Le gouvernement campe sur ses positions tandis que les syndicats passent à la vitesse supérieure. Nouvelles manifestations prévues jeudi et samedi. Assemblées générales dans plusieurs entreprises ce matin. Risque de blocage dans les transports et spectre d'ene pénurie de carburant. Contrairement à ce qu'espérait l'Élysée, le projet de réforme des retraites ne convainc pas l'opinion.
Le mouvement de protestation ne faiblit pas. Bien au contraire. Le 23 septembre dernier, les syndicats estimaient à 120 000 le nombre de manifestants à Toulouse ; hier, ils en ont compté 145 000. À Paris, Marseille, Lyon, les défilés étaient aussi plus fournis. Ce que reconnaît le ministère de l'Intérieur, citant le chiffre d'1,2 million de manifestants en France, contre 997 000 le 23 septembre dernier.
Pour les syndicats, dont les chiffres diffèrent de ceux du ministère de l'Intérieur, c'est une mobilisation record qu'a connu hier le pays, avec 3,5 millions de personnes dans les rues.Le leader de la CGT Bernard Thibault annonce une poursuite du mouvement. Dans la foulée des manifestations, des assemblées générales de cheminots ont voté la reconduction de la grève : c'est le cas à la RATP, et à la SNCF en Midi-Pyrénées. Les syndicats ciblent le secteur des transports qui, à lui tout seul, peut faire caler le pays.
Peu de trains, et la voiture en panne sèche ? Onze des douze raffineries de la métropole sont affectées par des grèves, parfois partielles, mais reconductibles. L'Ufip, l'Union française des industries pétrolières, estime que d'ici une semaine, la grève du port de Marseille qui fournit six grandes raffineries en France pourrait entraîner une pénurie de carburant dans la région Sud.
Le Premier ministre François Fillon s'est montré inflexible : « Nous sommes décidés à mener cette réforme à terme parce qu'elle est raisonnable ». Il n'en reste pas moins que l'entrée des jeunes dans le mouvement inquiète Matignon.
François Fillon et la socialiste Martine Aubry se sont renvoyé hier la responsabilité d'un éventuel risque de radicalisation de la mobilisation. De son côté, Ségolène Royal, l'ex-candidate PS à l'élysée, s'adressant aux jeunes hier sur TF1 les a «appelé à descendre dans la rue, mais de façon pacifique.» Jean-Michel Baylet, le président du PRG, quant à lui s'inquiète «de cette situation qui pourrait être très tendue» et demande la suspension du projet de réforme.
L'automne pourrait être chaud.
La Dépêche du Midi par Sabine Bernède
Le mouvement de protestation ne faiblit pas. Bien au contraire. Le 23 septembre dernier, les syndicats estimaient à 120 000 le nombre de manifestants à Toulouse ; hier, ils en ont compté 145 000. À Paris, Marseille, Lyon, les défilés étaient aussi plus fournis. Ce que reconnaît le ministère de l'Intérieur, citant le chiffre d'1,2 million de manifestants en France, contre 997 000 le 23 septembre dernier.
Pour les syndicats, dont les chiffres diffèrent de ceux du ministère de l'Intérieur, c'est une mobilisation record qu'a connu hier le pays, avec 3,5 millions de personnes dans les rues.Le leader de la CGT Bernard Thibault annonce une poursuite du mouvement. Dans la foulée des manifestations, des assemblées générales de cheminots ont voté la reconduction de la grève : c'est le cas à la RATP, et à la SNCF en Midi-Pyrénées. Les syndicats ciblent le secteur des transports qui, à lui tout seul, peut faire caler le pays.
Peu de trains, et la voiture en panne sèche ? Onze des douze raffineries de la métropole sont affectées par des grèves, parfois partielles, mais reconductibles. L'Ufip, l'Union française des industries pétrolières, estime que d'ici une semaine, la grève du port de Marseille qui fournit six grandes raffineries en France pourrait entraîner une pénurie de carburant dans la région Sud.
Le Premier ministre François Fillon s'est montré inflexible : « Nous sommes décidés à mener cette réforme à terme parce qu'elle est raisonnable ». Il n'en reste pas moins que l'entrée des jeunes dans le mouvement inquiète Matignon.
François Fillon et la socialiste Martine Aubry se sont renvoyé hier la responsabilité d'un éventuel risque de radicalisation de la mobilisation. De son côté, Ségolène Royal, l'ex-candidate PS à l'élysée, s'adressant aux jeunes hier sur TF1 les a «appelé à descendre dans la rue, mais de façon pacifique.» Jean-Michel Baylet, le président du PRG, quant à lui s'inquiète «de cette situation qui pourrait être très tendue» et demande la suspension du projet de réforme.
L'automne pourrait être chaud.
La Dépêche du Midi par Sabine Bernède
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