mardi 26 juillet 2011

Les mauvais coups se font généralement le 14 juillet ou le 15 août

Les mauvais coups se font généralement le 14 juillet ou le 15 août. C'est encore plus tentant en période de crise majeure, comme actuellement. C'est sans doute pour cette raison que le Journal officiel du 13 juillet publie un nouveau décret concernant les associations.
Celui-ci fixe les modalités d'application au niveau national de la condition prévue au premier point de l'article R.141-21 du code de l'environnement, concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l'environnement dans le cadre de certaines instances. Pour pouvoir participer, une association devra désormais compter au moins 2 000 adhérents. Quant aux associations d'utilité publique, elles devraient exercer leur action sur la moitié des régions au moins, et disposer d'un minimum de 5 000 donateurs, pour pouvoir se faire entendre.
Les seuls organismes ayant le droit de le faire entendre leur voix sur les politiques environnementales sont des organismes publics au sein desquels seules ces grandes associations ont le droit d'être représentées. De plus, l'Etat s'octroie le droit de vérifier les conditions de financement des associations pour s'assurer « de leur indépendance ».


Les assos les plus gênantes pour les lobbies handicapées.


Ce texte est liberticide au regard de la liberté d'association ou plus précisément du droit des associations à se faire entendre. Il exclut en particulier toutes les associations d'experts qui ont fait l'essentiel du travail en termes d'alerte au cours des dernières années.
Mouvement des générations futures – Criirad, Criigen, réseau santé environnement, Inf'OGM, pour n'en citer que quelques-uns – n'auront aux termes de ce texte plus le droit de participer, voire plus le droit d'être agréés puisque c'est l'agrément au titre de l'environnement lui-même qui est touché par ce décret scélérat.
Autrement dit, non seulement aucun texte de protection des lanceurs d'alerte n'a jamais été pris par ce gouvernement, du temps de monsieur Borloo comme a fortiori du temps de madame Kosciusko-Morizet, mais plus encore, c'est la capacité des associations les plus dérangeantes pour les lobbies défendus par le gouvernement qui est ici mise en cause. En effet, sans agrément, la capacité de porter plainte avec constitution de partie civile reste très réduite. Dans ces conditions, les procès mettant en cause ces lobbies deviennent beaucoup plus difficiles.
De la même manière, le fait que les agréments soient conditionnés par le nombre de personnes rendra très difficile la tâche des associations locales, constituées contre tel ou tel projet, telle ou telle infrastructure. Les préfets pourront toujours soutenir qu'elles ne remplissent pas les conditions.
Ainsi le gouvernement s'est-il attaqué avec efficacité, une fois encore, aux modestes contre-pouvoirs que notre pays compte encore.
► Référence concernant l'arrêté du 12 juillet 2011 fixant les modalités d'application au niveau national de la condition prévue au 1° de l'article R. 141-21 du code de l'environnement concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l'environnement dans le cadre de certaines instance (JORF n°0161 du 13 juillet 2011, page 12 154).


vendredi 22 juillet 2011

Depuis le 1er juillet, la police peut tirer à balles réelles sur les manifestants en France

Dans l’indifférence générale de nos médias – ceux-ci nous endormant avec les mariages princiers et mettant ainsi en application le tittytainment de Mr Brzeziński conseiller spécial d’Obama – François Fillon, Claude Guéant et Gérard Longuet viennent de signer ce 30 juin un décret relatif aux armes à feu susceptibles d’être utilisées pour le maintien de l’ordre public.

L’article 3 de ce décret dit que « outre les armes à feu […] est susceptible d’être utilisé pour le maintien de l’ordre public, à titre de riposte en cas d’ouverture du feu sur les représentants de la force publique […] le fusil à répétition de précision de calibre 7,62 × 51 mm » !

On pense bien évidemment aux émeutes des banlieues de 2005 au cours desquelles les policiers auraient essuyé des tirs à balles réelles mais aussi aux manifestations qui ne manqueront pas de se produire lorsque la vague d’austérité qui sévit en Grèce et qui ne va pas tarder à s’abattre sur le Portugal, l’Espagne et l’Italie, atteindra les côtes françaises ?

