Rejoindront-ils massivement le mouvement social, [..]? Craignant d’ores et déjà l’entrée de la jeunesse dans la mobilisation contre la réforme des retraites, l’exécutif a pris les devants ces derniers jours. Accusant d’«irresponsabilité» et d’instrumentalisation ceux qui appellent les lycéens et étudiants à venir grossir les cortèges. Ou tentant d'amadouer ces derniers.
Sur Public Sénat, Eric Woerth cite en vrac «le parti socialiste, les Verts ou le NPA et l’extrême gauche». «Quand je vois appeler à la mobilisation des jeunes, c’est d’une irresponsabilité totale, ou d’un électoralisme forcené», s'emporte-t-il, ce lundi. Promouvant son projet de loi, actuellement débattu par les sénateurs, le ministre du Travail va jusqu’à décrire la jeune génération comme les bénéficiaires de la réforme: «Vous voulez que les jeunes n’aient pas de retraites? Vous voulez que le système par répartition s’effondre?»
«Les jeunes ont toujours fait preuve de maturité»
Dès vendredi dernier, après les premières manifestations de lycéens de jeudi, le conseiller social de l’Elysée, Raymond Soubie avait donné le ton, jugeant «totalement irresponsable que des adultes en situation de responsabilité dans certaines organisations invitent les lycéens» à défiler. Et invoquant à son tour tout le bien que le pouvoir voudrait à ses cadets: «C’est le gouvernement qui est prévoyant pour eux parce que c’est pour leur retraite qu’on travaille.»
Dernier argument que renverse Quentin Delorme, du bureau national de l’Union nationale lycéenne (UNL), leur première organisation syndicale. «C’est vraiment étonnant comme déclaration, et surtout complètement contradictoire. Aujourd’hui, on nous dit qu’on n'a rien à faire dans la rue alors que le gouvernement défend sa réforme en soutenant qu’elle est faite pour les jeunes!», pointe-t-il, joint par Libération.fr. «On a le droit de manifester dans la rue pour défendre nos droits. Vouloir nous en priver avec des déclarations de ce type, c’est irresponsable», retourne Quentin Delorme, dénonçant des «provocations» de Rayond Soubie et de Luc Chatel.
Comme la vingtaine de mouvements de jeunesse réunis dans le collectif «La retraite, une affaire de jeunes!», l’UNL, mais aussi la Fidl, deuxième organisation lycéenne, appellent à participer aux manifestations de mardi.
Quant à l’Unef, première organisation étudiante qui a appelé à une journée «fac mortes», mardi, son président Jean-Baptiste Prevost, dénonce une «petite musique désagréable» entonnée par Soubie et le ministre de l’Education qui consisterait à «monter en épingle des incidents en marge des manifestations». Assurant sur Europe 1 que «les jeunes ont toujours fait preuve de maturité», il renvoie au gouvernement la critique: «On instrumentalise les jeunes quand on réforme en leur nom sans leur donner le droit à la parole.»
Sur Public Sénat, Eric Woerth cite en vrac «le parti socialiste, les Verts ou le NPA et l’extrême gauche». «Quand je vois appeler à la mobilisation des jeunes, c’est d’une irresponsabilité totale, ou d’un électoralisme forcené», s'emporte-t-il, ce lundi. Promouvant son projet de loi, actuellement débattu par les sénateurs, le ministre du Travail va jusqu’à décrire la jeune génération comme les bénéficiaires de la réforme: «Vous voulez que les jeunes n’aient pas de retraites? Vous voulez que le système par répartition s’effondre?»
«Les jeunes ont toujours fait preuve de maturité»
Dès vendredi dernier, après les premières manifestations de lycéens de jeudi, le conseiller social de l’Elysée, Raymond Soubie avait donné le ton, jugeant «totalement irresponsable que des adultes en situation de responsabilité dans certaines organisations invitent les lycéens» à défiler. Et invoquant à son tour tout le bien que le pouvoir voudrait à ses cadets: «C’est le gouvernement qui est prévoyant pour eux parce que c’est pour leur retraite qu’on travaille.»
Dernier argument que renverse Quentin Delorme, du bureau national de l’Union nationale lycéenne (UNL), leur première organisation syndicale. «C’est vraiment étonnant comme déclaration, et surtout complètement contradictoire. Aujourd’hui, on nous dit qu’on n'a rien à faire dans la rue alors que le gouvernement défend sa réforme en soutenant qu’elle est faite pour les jeunes!», pointe-t-il, joint par Libération.fr. «On a le droit de manifester dans la rue pour défendre nos droits. Vouloir nous en priver avec des déclarations de ce type, c’est irresponsable», retourne Quentin Delorme, dénonçant des «provocations» de Rayond Soubie et de Luc Chatel.
Comme la vingtaine de mouvements de jeunesse réunis dans le collectif «La retraite, une affaire de jeunes!», l’UNL, mais aussi la Fidl, deuxième organisation lycéenne, appellent à participer aux manifestations de mardi.
Quant à l’Unef, première organisation étudiante qui a appelé à une journée «fac mortes», mardi, son président Jean-Baptiste Prevost, dénonce une «petite musique désagréable» entonnée par Soubie et le ministre de l’Education qui consisterait à «monter en épingle des incidents en marge des manifestations». Assurant sur Europe 1 que «les jeunes ont toujours fait preuve de maturité», il renvoie au gouvernement la critique: «On instrumentalise les jeunes quand on réforme en leur nom sans leur donner le droit à la parole.»
Libération
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