Les séances « Nos enfants nous accuseront » à Auch et à Fleurance ont vu les organisateurs obligés de refuser des spectateurs. J’attendais d’avoir vu le film, vendredi soir, au cinéma Grand Angle à Fleurance pour en parler. Je ne peux désormais que vous inciter à aller voir ce film et à comprendre l’urgence de “changer d'ère” !
Sylvie Colas, agricultrice bio, participant au débat, expliquait : « J'ai été agréablement surprise, c'est un signe des temps. C'est aussi une démarche sur la santé publique. Les gens sont en attente de trouver des produits bio mais la production ne suit pas. En effet, depuis quelque temps, il y a moins d'aides ... » Des agriculteurs bio qui parlent de leur métier et nous font comprendre des choses simples comme l’intérêt d’avoir une terre vivante pour avoir un fruit ou un légume sain !
Une superbe démonstration à la jonction de deux parcelles de vignes nous fait prendre conscience d'une réalité inquiétante. L’une est travaillée naturellement, l’autre non. A l’aide d’une bêche, on retourne la terre pour voir comment elle se compose. Sur la parcelle de la vigne conventionnelle, la vie est totalement absente. Aucun vers de terre, la terre compactée se trouve sous forme de strates stériles. Un sol mort ! On nous fait également observer la différence de niveau entre les deux parcelles. Sans vie, le sol de la vigne conventionnelle perd de sa substance argileuse, l’eau emporte la terre, au lieu de l’imbiber et d’irriguer la plante. Le sol s’est affaissé de 30 cm environ. Alors on comprend que cette culture est une culture « hors sol », qui ne fonctionne que par utilisation d’engrais chimiques. La plante est plus exposée aux maladies et il faudra donc en permanence la traiter pour les combattre.
Un des intervenants, à la fin du documentaire, lors de la réunion à l’Unesco, avance l’idée suivante : Au lieu de subventionner les agriculteurs européens, à hauteur de 9 Milliards d’euros, nous devons financer le passage des restaurations collectives à une alimentation alternative, ce qui aura pour impact direct de créer une demande et un marché pour les produits bio. Ce qui entrainera donc un revenu immédiat et concret pour les agriculteurs, qui remplacera les subventions pour ces mêmes agriculteurs ! C’est aussi simple que cela ! Qu’attendons-nous pour faire passer le message à nos élus ?
www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/
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