Grenades lacrymogènes, canons à eau, Taser, Flash Ball, matraques et équipement digne de RoboCop ne sont-ils plus suffisants que nos dirigeants pensent à armer nos forces de l’ordre avec des fusils et des munitions de guerre ? Alors il ne suffira plus qu’un individu tire sur celles-ci pour déclencher la riposte policière faisant le carnage qu’il est facile d’imaginer ! Incident suffisamment violent pour justifier auprès de l’opinion publique la mise en place de l’état d’urgence interdisant tous les rassemblements ainsi que des mesures répressives sévères.

Cette discrète décision prise dans un contexte de crise économique majeure en Europe, est d’autant plus inquiétante que la Constitution européenne s’était déjà dotée d’une annexe (servant de référence pour interpréter le texte auquel elle se réfère) qui était de même nature que ce tout nouveau décret français.

En effet, la Constitution qui interdit la peine de mort dans l’article II-61 introduit dans l’article 2, paragraphe 2, de la CEDH, le texte suivant qui limite singulièrement la portée de l’article susdit :

« La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire […] pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. »

Ce décret français renforce le texte européen. Ne reste-t’il maintenant qu’à craindre l’étincelle qui mettra le feu aux poudres !?


DECRET
Décret n° 2011-795 du 30 juin 2011 relatif aux armes à feu susceptibles d'être utilisées pour le maintien de l'ordre public

mardi 19 juillet 2011

Il faut que le temps passe...

Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeur !
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur !

Mais il est bien court, le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Cerises d'amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !

Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour,
Evitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour !

J'aimerai toujours le temps des cerises,

C'est de ce temps-là que je garde au coeur
Une plaie ouverte !

Et dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saurait jamais calmer ma douleur...

J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur !

Le Temps des cerises


[...] La vérité qu'on met dans les mots ne se fraye pas son chemin directement, n'est pas douée d'une évidence irrésistible. Il faut qu'assez de temps passe pour qu'une vérité de même ordre ait pu se former en eux. Alors l'adversaire politique qui, malgré tous les raisonnements et toutes les preuves, tenait le sectateur de la doctrine opposée pour un traître, partage lui-même la conviction détestée à laquelle celui qui cherchait inutilement à la répandre ne tient plus. Alors, le chef-d'œuvre qui pour les admirateurs qui le lisaient haut semblait montrer en soi les preuves de son excellence et n'offrait à ceux qui écoutaient qu'une image insane ou médiocre, sera par eux proclamé chef-d'œuvre trop tard pour que l'auteur puisse l'apprendre. Pareillement en amour les barrières, quoi qu'on fasse, ne peuvent être brisées du dehors par celui qu'elles désespèrent ; et c'est quand il ne se souciera plus d'elles que, tout à coup, par l'effet du travail venu d'un autre côté, accompli à l'intérieur de celle qui n'aimait pas, ces barrières, attaquées jadis sans succès, tomberont sans utilité [...]

A la recherche du temps perdu par Marcel Proust



Moesta et errabunda

Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l’immonde cité,
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité ?
Dis-moi, ton coeur parfois s’envole-t-il, Agathe ?

La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse ?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !

Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate !
Loin ! loin ! ici la boue est faite de nos pleurs !
- Est-il vrai que parfois le triste coeur d’Agathe
Dise : Loin des remords, des crimes, des douleurs,
Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ?

Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie,
Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé,
Où dans la volupté pure le cœur se noie !
Comme vous êtes loin, paradis parfumé !

Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,
- Mais le vert paradis des amours enfantines,

L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l’Inde et que la Chine ?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l’animer encor d’une voix argentine,
L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs ?

Les Fleurs du mal par Charles Baudelaire

lundi 18 juillet 2011

La Confrérie des Moutons à Barran (Gers)

Nouvelle intronisation de la Confrérie des Moutons - Vincent le Gourmand à Barran le 17 juillet 2011

dimanche 17 juillet 2011

Applaudir les engins de mort?

La déclaration d’Eva Joly a fait l’effet d’une bombe. Le jour du 14 juillet, proposer de supprimer le défilé militaire, sujet totémique s’il en est, a suscité quantité de commentaires sur tout l’échiquier politique. Si les représentants de la droite et de l’extrême droite se sont déchaînés contre la candidate à l’élection présidentielle, rivalisant opportunément dans une surenchère de propos aussi odieux que malhonnêtes, ceux de la gauche n’ont malheureusement pas été en reste, poussant des cris d’orfraies devant tant d’irresponsabilité et dénonçant l’incongruité d’une telle proposition. Ces derniers montraient finalement, sur ce sujet sensible qui touche à l’armée et à la défense, une véritable connivence avec la droite.


