lundi 20 décembre 2010

Jegun se met au vert?

L'inauguration de la 31e déchetterie du département s'est déroulée vendredi à Jegun, en début d'après-midi.

« La dernière qui se construira dans le département puisque tous les autres cantons en sont pourvus », précisait le président du Sictom Centre, Auguste Mothe. Lequel accueillait dans la zone d'activité de Janoulié, la députée Gisèle Biémouret, le conseiller général Pierre Lasserre, le maire de Jegun Alain Descousse, le président de Trigone Francis Dupouey et les maires des communes environnantes.

Avant de se retrouver à la salle des fêtes pour les différents discours, Auguste Mothe a invité les personnalités à visiter la déchetterie, guidées par la technicienne du Sictom Centre, Lydie Toison. Celle-ci a détaillé l'utilisation des sept bennes neuves où seront déposés les papiers, les cartons, le tout-venant, le bois, les gravats, les ferrailles, etc. D'autre part, de nombreux bacs sont prévus pour récolter les divers produits dangereux, les batteries, les différentes huiles. Sont également installés une colonne pour la collecte d'habits usagers et le local pour le gardien, Dominique Hantraye.

Un projet de 356 000 euros

Cette déchetterie, installée dans un bassin de vie de 5 000 personnes, évitera aux habitants du canton et ceux des environs d'aller à Vic-Fezensac ou Valence-sur-Baïse, pour déposer leurs déchets. Le coût total du projet s'est élevé à 356 719 euros et a été subventionné à hauteur de 64 050 euros par le Conseil général et de 55 227 euros au titre du Fonds de compensation de la TVA.

Pierre Lasserre a remarqué « que le département du Gers est le plus équipé et le plus propre de France », alors que Gisèle Biémouret a souligné « que maintenant chaque Gersois aura le même service où qu'il soit ». Enfin, Francis Dupouey a rappelé les missions actuelles et à venir de Trigone, « service public », qui au travers de sept Sictom (collecte des déchets) est un Syndicat mixte de production d'eau potable et de traitement des déchets du Gers.

La déchetterie est ouverte, durant la période d'hiver, du lundi au samedi de 14 heures à 17 heures.

Sud Ouest par Jean WIOROWSKI

lundi 13 décembre 2010

"Notre précieuse identité de candides"

« Pour autant, nous savons bien qu’en politique, ceux et celles qui s’engagent sont faits de chair et de sang, avec leurs qualités et leurs défauts, leur souci du bien commun et leurs imperfections quotidiennes. Nous revendiquons cette humanité. Nous sommes des hommes et des femmes « comme les autres ». Nous ne croyons pas que le fait de faire de la politique nous transforme en personnes exceptionnelles et inaccessibles, drapées dans leur « sérieux » pour faire oublier qu’elles n’ont plus de convictions ! Nous savons que nous dérangeons parce que nous entretenons avec nos convictions un rapport qui fonde notre engagement. Un rapport qui nous rend parfois plus sourcilleux, souvent un peu insupportables, mais toujours plus exigeants.»
«Nous devons maintenant transformer les turbulences de notre passé en propositions pour notre avenir. Nous devons nous apaiser sans perdre notre énergie. Nous devons apprendre à travailler ensemble, non pas en dépit de nos différences, mais grâce à nos différences, de cultures, de sensibilités, d’engagements antérieurs. Nous devons apprendre à nous respecter comme nous respectons le monde... Car, quoiqu’il soit galvaudé, ce mot de « respect » nous est cher.»

Etre écologiste en politique, c’est donc être attentif aux problèmes concrets à résoudre plutôt que de se disperser dans d’interminables procès d’intention. C’est se centrer sur de vrais objets de travail plutôt que de s’engluer dans les rapports de force. C’est regarder les choses avec le respect qu’elles exigent au lieu d’en faire des prétextes pour se positionner dans d’interminables calculs avec ses adversaires et ses alliés. Mais tout cela requiert ce qu’il faut bien appeler une discipline, au sens le plus noble du terme. Cela requiert une extrême attention aux rituels structurants plutôt que de se perdre dans les excès de la « communication en temps réel ». Cela requiert de construire nos objets de travail et de nous donner des méthodes rigoureuses pour les traiter. Cela requiert d’expliciter les désaccords sans préjuger de l’impossibilité de se mettre d’accord. Cela requiert de ne pas enfermer nos relations dans le couple infernal « adhésion / répulsion ». « C’est ainsi que nous garderons notre précieuse identité de « candides » en politique mais que nous parviendrons à convaincre de plus en plus, entre nous et autour de nous. C’est ainsi, aussi, que nous pratiquerons avec de plus en plus d’exigence cette démocratie interne que nous appelons tous de nos veux et vers laquelle nous avançons… »

