jeudi 29 août 2013

A Auch aussi, notre Député-Maire est "apparenté EDF"


On découvre dans la presse comment le lobby nucléaire s'organise à l'Assemblée...

C'est un petit groupe de députés qu'on appelle dans couloirs de l'Assemblée les "apparentés EDF"... Ils sont à la Une de Libération qui va fort en les rebaptisant dans son gros titre "les élus du nucléaire". S'appuyant sur un rapport de Greenpeace, Libération a enquêté sur ces relais de la filière de l'atome au Parlement. Ils s'appellent Hervé Mariton, ou Christian Bataille au PS, au total une trentaine de députés et sénateurs.

Pour Libération, avec les industriels du secteur, ils font partie des vrais patrons du nucléaire français. Tous ont dans leur circonscription des installations nucléaires et donc des emplois à défendre. Une carte électorale qui recoupe la carte de l'atome en France.
Des élus qui monopolisent le travail parlementaire sur la question nucléaire, malgré ce que Libération considère comme des liaisons dangereuses avec EDF ou Areva. Pour François Sergent dans Libération, c'est au minimum une confusion des rôles et de dangereux court-circuits quand les intérêts de ces géants industriels ne sont pas les mêmes que ceux de la France et des Français.

dimanche 25 août 2013

Philippe Martin nous fait les yeux verts

Les écologistes se sont pris à rêver, jeudi 22 août, sous le soleil marseillais. Et si l'environnement était enfin pris en compte ? Et si le gouvernement passait aux actes ? Philippe Martin, l'invité vedette de leurs journées d'été, aurait pu être éclipsé par la venue surprise de sa collègue de la justice Christiane Taubira, mais le ministre de l'écologie n'est pas venu les mains vides. Pour garder sa majorité, l'exécutif a décidé de continuer à cajoler ses alliés et le successeur de Delphine Batho a su trouver les mots pour charmer un auditoire que la première année du quinquennat Hollande a laissé sur sa faim. 
Sur la grande scène plantée en plein air à l'entrée de l'université Saint-Charles, M. Martin est venu donner sa vision de "l'an II du quinquennat, vers le changement de cap ?" Très à l'aise sur scène, topant avec son ami José Bové, enchaînant les petites blagues, le nouveau ministre est redevenu sérieux pour annoncer la création d'une "contribution climat énergie". "Une décision actée", a-t-il assuré sans pour autant donner les contours de cette "taxe carbone" qui constitue une vieille revendication des Verts. 
A peine glissera-t-il un peu plus tard à la presse que cette contribution serait présente dès le budget 2014, mais qu'il y aura un "débat sur le montant et le rythme". Un nouvel impôt ?

dimanche 18 août 2013

Le Foll, Martin, Canfin et Duflot dans le même Batho


Un nouveau dossier pour la rentrée, déjà chargée, du gouvernement. Quatre ministres - Cécile Duflot (Logement), Philippe Martin (Ecologie), Stéphane Le Foll (Agriculture) et Pascal Canfin (Développement) - ont décidé de marquer le coup en envoyant une lettre au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, annonce le JDD , une missive demandant l'accélération de la transition écologique.
Dans ce texte rédigé à l'occasion du séminaire de rentrée de lundi consacré à la France en 2025, ils estiment que «sans une évolution rapide» du système productif actuel, «l'accès aux ressources sera cause de conflits et d'inégalités nouvelles». 
«La question n'est donc désormais plus de savoir si nous allons faire face à la mutation écologique ou non, mais bien si nous souhaitons la conduire ou la subir», disent-il. «En 2025, la France devra avoir relevé le défi de la transition écologique et prioritairement celui de la transition énergétique», ajoutent-ils. «Cette économie écologique pourrait s'articuler autour de trois objectifs majeurs : la prospérité, la soutenabilité et la solidarité», disent-ils. 

Créer des emplois et réduire les dépenses des ménages 
Selon les quatre ministres, «la prospérité durable permettra de créer des emplois et de réduire les dépenses contraintes des ménages». «En engageant dès aujourd'hui, la transition des filières industrielles et du tissu économique, il est possible de créer d'ici à 2025 un million d'emplois dans la transition écologique». 
Sur la question du pouvoir d'achat, ils jugent aussi que «réduire les factures d'énergie, de logement ou de transport est un objectif atteignable par une mobilisation des pouvoirs publics et un pacte avec les acteurs sociaux». Ainsi pour une grande partie des Français «une rénovation thermique efficace couplée à une meilleure gestion de l'énergie, c'est de 50 à 250 EUR d'économies par mois possibles suivant les situations». 
La soutenabilité exige pour sa part de «ne pas sacrifier ce projet collectif sur l'autel d'une vision datée de l'activité économique». «Les gaz de schiste, comme les OGM, procèdent d'une même fonction et induisent un même risque : ils permettent à certaines industries de garantir leurs perspectives financières mais peuvent par le seul déploiement, mettre en péril l'ensemble des autres activités humaines qui les entourent». «A l'inverse, la soutenabilité est source d'une nouvelle vague d'innovations technologiques mises au service de tous», poursuivent-ils. 
Enfin «la condition impérative de la réussite d'une telle transition est de garantir à chacune et à chacun un égal accès aux biens communs : un haut niveau d'éducation et de santé, bien sûr, mais aussi un meilleur accès aux technologies, aux savoirs et au patrimoine naturel».