Un jour, sans doute lointain…, on saluera les propos d’Eva Joly comme l’ouverture d’une véritable brèche dans le mur du militarisme français.


Car de quoi s’agit-il ? Il s’agit ni plus ni moins de dénoncer ce spectacle affligeant et déshonorant qui consiste à venir applaudir les derniers bijoux de la quincaillerie militaire. Ce ne sont pas seulement des hommes revêtus d’un uniforme et qui ont fait le « choix » de consacrer leur vie à l’institution militaire que le peuple est convié à saluer sur les Champs Elysées, mais ce sont des centaines d’engins de mort, des chars et des missiles, que notre pays se glorifie d’exporter aux quatre coins du monde pour le plus grand malheur des peuples du Sud qui n’en finissent plus de mourir. Existe-t-il spectacle plus indécent et plus immoral que cette pitoyable procession où la patrie ne serait grande que par la taille de ses missiles, la puissance de ses chars, la beauté de ses uniformes ? En réalité, il symbolise, plus que tout autre, la culture de la violence et de la guerre qui domine encore et toujours nos sociétés. A travers le culte rendu aux armes, y compris de destruction massive, nous perpétuons de générations en générations, l’idée que seules la violence et la guerre peuvent défendre la justice et la paix, alors qu’elles les bafouent toujours, partout, pour le malheur de notre fragile Humanité.« La musique qui marche au pas cela ne me regarde pas », chantait le poète. En réalité, cela nous concerne tous. Au plus haut point. Car marcher au pas, et qui plus est, venir admirer la marche au pas, n’est-ce pas le symbole de l’abdication des forces de la raison et de la conscience qui pensent, parfois contre la société qui dort ? N’est-ce pas le projet ultime des états totalitaires de soumettre la société et les citoyens à l’obéissance inconditionnelle, celle qui ne laisse aucune place à la divergence, à la dissidence et finalement à la résistance ? En quoi ce spectacle dégradant de l’humanité qui se renie a-t-il une quelconque place dans un pays qui prétend rester fidèle aux valeurs de la fraternité ? Notre incohérence conjuguée à notre arrogance éclate au grand jour. Et lorsque cela est dit, cela n’est pas compris. Seule la dénégation nauséabonde et l’insulte publique tiennent lieu de réponse. Oui, il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre raison.Le 14 juillet 1789, ce n’est pas l’armée qui a pris la Bastille, c’est le peuple qui a pris la Bastille à l’armée. C’est le peuple, les citoyens en insurrection, qui ont été les acteurs de la Révolution. Ce seul rappel historique devrait signifier toute la stupidité d’un défilé militaire que seule la France maintient en Europe, envers et contre tout, au nom d’une soi-disant unité nationale autour de son armée. Quelle armée ? Celle des conquêtes napoléoniennes ? celle qui tire contre le peuple insurgé à Paris en 1830 ? celle de la défaite de 1940 ? celle de la torture en Algérie ? Non, bien sûr, tout cela est oublié et renié. Il s’agit de l’armée qui a vaincu à Valmy en 1792, qui a défendu la République contre les forces coalisées des monarchies européennes. Pauvre pays, si sélectif dans sa mémoire, si peu ouvert aux autres, si imbus de son arrogance et si incohérent avec ses propres valeurs.


Alors bien sûr, on ne soutiendra pas l’idée d’un défilé les enfants des écoles le jour du 14 juillet... Certains ont cru voir dans la proposition d’Eva Joly une réminiscence des défilés patriotiques des citoyens « volontaires » dans les pays de l’Est sous le joug communiste. Comparaison fallacieuse qui en dit long sur le niveau de notre débat politique. Mais l’idée que ce jour là, nous revisitions ensemble les fondements de notre vivre ensemble sous la triple bannière de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité, aurait infiniment plus de sens que de subir passivement une parade militaire d’un autre âge. La fête nationale, qu’il ne s’agit pas de remettre en cause, aurait les accents enthousiastes d’un pays qui veut encore être acteur de l’Histoire, ouvert aux défis du XXIème siècle. Qui ne succombe pas à la peur de l’avenir, mais qui le construit sans renier ses valeurs profondes.Ce pavé d’Eva Joly dans la mare des partisans de l’inconséquence naïve qui pourfendent si facilement les « hérétiques de la nation » et qui entendent faire la leçon aux « doux rêveurs » nous amène à préciser qu’ Europe Ecologie – Les Verts n’est pas un mouvement « pacifiste ». Le pacifisme est une maladie infantile de la non-violence, non-violence dont les écologistes se réclament. Le pacifisme dénonce avec raison les horreurs de la guerre et refuse également avec raison les moyens de la guerre, mais il ne propose rien pour combattre les injustices et les tyrannies. Il nous faut sortir des insuffisances du pacifisme pour entrer dans la dynamique et le réalisme de la non-violence qui résiste aux injustices, propose des alternatives crédibles à la guerre et construit durablement la paix dans la cohérence de la fin et des moyens.