Extraits du discours de Philippe Meirieu le 11 décembre 2010

dimanche 12 décembre 2010

Areva capitalise loin du social mais près des émirs

900 millions d'euros. C'est la somme qui va être investie par le fonds souverain du Koweït et par l'Etat français pour redonner un peu d'oxygène au capital d'Areva. Cette recapitalisation va être assurée aux deux tiers par le Koweït, avec 600 millions d'euros, et à un tiers par l'Etat. Une somme loin des objectifs fixés initialement, en attendant un éventuel nouveau tour de table au printemps 2011.

En juin 2009, Areva avait annoncé une ouverture de 15% de son capital et le groupe espérait lever entre 1,5 et 3 milliards d'euros.

Dans le cadre de cette augmentation de capital, valorisant le groupe spécialiste de l'énergie à 11,5 milliards d'euros, le fonds souverain du Koweït (KIA) va acquérir une part de 4,8% du groupe public. La décision fera tout de même l'objet d'une prise de position officielle du conseil de surveillance d'Areva. «L'Etat et KIA se sont par ailleurs accordés sur les grandes lignes d'un pacte d'actionnaires prévoyant notamment que l'Etat s'engage à faire ses meilleurs efforts pour coter les actions du groupe d'ici la fin du premier semestre 2011», explique-t-on à Bercy.

Lors de sa création en 2001, Areva avait été évalué à 12,2 milliards d'euros. Le titre Areva a été suspendu vendredi matin à la Bourse de Paris à la demande des autorités boursières. Son cours a été arrêté à 351,30 euros.

Un long feuilleton

Feuilleton à multiples rebondissements depuis l'été 2009, l'augmentation de capital d'Areva (détenu à 93% par l'Etat) était réclamée depuis 2001 par sa patronne, Anne Lauvergeon, pour financer les nouveaux projets du groupe. En 2004, le ministre de l'Economie, Nicolas Sarkozy, avait annoncé une ouverture à hauteur de 35% à 40% pour le premier semestre 2005. Mais en 2005, son successeur, Thierry Breton, repousse l'opération à 2006, puis affirme que cela ne se fera pas avant cinq ans, malgré les appels de pieds répétés par Anne Lauvergeon. Ce n'est que fin 2009, qu'une possible ouverture du capital est actée.

Il y a quelques semaines, outre le fonds koweïtien, deux autres candidats étaient désireux d'investir dans le groupe nucléaire: le fonds souverain du Qatar et le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI). Mais les négociations ont finalement achoppé, poussant l'Etat à mettre la main au pot s'il voulait tenir son délai d'une augmentation de capital d'ici fin 2010.

Pour financer ses importants besoins en investissements, notamment pour le réacteur nouvelle génération EPR, Areva a déjà vendu à contre-coeur sa division de Transmission et Distribution (T&D) à Alstom et Schneider pour 4 milliards d'euros et 3,65% du capital de l'équipementier aéronautique et de défense Safran pour quelque 310 millions d'euros. Le Parisien

jeudi 9 décembre 2010

Dessin du point presse hebdomadaire de Yann Wehrling. Edition du 8 novembre 2010.

