dimanche 24 février 2013

Hier à Lahitte


Il y a dissonance cognitive lorsque les faits, la réalité sont en contradiction avec les croyances d’un individu. Cela crée alors un inconfort psychologique qu’il cherche à réduire. Léon Festinger (« La dissonance cognitive » 1957 ) étudie un groupe sectaire apocalyptique dont le gourou avait prédit la fin du monde. Lorsque les prédictions se trouvèrent démenties par les faits, les fidèles, au lieu de se détourner de leur gourou, renforcèrent leur croyance et les liens qui les unissaient. Les fidèles s’étaient tant investis dans leur croyance, qu’il était trop difficile pour eux d’en changer.


La dissonance cognitive est un processus psychique

Lorsque les croyances sont profondément ancrées, la plupart d’entre nous visent à les conserver intactes face à une réalité dérangeante. Nous mettons en place des processus psychologiques inconscients. Nous minimisons et oublions ce qui nous dérange, ou détournons notre attention, ou bien nous transformons et réinterprétons le réel de sorte que nos croyances restent intactes.

Dissonance cognitive, le mode d’emploi 


Les croyances collectivement partagées sont prises pour des vérités indiscutables par tous, donc elles sont indiscutées. Même lorsque les faits démentent ces croyances, il vous faudra beaucoup de courage, d’abnégation et de détermination pour vous faire entendre et vous faire comprendre, surtout lorsque ces croyances infondées sont universellement partagées dans une communauté.
Affronter de face ces croyances est plutôt risqué voire contreproductif. Il faut éviter de provoquer le phénomène de dissonance cognitive chez votre interlocuteur. Instaurer un dialogue qui puisse déclencher un questionnement puis une prise de conscience semble à priori la meilleure solution, à condition de faire preuve de patience. C’est un combat de longue haleine.

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