Il s’agit de sortir de la culture de la violence dont le défilé militaire du 14 juillet est l’un des symboles visibles et médiatiques pour entrer dans une culture de la non-violence qui offre une nouvelle espérance aux générations futures. L’élection présidentielle de 2012 et la perspective d’un contrat de gouvernement entre les forces de gauche devront aussi mettre en débat un certain nombre de « certitudes » telles la dissuasion nucléaire et les ventes d’armes, autant de dogmes et de tabous sur lesquels la droite et la gauche se différencient si peu, et qui donnent une image de notre pays bien peu conforme à ses idéaux. Une politique de gauche sur les questions de défense est possible qui conjugue éthique et responsabilité. A condition de le vouloir.


Les écologistes doivent être l’aiguillon du parti socialiste sur ces thématiques. En ouvrant le débat et en l’alimentant d’analyses et de propositions constructives. Ce n’est pas seulement une question de morale, mais aussi d’efficacité politique et stratégique. Et « accessoirement » une exigence budgétaire et économique…
Le 16 juillet 2011
Par Alain Refalo

vendredi 15 juillet 2011

14 juillet 2011



... un des "plus gros feux tirés pour le 14 juillet en France, l'embrasement des remparts de la cité de Carcassonne est un spectacle inoubliable."

Parmi mes 14 juillet inoubliables, celui de 2003 à l'Elysée pour la Garden-Party puis sur le vol Paris-Toulouse (tirs vus du ciel), celui de Marseille en 2008 ainsi que ceux en Avignon pendant le Festival OFF

lundi 11 juillet 2011

« Je crois à un ticket Joly-Hulot »

Gérard Onesta, vice-président Europe Écologie de la Région Midi-Pyrénées.

Si la victoire d'Eva Joly se confirme, quel est le message envoyé par les militants ?

La première précaution est d'attendre les résultats définitifs. Si la tendance d'une victoire d'Eva Joly se confirme, les militants auront choisi une personnalité en phase avec son temps. à l'heure où les politiques sont décrédibilisés, sa voix, même si elle résonne d'un petit accent, est l'intégrité incarnée. Toute sa vie, de par le monde, Eva Joly a prouvé qu'elle était aux antipodes des pratiques des hommes politiques en luttant contre la corruption ou en luttant contre le saccage de l'intérêt public comme cela se passe en Grèce actuellement.

Est-ce une claque pour Nicolas Hulot ?

Ce n'est absolument pas un vote contre Nicolas Hulot. Il a séduit beaucoup de gens dans notre mouvement grâce à une vraie sincérité de démarche. Les observateurs pensaient qu'il allait gagner facilement mais le public écologiste est exigeant. J'ai entendu le discours d'un homme très concerné mais c'est un généraliste. Eva Joly entrait plus dans le détail en listant des mesures économiques, fiscales…

Nicolas Hulot soutiendra-t-il la candidate Eva Joly ?

Il peut amener une certaine notoriété à la cause écologiste. Je suis persuadé qu'on tient le ticket gagnant. On peut imaginer que la seconde personne soit le porte-parole : ce serait l'idéal. J'espère qu'à la rentrée, il jouera le rassemblement. Il peut aider le parti à rassembler au-delà de nos frontières habituelles. J'espère qu'il mettra son talent au service du mouvement. Cet automne, il sera un des soutiens pour la campagne présidentielle.

http://www.ladepeche.fr/article/2011/07/11/1125554-la-chute-de-hulot.html


samedi 9 juillet 2011

Journal d'une élue municipale - extraits

Et pour le dernier conseil municipal de l’année, une allure de vacances.
Je n’ai rien préparé ! Rien de rien !

D’ailleurs, j’avais décidé de ne pas y aller ;
sauf que mon collègue m’a donné « Procuration » ;
Donc, je me suis sentie obligée d’y assister!

