Amstrong au départ de Revel - Ax 3 Domaines le 18 juillet 2010
© photo 2010 Alexis Boudaud
© photo 2010 Alexis Boudaud
Après des années de soupçons balayés
avec arrogance par l'intéressé, après la guérilla judiciaire qu'il avait
engagée pour tenter d'échapper à l'enquête de l'Usada,
Lance Armstrong jette donc l'éponge. Non sans réaffirmer, comme toujours, son
innocence et dénoncer une procédure "injuste
et partiale". "Cette
enquête ne vise pas à établir la vérité ou à rendre le cyclisme propre,
mais à me nuire à tout prix", a-t-il accusé
une dernière fois, avant de conclure : "Je sais qui a gagné ces sept Tours, mes
équipiers le savent et tous ceux contre lesquels j'ai couru aussi."C'est une façon d'anticiper la
décision, désormais inévitable, de l'Union cycliste internationale : la
déchéance de ses sept victoires sur le Tour de France. On voit mal, en effet,
comment l'affaire pourrait ne pas se terminer ainsi.
Car renoncer à se
défendre, surtout chez un homme aussi combatif et aussi solidement conseillé,
revient, quoi qu'il en dise, à admettre qu'il n'a plus les
moyens de plaider non-coupable et de convaincre .
Pour celui qui était considéré, malgré tout, comme l'un des plus grands
champions de l'histoire du cyclisme, c'est un épilogue déshonorant. Extrait de
l'Editorial Le Monde
"Mais à mes yeux, l'élément primordial dans la décision d'Armstrong a consisté à éviter une déposition sous serment, puisqu'en effet, selon la mentalité américaine, le mensonge sous serment est parfois plus grave que la faute elle-même. Il aurait donc pu ensuite être poursuivi pour parjure et sa carrière politique, déjà bien compromise, aurait été carbonisée". Thibault de Montbrial, avocat spécialisé en affaires sportives.
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