ÉCO-TERRE. «Ils n'auront pas un sou!» tonne Guillaume Cros. Les élus d'Europe Écologie ne sont pas disposés à ce que la Région finance sa part de l'autoroute Castres-Toulouse que vient de promettre le ministre de l'Écologie et du Développement Durable Jean-Lous Borloo. Mais alors, pas du tout.
Les écologistes étaient sortis à moitié confiants, il y a trois mois, du centre de congrès Pierre Baudis où était rendu compte du débat public sur l'opportunité de ces nouveaux kilomètres de bitume: les arguments en faveur de l'autoroute n'étaient pas plus nombreux que ceux qui s'y opposaient, concluaient-ils.
L'annonce de son accord par le ministère de l'Écologie est d'autant plus indigeste. Les Verts avaient une solution à 100 Millions d'euros pour aménager et sécuriser l'existant et gagner cinq minutes de trajet.
C'est 335 millions que l'État va dépenser pour en gagner dix. Et il sera à tous les coups fait appel aux collectivités pour les «subventions d'équilibres» afin de compenser les éternels déficits. Ce sont ces sous que les Verts ne veulent pas lâcher.
Cette dénommée subvention d'équilibre devrait représenter 67,5 millions pour la Région, le Conseil général du Tarn et les communes desservies. L'élu Guillaume Cros a posé la question au président Malvy, lundi 28 juin, lors de la séance consacrée aux questions budgétaires. Lequel Martin Malvy n'a pas semblé presser de payer pour un projet que ses élus écologistes refusent si fort: ce sera à l'État d'assumer ses responsabilités, a-t-il répondu en substance.
Ce projet serait selon les Verts une «aberration écologique, économique et sociale». Ce serait aussi une «aberration politique», visant selon eux à satisfaire «la vision passéiste du développement» de l'élu UMP maire de Castres et du député Nouveau Centre de la circonscription Philippe Foliot: «Borloo aurait refusé cet autoroute si cela avait été des élus de gauche qui le demandaient».
Le Conseil général (PS) du Tarn sera peut-être moins réticent. Cela fait 30 ans que les élus sud-tarnais demandent un débouché sur Toulouse. «Il y a 30 ans, c'était peut-être encore bon, répond Guillaume Cros. Aujourd'hui où il faut préparer l'après-pétrole, réagir au dérèglement climatique, cet aménagement qui renie Grenelle s'apparente à de l'irresponsabilité politique».
Sur ces bonnes paroles écologiques, l'argument financier vient à point pour jeter des clous sur l'éventuelle future chaussée.
Libé Toulouse par GLv.
Les écologistes étaient sortis à moitié confiants, il y a trois mois, du centre de congrès Pierre Baudis où était rendu compte du débat public sur l'opportunité de ces nouveaux kilomètres de bitume: les arguments en faveur de l'autoroute n'étaient pas plus nombreux que ceux qui s'y opposaient, concluaient-ils.
L'annonce de son accord par le ministère de l'Écologie est d'autant plus indigeste. Les Verts avaient une solution à 100 Millions d'euros pour aménager et sécuriser l'existant et gagner cinq minutes de trajet.
C'est 335 millions que l'État va dépenser pour en gagner dix. Et il sera à tous les coups fait appel aux collectivités pour les «subventions d'équilibres» afin de compenser les éternels déficits. Ce sont ces sous que les Verts ne veulent pas lâcher.
Cette dénommée subvention d'équilibre devrait représenter 67,5 millions pour la Région, le Conseil général du Tarn et les communes desservies. L'élu Guillaume Cros a posé la question au président Malvy, lundi 28 juin, lors de la séance consacrée aux questions budgétaires. Lequel Martin Malvy n'a pas semblé presser de payer pour un projet que ses élus écologistes refusent si fort: ce sera à l'État d'assumer ses responsabilités, a-t-il répondu en substance.
Ce projet serait selon les Verts une «aberration écologique, économique et sociale». Ce serait aussi une «aberration politique», visant selon eux à satisfaire «la vision passéiste du développement» de l'élu UMP maire de Castres et du député Nouveau Centre de la circonscription Philippe Foliot: «Borloo aurait refusé cet autoroute si cela avait été des élus de gauche qui le demandaient».
Le Conseil général (PS) du Tarn sera peut-être moins réticent. Cela fait 30 ans que les élus sud-tarnais demandent un débouché sur Toulouse. «Il y a 30 ans, c'était peut-être encore bon, répond Guillaume Cros. Aujourd'hui où il faut préparer l'après-pétrole, réagir au dérèglement climatique, cet aménagement qui renie Grenelle s'apparente à de l'irresponsabilité politique».
Sur ces bonnes paroles écologiques, l'argument financier vient à point pour jeter des clous sur l'éventuelle future chaussée.
Libé Toulouse par GLv.
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