écrit, en fin d'année 2010, Philippe Martin se glisse parmi nous ... Hier, devant les caméras de France Télévision et tous les photographes de la presse, il nous en a, une nouvelle fois, fait la démonstration (présent entre José Bové et les responsables du mouvement écologiste ... derrière Nicolos Hulot) à l'occasion du rassemblement pour exiger l'abrogation des permis d'exploration de gaz de schiste avec ce que (même!) Libération a appelé un rassemblement de "collectifs citoyens et écolos" ... bienvenue parmi nous Philippe!
Voir l'article précédent
http://alexisboudaud.blogspot.com/2010/12/un-nouveau-convaincu-des-valeurs.html

lundi 9 mai 2011

«Aujourd'hui, il faut repenser le monde »



© photo AEC

«Aujourd'hui, il faut repenser le monde » déclarait [...] le charismatique Pierre Rabhi, qui a ouvert les débats du premier forum de l'agriculture biologique organisé à Diagora par l'éditeur toulousain Alterrenat presse. Ce philosophe, poète, pionnier de l'agroécologie a fait son retour à la terre en 1961 en Ardèche, où il est toujours agriculteur. Il a fondé le mouvement Colibris, plate-forme d'échanges et de rencontres pour encourager l'émergence de nouveaux modèles de société fondés sur l'humanisme et l'écologie, s'est impliqué depuis 1981 au Burkina Faso où il transmet son savoir-faire d'agroécologiste, et il a créé plus récemment sa propre fondation. En 2002, Pierre Rahbi avait voulu se présenter à la Présidentielle pour faire avancer la cause de l'agroécologie. Il a annoncé préparer pour 2012 une « sorte de campagne présidentielle sans objectif politique ». 1400 spectateurs écoutaient, captivés, son discours militant et poétique sur l'urgence de « préserver la terre mère ». Le forum est ensuite entré dans le concret avec l'intervention des ingénieurs agronomes Lydia et Claude Bourguignon et Marc Dufumier et de Guy Kastler, porte-parole du Réseau Semences Paysannes dans le Tarn. A Diagora, les auditeurs n'étaient pas des agriculteurs, mais des particuliers, adeptes et défenseurs du bio. « Nous pensions réunir 500 personnes... » explique Corinne Maurin d'Alterrenat Presse. « Cette affluence correspond à l'intérêt grandissant du public pour l'agriculture et l'alimentation bio. Il suffit de voir le nombre de magasins qui s'ouvrent et les listes d'attente pour s'approvisionner auprès des AMAP ». La Dépêche du Midi par S.R.