lundi 14 septembre 2015

Instrumentalisation - manipulation -solution de facilité - justification de pratiques haineuses : Leitmotiv du F-HAINE

Marine Le Pen apparaît comme une guide pour ses militants. Le Pen est indissociable du parti : elle est le parti et cristallise toutes les haines en personnifiant la contestation. La marque Le Pen a plus de succès que le parti lui-même.
Dès lors, en étant la seule aujourd’hui à s’approprier certains thèmes aux yeux du plus grand nombre (sortie de l’Euro, lutte contre l’immigration, protectionnisme, etc.), Marine Le Pen joue le rôle préféré de son père, celui du candidat antisystème.
Vote protestataire ou vote d’adhésion ?
« Le populisme est d’une certaine façon, la réaction de ceux qui n’ont pas accès à ce monde nouveau qui s’organise si brutalement.». Ce ne sont fondamentalement pas les plus pauvres qui votent pour l’extrême-droite, mais plutôt ceux qui ont quelque chose à perdre. Les individus qui ne peuvent compter que sur leur force de travail souffrent le plus des modifications du marché du travail. La monté du Front National coïncide avec la « fin de l’ascenseur social ». Le chômage, l’importance des loisirs et le désir de réduction du temps de travail remettent violemment en cause une société où l’intégration par le travail, et le sens que celui-ci pouvait donner à la vie, était primordial.
Si le repli identitaire que représente le vote FN peut également être vu comme un vote contre l’évolution de la société, c’est parce que celui-ci a réussi à créer un flou autour des véritables aspects de son programme. Le Pen, et sa fille aujourd’hui, ont établi le succès du FN en briguant le ministère de la Parole, en se plaçant systématiquement du côté des mécontents et des déçus, en arrivant par un assemblage de symboles disparates à apparaître comme les seuls à même de s’opposer à la marche du monde. Dès lors, il est faux d’affirmer que l’extrême-droite, parce qu’elle n’est composée que d’un seul parti ne connait pas de division idéologique (sur la notion de race, de nation, etc.)
Le succès peut alors s’expliquer par la capacité des Le Pen à balayer le débat pour se placer au centre d’une bataille opposant deux groupes en guerre (les bons/les méchants, les français/les étrangers). Plus que des solutions politiques concrètes, ils ont développé une représentation du monde où le combat est la seule solution, parce que la lutte implique de désigner un ennemi contre lequel il faut rester soudés (Fraternité). Voter Le Pen c'est participer au combat, et pour certains, utiliser la dernière arme qu’ils leur restent !
Face à la perte des repères, de « sens » dit Erwan Lecoeur, le vote Le Pen se présente comme une solution.
La capacité de l’éco-citoyenneté à redonner un sens à la société est forte, il faut néanmoins que le message écologiste puisse atteindre l’ensemble des couches de la population afin de pouvoir toucher toute la population. Le FN se donne l'image d'un parti hors système alors qu'il est le parti du système!
La complexité des initiatives citoyennes et des solutions qu’elles proposent doivent se transformer en messages simples et accessibles à tous. Etre humble sans pour autant tomber dans l’excès inverse du simplisme qui inonde le discours politique actuel, à commencer par le Front National.

lundi 7 septembre 2015

Indignons nous pour #lebiencommun



On peut critiquer cette analyse, on peut y voir un pessimisme outrancier, mais on peut aussi ouvrir les yeux et admettre qu'il est temps de changer de logiciel. Auto satisfaction étalée parce que R. Vall sénateur PRG a été élu , et j'en suis heureuse pour lui, cette auto satisfaction laissant penser qu'il suffit de passer des accords avec le PRG me parait dérisoire. L'enjeu est autre, et lié d'abord à notre capacité de faire de la politique autrement... (Rappelons que les sénateurs sont élus par ... des élus...) Monique Iborra

dimanche 6 septembre 2015

Élection sénatoriale partielle à Auch à la Maison de Gascogne



Les élections sénatoriales même partielles sont vraiment un sport de combat particulier. L'entre-deux-tours est un épisode particulièrement surréaliste pour tout humain un peu sensé!
Je vous passe les messes basses, les négociations de couloir et autres promesses électorales qui décrédibilisent à jamais les acteurs de ce jeu ("républicain"?)- en tout cas- à ce petit jeu, Raymond Vall a remporté le siège de Sénateur laissé libre par Aymeri de Montesquiou. Le PS local pouvait être ravi de leur tour de passe-passe. Bravo à lui et vive la République!