J’ai mis dans mon sac, les dossiers :
- 22 centimètres !

Oui, 22 centimètres de documents…
- les comptes administratifs, le BS –Budget supplémentaire,
- les pièces annexes, les conventions, les ceci-cela.

22 centimètres de papier écrit recto-verso, que j’ai fourré à grand peine dans mon sac, avec quelques feuilles et trois stylos.

22 centimètres … et je me suis découragée.
Rien lu donc rien à écrire, encore moins à dire…
Je crois que ce conseil-là était de trop. Pas top !

Pour les prises de position – faute de prise de paroles, je me suis abstenue !
J’aurais mieux fait de m’abstenir… M’abstenir d’y aller !

La séance s’est terminée à une heure du matin.
Et je ne m’en suis même pas rendue compte…

Lors d’une suspension de séance, vers 23 heures, je suis sortie de la salle, je suis descendue sur la place de la Mairie ; j’y suis restée. A discuter. Avec un Politique, avec un non élu, pas obligé, lui, de siéger.

Voilà encore quelques mois, j’aurais analysé la situation, posé des hypothèses :
- Ce Politique est aimable, que vise-t-il, qu’attend-il ?
- Ce Politique cherche des informations (comme si j’en avais, d’ailleurs !)
- Ce Politique me retient par le truchement d’une discussion sympathique, le Maire en profite peut-être en séance, pour souligner mon absence…

Ai-je perdu ma méfiance ? J’en doute.
Ai-je atteint un point de rupture ? Je le crains.

Au conseil municipal de ma ville, je ne lève plus la main pour voter les délibérations….

Je crois que j’ai baissé les bras…
une forme de démission, qui ne dit pas son nom.

vendredi 8 juillet 2011

Les contours du PLU 2012

Le projet de révision du Plan local d'urbanisme a été voté à l'unanimité. Il prévoit plus de place aux logements sociaux, aux zones économiques, à l'écologie.

http://www.sudouest.fr/2011/07/06/les-contours-du-plu-2012-445081-736.php

mardi 5 juillet 2011

Gestion de l'eau confiée à Veolia jusqu'en 2018

L'eau ne sera pas gérée en régie. Ainsi en a décidé le conseil municipal d'Auch réuni hier soir. Une décision qui va cristaliser la gestion privée de l'eau une autre décennie aux mains de Veolia [Voir l'article de l'association Auch éco Citoyenne sur le dossier de l'eau http://www.auchecocitoyenne.com/wp/?p=1175]

Garantir une eau de la meilleure qualité possible au prix le plus bas, telles sont les deux raisons majeures qui ont conduit la Ville à ne pas reprendre en régie directe la gestion du marché de l'eau. Le conseil municipal qui s'est réuni hier a attribué les quatre lots du marché à deux entreprises privées : la production et la distribution à Véolia, la collecte et le traitement des eaux usées à la Saur. La négociation a permis de faire baisser d'un million d'euros par an la rémunération des prestataires. Gain pour le consommateur : 100€ sur la facture annuelle d'eau pour une famille qui consomme 120 m3 par an. C'est bien mieux que ce qu'aurait permis d'obtenir un passage en régie municipale. Vigoureusement opposées au renouvellement d'une délégation du service de l'eau à des entreprises privées, une trentaine de personnes du NPA et de l'association « Eauch bien commun » ont assisté à la réunion. La parole leur sera donnée dans le cadre d'une suspension de séance. Portes paroles d'Eauch bien commun et du NPA diront tour à tour leur attachement au principe d'une gestion publique de l'eau, regrettant que la population n'ait pas été plus étroitement associée à la réflexion des élus. Des arguments qui, s'ils ont pu être exprimés, n'auront pas pesé lourd face à une assemblée tout entière acquise à la cause de la délégation de service public. À commencer par le groupe communiste et républicain qui, s'il se déclare favorable au principe de la gestion publique admet que la Ville n'est pas prête à assumer en direct « une gestion municipale sécure ». À droite, l'opposition approuve aussi le dispositif par la voie de ses deux groupes. Seuls l'alternatif Jean Falco et l'élue du MRC Joëlle Mellier préfèrent s'abstenir. Le dossier est passé. La garantie qu'offre la mise en place d'une régie de contrôle de la gestion de l'eau rassure.

La Dépêche du Midi