Le temps d'une année scolaire, la réalisatrice Clara Bouffartigue s'est installée avec sa caméra dans les classes d'Alice et Isabelle, enseignantes dans un collège difficile de Seine-Saint-Denis. Elle y a tourné 'Tempête sous un crâne', un documentaire qui se joue des clichés habituellement colportés par le cinéma sur le thème de l'enseignement en zone prioritaire.
Tempête sous un crâne, le nouveau film de Clara Bouffartigue, sort en salle ce 24 octobre. Il propose de suivre, durant une année scolaire, les péripéties d'une classe de 4e du collège Joséphine Baker de Saint-Ouen, et de leurs enseignantes de français et d'arts plastiques, Alice et Isabelle.
A première vue, le scénario de Tempête sous un crâne n'est pas des plus originaux. Mais Clara Bouffartigue en donne une interprétation neuve.
Un regard différent sur l'acte d'enseigner
D'abord par le format choisi, puisque Tempête sous un crâne se présente comme un documentaire. La réalisatrice s'est invitée, durant une année scolaire, aux côtés de l'équipe éducative du collège Joséphine Baker de Saint-Ouen. Il en résulte une justesse de ton et un réalisme des situations qui peuvent difficilement être obtenus par la fiction.
Ensuite, le film apporte une autre vision de l'enseignement en zone prioritaire. Ici, pas de stigmatisation des élèves ni de mise en avant excessive de leurs difficultés. La réalisatrice n'occulte pas cette réalité ; cours agités, décrochage scolaire, incivilités font partie du lot d'Alice et d'Isabelle. Mais le film s'attache davantage à montrer l'énergie déployée par l'équipe éducative du collège pour pallier ces problèmes dans la mesure du possible.
Un film-vérité
Ce film devrait beaucoup faire sourire les enseignants, tant ils se reconnaîtront dans la plupart des scènes proposées. Quant aux non-enseignants, ils pourront découvrir dans Tempête sous un crâne la réalité d'un métier souvent malmené dans les médias ces derniers temps.
On peut cependant regretter de ne pas en apprendre plus sur les personnages du film. La caméra porte un regard extérieur sur les protagonistes et l'on ne sait finalement que très peu de choses sur eux, enseignants comme élèves. Cela les rend au final moins attachants. Elsa Doladille
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