lundi 25 novembre 2013

La politique autrement ... la noblesse des convictions de Dominique Voynet

Après avoir rencontré Dominique Voynet en 1999 à la Sorbonne, ma deuxième rencontre à Toulouse lors des élections régionales en 2010

[...] Parce que je souffre profondément de la dégradation de la vie politique et du climat qui conduit, à Montreuil comme ailleurs, à englober tous les politiques d’une même suspicion, et de plus en plus souvent d’un même mépris, ceux qui ne cumulent pas comme ceux qui cumulent, ceux qui sont intègres comme ceux qui sont corrompus, ceux qui brossent leurs clientèles dans le sens du poil comme ceux qui refusent d’accorder des passe-droits, y compris à leurs plus proches amis ; 

Parce que je mesure que, pour être réélue, je devrais me résoudre à des compromis, à des alliances, à des prises de position, qui bousculent mes valeurs et mes convictions et me conduiraient à ne plus me ressembler ; Parce que je n’ai juste plus envie d’être la personne qu’il faudrait être pour résister imperturbablement aux banderilles plantées, à longueur de temps, au cours de conseils municipaux interminables, aux terrasses des cafés, dans les halls d’immeuble, à la sortie des écoles, par des gens dont le seul projet est de reconquérir ce qu’ils considèrent comme leur bien, leur fief, à n’importe quel prix. 

Je refuse de partir en campagne en promettant logements et jobs « à la mairie » à tour de bras, comme le font certains de mes adversaires depuis des mois ; de garantir à toute personne rencontrée dans la rue que sa demande, même injustifiée, sera traitée « en priorité », que son dossier, même mal foutu, sera placé « sur le dessus de la pile » ; de promettre à chaque dirigeant d’association évoquant sans pudeur l’imminence des élections une augmentation de sa subvention annuelle. 

Je refuse de « rendre coup pour coup », d’user du mensonge, de la calomnie et de l’insulte, tout comme je refuse l’intimidation physique et les menaces de « placardisation » dressées aux agents municipaux constamment instrumentalisés. 

Je refuse d’user de la démagogie la plus abjecte et d’arguments aux relents lepénistes – sur l’insécurité, sur les Roms – pour frapper à l’estomac les électeurs les plus fragiles ; de cautionner l’entrisme associatif et l’instrumentalisation des corps intermédiaires, qui colorent d’une caution citoyenne des manœuvres bassement politiciennes.

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