vendredi 30 janvier 2009

Après 1999, 2009 la tempête Klaus...


Alors que les tronçonneuses fonctionnent plus que jamais dans les parcs et jardins, que des auscitains vivent encore sans électricité, un premier bilan peut être dressé à la suite des intempéries du dernier week-end.

Les cèdres centenaires du Moulias déracinées

Le Moulias comme de nombreux autres points de la ville a été touché par les vents violents. Les cèdres à encens originaires des Etats-Unis se sont couchés sur le terrain d'entrainement. De nombreux particuliers ont eu des toitures endommagées, les tuiles ont volées dans la rue Dessoles sans provoquer de dommages importants. Les associations écologistes étaient à l'écoute et sur le terrain toute cette semaine. Franck Montaugé, maire de la ville d'Auch, signalait hier qu'EDF s'est engagée à rétablir toutes les lignes électriques avant la fin de la semaine sur Auch " malgré que l'urgence soit minime à Auch par rapport aux autres points du département" a t-il précisé Dans le département du Gers, Sud Ouest dénombre 8000 foyers privés d'électricité six jours après le passage de la tempête Klaus.
  • Pompiers. En cinq jours, les pompiers du Gers ont effectué 3649 interventions. Un chiffre dont on saisit mieux le caractère impressionnant lorsqu'on sait qu'il représente 35 % de l'activité annuelle des pompiers.
  • Économie. Une cinquantaine d'entreprises ont fait une démarche de chômage technique concernant 1136 salariés.
  • Agriculture. Selon le bilan très provisoire de la chambre d'agriculture on comptait hier 32 ateliers de gavage endommagés, 19 bâtiments endommagés avec mortalité d'animaux et 10 autres destructions diverses. Un bilan appelé à s'alourdir dans les prochains jours.
  • L'électricité. Il reste 37 communes dont plus de 80 % de la population est privée d'électricité. Sur les 7800 postes transformateurs endommagés par la tempête, 859 sont encore hors service ce jour.
  • L'eau. Elle est rétablie partout.
« Il est impropre de comparer une organisation en temps normal avec une tempête, qui, de plus, n'était pas comparable avec 1999 sur les zones les plus durement touchées », répond Michel Francony, président du directoire d'ERDF qui est venu s'expliquer à Auch. Il promet toutefois « un retour sur expérience », afin de mieux gérer une éventuelle nouvelle crise.

mardi 27 janvier 2009

Auch Eco Citoyenne

La Dépêche du Midi le 24 janvier 2009

mardi 20 janvier 2009

La fin du cumul des mandats

A quand la fin du cumul des mandats de nos élus locaux? Sud Ouest publiait dans son édition de hier, les différents barèmes des indemnités forfaitaires notamment pour le Conseil Général du Gers et le Conseil Régional. “Même si les indemnités versées aux élus sont publiques, il n’est pas aisé d’avoir accès à cette information pour le citoyen ordinaire.”

Dans un pays où l’on rechigne à parler de ses revenus, on s’étonne de voir les sommes versées à nos élus s’additionner mathématiquement et sournoisement! Philippe Martin dépasse aisément le plafond par ses multiples fonctions politiques. Le salaire d’un député est de 5 126 euros. Pour justifier le cumul des mandats, nos responsables politiques avancent tous le même argument : assumer plusieurs fonctions est un bon moyen pour rester au contact de la réalité. Un argument également employé par Franck Montaugé qui a fait campagne pour les municipales de la ville d’Auch et pour les cantonales en 2008. Comme si Maire d’Auch, Président de la Communuté de Communes, Président du Pays d’Auch et Président d’autres instances comme celle du premier employeur du département du Gers, l’hôpital ne suffisaient pas ... Il a fallu encore se présenter pour la casquette de conseiller général !

Sauf que le cumul des mandats est une exception française, et les autres démocraties européennes fonctionnent aussi bien, voire beaucoup mieux, avec des responsables politiques qui n’assument qu’une seule fonction.

Nous espérons penser que ce n’est pas l’appel du gain qui encourage nos chers élus à se mettre au service de notre république. Le maire d’une ville comme Auch gagne 3 350 euros. Le président d’une communauté d’agglomération gagne environ 3 000 euros par mois. A chaque fois, il y a des indemnités censées couvrir les frais liés à la fonction.

les députés perçoivent une indemnité de frais de mandat de 6 223 euros. Et un élu local peut se verser une indemnité de frais d’emploi de 949 euros.
Quand un responsable politique cumule les mandats, il cumule les salaires et les indemnités. Un député-maire, président d’une communauté d’agglomération pourra ainsi cumuler son salaire de député (5 123 euros), de maire (environ 4000 euros) et de président de communauté d’agglomération (un peu plus de 3 000 euros), tout en touchant des indemnités de frais de mandat et de frais d’emploi. En d’autres termes, un cumulard peut cumuler plus de 14 000 euros par mois en salaire, sans compter plus de 6000 euros de frais divers
.” Le Monde du 24 août 2008

Quand donc voudrons-nous entendre ces propos simples: un responsable qui a deux casquettes ne peut pas être au four et au moulin? Un Maire se doit de travailler pour sa commune, un Président de Conseil Général pour sa collectivité territoriale sur le terrain et un Député ou sénateur pour le Parlement!

jeudi 15 janvier 2009

Mes voeux pour 2009!


