La voix des Rroms s’associe à la douleur de la famille, des proches et des amis de Clément Méric, le jeune homme sauvagement frappé à mort par des skinheads à Paris.
Le retour de l’extrémisme qui tue est d’autant plus inquiétant que, formellement, l’ensemble de la classe politique le dénonce. Si l’ambiance générale dans la société était différente, on se réjouirait de cette condamnation quasi unanime et la douleur liée à cette mort serait, tant que faire se peut, soulagée par l’élan d’humanisme. Or, malheureusement, la réalité est différente. Des messages de rejet, de division, et même de haine, sortent souvent de la bouche de politiques de tous bords. Cette ambiance exécrable constitue le terreau propice sur lequel se développe l’extrémisme.
Le cas de Clément doit servir d’électrochoc pour les politiques, et en premier lieu, pour ceux qui exercent des responsabilités, à tous les niveaux. Le dopage au racisme dans la course électoraliste n’est pas anodin. Il tue parmi ceux qui attendent de la politique la réalisation de son véritable but: une vie meilleure dans la cité.
La voix des Rroms appelle donc l’ensemble de la classe politique à réfléchir et à arrêter le processus de la banalisation du racisme et de l’extrémisme. La seule prise de distance ou la condamnation publique de tels actes n’empêchera pas leur reproduction. Les auteurs de cette sauvagerie doivent être arrêtés et punis par la justice. La sauvagerie qui se développe, quant à elle, ne sera arrêtée que par la conscientisation de toute la société, à commencer par la classe politique.
Tous les humanistes doivent à Clément le serment: “¡ NO PASARÁN !” Pour le tenir, il faudra combattre le populisme d’où qu’il vient.
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