lundi 12 août 2013

" 30% des zones de prairies ont été perdus au cours des dernières années "

photo Nel Acebal

Plus de 500 agriculteurs et bergers des Picos de Europa ont manifesté samedi 10 août, pour la quatrième fois de l'année. Les pasteurs ont coupé la circulation au rond point de Cangas de Onis (Asturies), puis ont commencé une marche de protestation sept kilomètres jusqu'au sanctuaire de Covadonga. 

Les bergers ont réaffirmé leurs revendications: le contrôle de la population des loups, une politique d'indemnisation pour que les dommages causés soit équitable et rapide notamment concernant la perte de revenus, et le défrichement des broussailles. D'après le gardien de bétail Càndido Asprón " 30% des zones de prairies ont été perdus au cours des dernières années. "
On cache à ces agriculteurs et ces bergers les vraies problématiques de leur profession à savoir l'uniformisation des pratiques séculaires ... En leur laissant croire notamment que le loup est LE problème, les autorités occultent leur propre responsabilté dans la disparition de ces métiers qui font la richesse de nos territoires en Espagne comme en France!
Des représentants politiques ont profité de l'occasion pour soutenir leur combat. Dans le barrage étaient José Manuel González, maire de Cangas de Onis, Carlos Puente maire Cabrales, les députés du Forum Marina Huerta et Maria del Mar Garcia Poo, et le Conseil cangueses Pendás Santiago, Antonio Jose Mori Cuesta et José Antonio Fernandez.

samedi 3 août 2013

François Hollande en Armagnac


Philippe Martin, chargé de rattrapage (avec les alliés verts)

C’est le mariage entre une vieille habitude et un protocole encore tout frais. Quand Philippe Martin progresse au milieu d’une vigne ancestrale du Gers, le département où il s’est ancré politiquement il y a vingt ans, les apostrophes pleuvent à la deuxième personne du singulier avant d’être mâtinées de déférence. «Comment tu vas, Monsieur le ministre ?» s’enquièrent les bérets noirs de Sarragachies, les amis de Marciac ou les commerçants d’Auch. En poste depuis un mois pile ...

Une matinée normale pour un Président normal ...

© Laurent Dard

Philippe Martin a dû repenser à cette première nuit à la Préfecture du Gers en 1992. Alors qu'il quittait le cabinet du ministre du Budget, Michel Charrasse, il avait été nommé Préfet du Gers dans la foulée. Aujourd'hui, ministre de l'Ecologie, Philippe Martin se sentait être, à juste titre, l'hôte du Président.

Après un petit tour à la Halle du marché, ce samedi, la délégation présidentielle s'est dirigée vers l'Hôtel de ville où l'attendait la cohorte de journalistes. Philippe Martin et Franck Montaugé entourent le Président. Non loin de là, Martin Malvy glisse quelques remarques sur la nouvelle place de la Libération. Au balcon, Fatma Adda, conseillère régionale et Jean Falco, conseiller municipal, regardent la scène avant que les protagonistes rejoignent la Salle des Illustres ... Les manifestants contre le Mariage pour Tous ne sont pas arrivés à se réunir pour se faire entendre.

Au même moment, les choses s'agitent au quartier du Garros où l'on prépare la venue du Président. Il y a de nombreuses personnes chargées de la sécurité, quelques badauds. Dès qu'il sort de sa voiture banalisée, il y a plus d'élus, de représentants de l'ordre, de responsables municipaux et de journalistes que d'habitants du quartier ! Tout a été aseptisé. Pas de bruits, pas d'enfants autour sur la place ... quelques rares djellabas colorent les lieux, quelques fenêtres s'ouvrent à son passage et on le regarde du haut des immeubles. Le maire arbore son écharpe tricolore ; on reconnait dans l'assemblée du jour : le Préfet, le secrétaire départemental PS, Abdellatif Benjeddour (ancien président d'AVENIRS), Christian Laprebende accompagné de Bernard Ksaz - conseiller général de Jegun,  Raymond Vall - Sénateur-maire de Fleurance et des dizaines d'élus locaux... Le Président s'arrête à la régie du quartier devant les caméras de France 3 et BFM en interpellant les médiateurs associatifs sur leur travail. Il paraît plus que jamais accessible à tous, notamment lorsqu'en quittant "Garros Service", il rejoint la salle polyvalente ...

Une matinée normale pour un Président normal ... à midi, six fourgonnettes de CRS stationnées sur les allées d'Etigny repartaient comme elles étaient arrivées. 

"Cultiver son jardin ou s'adonner à n'importe quelle activité créatrice d'autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance ..."