Comme me l'a écrit un ami, "il s’agit en politique de défendre des idées et uniquement cela. La première des conditions pour défendre des idées c’est de se rendre utile au collectif et rien d’autre."

dimanche 5 décembre 2010

Philippe Martin nouvel adhérent Europe Ecologie Les Verts

José Bové et Cécile Duflot (en arrière plan Philippe Martin rit sans doute d'avoir pris son adhésion à Europe Ecologie Les Verts 32) à Cancon./Photo DDM, Jean-Marc Ramel


Fallait-il être à Cancun, ou plutôt à Cancon, Lot-et-Garonne ? Privé de Mexique en septembre 2003, un José Bové condamné par la justice à ne pas quitter la France s'était retranché en Lot-et-Garonne pour le premier contre-sommet du genre. Le député européen a, cette fois, choisi de revenir dans ce village de 1 314 habitants hier. « Les choses positives se passent ici, pas au Mexique. C'est un miroir inversé par rapport à Cancun, d'où il ne sort visiblement aucune solution comme à Copenhague l'an dernier. Cancon est la preuve que la société civile est capable de faire bouger les choses là où les états en sont incapables. Elle (la société civile, N.D.L.R.) doit se réapproprier le débat de Cancun. » Alors qu'à Cancun, il semblait difficile jusqu'à vendredi soir de trouver un terrain d'entente, à Cancon, près d'un millier de militants écologistes ont rappelé l'état d'urgence face au réchauffement global de la planète. « Changer le système, pas le climat, pour une transition écologique » était le fil conducteur de cette journée de mobilisation qui n'a toutefois pas connu le même succès qu'en 2003, 5 000 participants lors de la première édition. « Le climat depuis une semaine y est pour beaucoup » lâchait dans un sourire une Cécile Duflot emmitouflée pour lutter contre le petit 5° ensoleillé du début d'après-midi, qui peinait à faire disparaître les flocons tombés la veille. Comme José Bové ou le président du conseil général du Gers Philippe Martin, la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts a participé aux différentes tables rondes et conférences des associations organisatrices, Attac, Les Amis de la Terre, Confédération paysanne. Avec sa casquette de député européen, José Bové a profité de sa courte visite en Lot-et-Garonne pour rencontrer de nouveau les producteurs de noisettes - Cancon en est la capitale - et de prunes d'Ente. Au cœur des discussions, l'avenir de la filière pruneau d'Agen, clairement menacée par la baisse voire la disparition des aides européennes à l'horizon de la nouvelle politique agricole commune en 2 013. Bonne nouvelle à confirmer, sur le principe ce soutien pourrait être maintenu.
La Dépêche du Midi

vendredi 3 décembre 2010

L'enjeu de la Conférence de Cancun

Après l’échec de Copenhague il y a un an, la Conférence de Cancun sur le climat qui s’est ouverte doit permettre au processus de négociation des Nations unies de retrouver de la crédibilité. Les écologistes souhaitent que les 190 pays qui se retrouveront prennent des engagements concrets et ambitieux. Il n’y a pas de fatalité de l’échec !

Aujourd’hui, un consensus sur la gravité de la situation se dégage, mais malheureusement les Etats ne sont pas au rendez-vous. La prise de conscience des citoyens va plus vite que celle des responsables politiques, comme le confirment de récents résultats électoraux. Ils démontrent l’adhésion croissante aux positions écologistes dans le monde, que ce soit en Amérique, au Canada, en Colombie (un candidat écologiste au 2ème tour de la présidentielle), au Brésil (20% pour Marina Silva), en Nouvelle Zélande (premier maire écologiste de la capitale), au Japon (élection récente de la première maire écologiste), ou en Europe, avec la Suède, l’Angleterre, la France, l’Allemagne… L’écologie politique est désormais reconnue comme une alternative crédible à l’horizon productiviste qui a inspiré l’organisation de nos sociétés - toutes couleurs politiques confondues- depuis la révolution industrielle.

La conscience monte que nous ne sommes pas confrontés qu’à un enjeu environnemental, et que le tarissement des ressources fossiles (notamment le pétrole) entraînera une hausse inéluctable du prix de l’énergie, qui pèsera fortement sur le niveau de vie, et en particulier celui des ménages les plus pauvres. L’enjeu est donc autant social qu’environnemental. Pour être à la hauteur, et sans nous reposer uniquement sur l’issue du sommet de Cancun, c’est dès maintenant, à l’échelle de notre territoire, que doivent se concentrer nos efforts [...] Extraits de l'édito de la lettre d’informations du groupe des élus Europe Ecologie - Les Verts de Toulouse et du Grand Toulouse - décembre 2010