© Laurent Dard
Philippe Martin a dû repenser à cette première nuit à la Préfecture du Gers en 1992. Alors qu'il quittait le cabinet du ministre du Budget, Michel Charrasse, il avait été nommé Préfet du Gers dans la foulée. Aujourd'hui, ministre de l'Ecologie, Philippe Martin se sentait être, à juste titre, l'hôte du Président.
Après un petit tour à la Halle du marché, ce samedi, la délégation présidentielle s'est dirigée vers l'Hôtel de ville où l'attendait la cohorte de journalistes. Philippe Martin et Franck Montaugé entourent le Président. Non loin de là, Martin Malvy glisse quelques remarques sur la nouvelle place de la Libération. Au balcon, Fatma Adda, conseillère régionale et Jean Falco, conseiller municipal, regardent la scène avant que les protagonistes rejoignent la Salle des Illustres ... Les manifestants contre le Mariage pour Tous ne sont pas arrivés à se réunir pour se faire entendre.
Au même moment, les choses s'agitent au quartier du Garros où l'on prépare la venue du Président. Il y a de nombreuses personnes chargées de la sécurité, quelques badauds. Dès qu'il sort de sa voiture banalisée, il y a plus d'élus, de représentants de l'ordre, de responsables municipaux et de journalistes que d'habitants du quartier ! Tout a été aseptisé. Pas de bruits, pas d'enfants autour sur la place ... quelques rares djellabas colorent les lieux, quelques fenêtres s'ouvrent à son passage et on le regarde du haut des immeubles. Le maire arbore son écharpe tricolore ; on reconnait dans l'assemblée du jour : le Préfet, le secrétaire départemental PS, Abdellatif Benjeddour (ancien président d'AVENIRS), Christian Laprebende accompagné de Bernard Ksaz - conseiller général de Jegun, Raymond Vall - Sénateur-maire de Fleurance et des dizaines d'élus locaux... Le Président s'arrête à la régie du quartier devant les caméras de France 3 et BFM en interpellant les médiateurs associatifs sur leur travail. Il paraît plus que jamais accessible à tous, notamment lorsqu'en quittant "Garros Service", il rejoint la salle polyvalente ...
Une matinée normale pour un Président normal ... à midi, six fourgonnettes de CRS stationnées sur les allées d'Etigny repartaient comme elles étaient arrivées.
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