Parmi les annonces faites par les élus au printemps 2008, nous observons la méthode de préparation des projets publics, que tout le monde semble vouloir étiqueter « développement durable », sans s’approprier ni y intégrer les éléments fondamentaux :
  • la réponse à un besoin avéré
  • la qualité de l’action technique du projet
  • et la démarche participative

L'Agenda 21 municipal est lancé ... au commande pour son application, l'élu alternatif Jean Falco qui obtient là sa première mission comme (presque) adjoint : délégué municipal. Médaille chèrement acquise en récompense de ces longues années passées au conseil municipal et ses 9% au premier tour des élections municipales en mars dernier! Mais qu'appelle t-on un Agenda 21? On laisse donc les alternatifs nous l'expliquer :

"Un agenda 21, c'est un avant goût de ce qui deviendra obligatoire. Justement le goût! On peut imaginer assez facile pour une municipalité d'encourager les "agriculteurs bio" locaux en servant leurs produits lors des apéritifs ou des collations. Jus de fruit, fromage et pain c'est local, c'est bon et pas forcement plus cher. Tout le monde se régale. Fini les sodas qui polluent la planète, qui font perdre le goût et rendent nos enfants obèses (...) Au travail!"
Grav'Auch numéro 47 septembre 2008

Que penser de cette présentation faite sous les yeux de toutes et tous? Nous avons envi de les secouer vivement et de leur proposer de s'y mettre au travail ... et mieux que cela encore! Si l'Agenda 21 municipal passe par changer les "produits lors des apéritifs ou des collations"... nous n'avons pas le même sens des priorités et de l'urgence environnementale !!

Libre aux alternatifs de s'occuper du goût des petits fours et autres boissons pour les commémorations officielles!
Les verts ont décidé de s'occuper des vraies préoccupations des auscitains (loin des saucissons de la Salle des Illustres et du coca bio) et se mettre au travail ...

Il s'agit pour nous de répondre à toutes les missions de la municipalité par une méthodologie simple et porteuse d'un message fort de démocratie participative dans une démarche de développement durable. Qu’elle soit structurée et pérenne, comme dans beaucoup de collectivités (en France, on recense plus de 200 dispositifs différents de participation ), ou plus ponctuelle ( à l’occasion d’une opération précise ), l’implication des citoyens doit, si on veut réellement faire du développement durable et pas seulement en parler, se décliner au plus haut des cinq niveaux traditionnellement reconnus par les grandes institutions de Midi- Pyrénées, comme les services de l’ Etat et ceux du conseil régional :
- niveau 0 ( le projet est imposé, après élaboration interne )
- niveau 1 ( la simple information, sans retour attendu )
- niveau 2 ( la consultation, pour avis simple )
- niveau 3 ( la concertation, sur un pré-projet amendable )
- niveau 4 ( la réelle participation = la co-construction progressive ).

C'est tout simple et il est essentiel de faire de ces fondamentaux un préalable à toute action se définissant dans l’intérêt de la ville d'Auch. Ces trois aspects doivent et devront s'appliquer à toutes les décisions de la municipalité, des conteneurs enterrés dans le centre historique à la réhabilitation de l'escalier monumental en passant par l'aménagement des ronds points pour la sécurité routière...

D’après Franck Montaugé, nouveau Maire d’Auch « La population va être associée à ce processus lors du volet concertation. Cela se déroulera sous forme de cinq ateliers et des focus groups. C’est à dire que nous associerons à ces ateliers des gens qui, spontanément, ne seraient pas venus vers nous, comme les étudiants, les personnes relevant de minima sociaux. Car nous voulons que tout le monde ait la parole ». Sud Ouest le 5 janvier 2009

Les bonnes intentions annoncées doivent maintenant se concrétiser pour toutes les initiatives publiques, en rappelant que le développement durable est une notion qui a plusieurs dizaines d’années, et que de nombreux outils techniques d’élaboration qualitative des projets existent et sont très accessibles.

Urgence écologique et Europe
Bien souvent mal positionnée dans les priorités institutionnelles, l’urgence écologique, et notamment le défi climatique, nous imposent une inflexion marquée dans les réflexions prospectives que les décideurs locaux doivent mener sur tous les projets significatifs.
Ces enjeux vont vite revenir dans l’actualité nationale ( lois Grenelle I et II ) et surtout européenne, avec les élections au Parlement européen, le 7 juin 2009.
Le niveau local est le meilleur terrain de concrétisation des grands discours entendus ici et là : en fait, il s’agit d’une impérieuse nécessité !