Les propos tenus ce mercredi matin par Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget et par ailleurs député de Lot-et-Garonne donnent de l'espoir aux anti-LGV du Sud Ouest.
Invité de France 2, Jérôme Cahuzac s'est interrogé sur l'intérêt de prolonger certaines lignes de TGV "pour un gain de temps marginal", alors que, selon lui, il serait peut-être plus urgent de consacrer cet argent à l'entretien des lignes ferroviaires secondaires. "Le gouvernement n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets" d'infrastructures de transport, a indiqué le député socialiste du Lot-et-Garonne, sans toutefois préciser de quelles projets il pourrait s'agir.
Pour le porte-parole de la coordination anti-LGV en Lot-et-Garonne, Charles d'Huyvetter, "c''est une bonne nouvelle parce que le projet LGV ne tient pas la route, c'est de la folie à l'état pur. Sans avoir les financements, c'est aberrant de parler d'un projet de huit milliards entre Toulouse et Bordeaux qui s'adresse seulement à une élite qui se déplace de métropole en métropole".
Même satisfaction du côté des opposants à la ligne entre Bordeaux et l'Espagne, qui prévoit une traversée du Pays Basque français. "L'Etat devient raisonnable pour des raisons financières, il prend la mesure de tous les dégâts financiers, environnementaux et humains que la construction d'une nouvelle ligne produirait", a réagi la maire de Saint-Pée-sur-Nivelle, Christine Bessonnart, dont la commune doit être traversée par la LGV
"Ça va dans le bon sens. La ligne adoptée semble être celle de la sagesse", se réjouit pour sa part Pantxo Tellier, le vice-président du Cade, collectif regroupant 40 associations de défense de l'environnement au Pays Basque.
Les axes Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse sont le prolongement de la LGV Tours-Bordeaux, dont le chantier a commencé début 2012.
Ce réseau devrait notamment permettre de rejoindre Bordeaux depuis Paris en 2 heures et 5 minutes d'ici 2017 et Toulouse en un peu plus de 3 heures après 2020.
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Sud Ouest