lundi 28 décembre 2009

La volée de bois Vert contre Cohen va-t-elle atteindre Malvy ?

L'éviction par Pierre Cohen du Vert Stéphane Coppey de la présidence de Tisséo, le syndicat gestionnaire des transports publics de l’agglomération toulousaine, (lire Libé Toulouse du 22/12/2009) compromet-elle la fusion des listes écologistes et socialistes aux régionales ?
"Sûr que ça va peser lourd dans la décision de nos militants entre les deux tours", prédit Gérard Onesta, tête de liste d'Europe Écologie en Midi-Pyrénées. Entretien.

Libé Toulouse : "L'affaire Tisséo" va-t-elle avoir des répercutions sur les régionales ?

Gérard Onesta : C'est un signal désastreux envoyé à celles et ceux qui espéraient que le PS pouvait encore changer. Car sur fond de leurs luttes internes, il y a là une triple rupture d'engagement de la part des socialistes : d'abord envers les citoyens qui voient désormais s'éloigner le plan de déplacement urbain ambitieux pourtant promis - ensuite envers leurs partenaires qu'ils n'arrivent à concevoir qu'en termes de supplétifs électoraux - enfin envers eux-mêmes, car en confisquant tous les pouvoirs Pierre Cohen méprise les militants socialistes qui viennent de voter contre tout cumul de mandat ! Dire que tout cela rend le PS appétissant à nos yeux serait mentir… Pour tout dire, on s'y attendait un jour ou l'autre, car à peine élu à la Mairie, Pierre Cohen avait remis en cause les accords passés avec les Verts quant à leur présence au Grand Toulouse. Mais nous pensions que la période pré-électorale allait calmer son envie d'accaparer Tisséo en plus de la Mairie, de la députation, du Grand Toulouse et du Cancéropôle. Les messages de sa Fédération comme ceux de la Rue Solférino étaient clairs : pas touche aux écolos qui ont plus que jamais la confiance populaire ! Nous nous sommes trompés, la boulimie de pouvoir a été la plus forte. À moins que ce coup de pied de l'âne dans les relations socialo-écologistes ne vise d'abord à déstabiliser Malvy dont il est de notoriété publique que Cohen veut entraver la réélection à la tête du Conseil Régional...

Comment voyez-vous dès lors les accords entre écologistes et PS pour les régionales ?

Gérard Onesta : C’est une équation à plusieurs inconnues. Personne n'a oublié que le PS de Midi-Pyrénées aux dernières régionales - fait unique en France - a refusé de s'enrichir du projet des écologistes en leur barrant l'accès au Conseil régional. Que pèsera alors au moment du choix l'absence de conscience "verte" dans le projet socialiste local ? Il faudra aussi estimer si l'accès quasi "institutionnel" - au point qu'il en est parfois comique - qu'aura eu le PS à un grand média régional appartenant à un de ces alliés n'a pas été déloyal au-delà de toute mesure. Mais ce que nous considérons aujourd'hui comme le plus choquant, c'est le refus affiché par Martin Malvy de la moindre confrontation d'idées durant la campagne. Nous trouvons absolument malsain ce refus de débattre publiquement, sereinement, de points programmatiques précis entre partenaires potentiels. Cette dérobade est terriblement révélatrice de pratiques politiques faites d'ombre, de combinaisons d'appareils et de partage du gâteau. Finalement "l'affaire Tisséo" n'est peut-être qu'une illustration de ces comportements affligeants que nous espérions tant voir appartenir au passé.

Qu'attendez-vous du PS pour apaiser les tensions ?

Gérard Onesta : Il faudrait que le parti socialiste rompe avec ses vieux démons. Ainsi le silence de l'appareil PS face au coup de force de Pierre Cohen est incompréhensible, quant à celui de Martin Malvy, il est assourdissant. La façon dont les socialistes entendent mener la campagne régionale est tout aussi alarmante, tant elle en dit long sur leur incapacité à se renouveler. Au soir du premier tour, quand les militants écologistes seront amenés à se prononcer sur "la suite", l'estime réciproque que Martin Malvy et moi avons su jusqu'ici tisser entre nous sera de peu d'importance si les choses n'évoluent pas…

Propos recueillis par Jean-Manuel Escarnot

dimanche 20 décembre 2009

Copenhague "en négatif"

Difficile de cacher un profond sentiment de déception. Difficile de ne pas éprouver l'impression d'un échec aux conséquences graves pour ce qui devait être au cœur de la conférence de l'ONU réunie depuis deux semaines à Copenhague, et qui s'est achevée le samedi 19 décembre: la lutte contre le réchauffement climatique – rien de moins, en somme, que la préservation de l'état de la planète pour les générations futures.

Mais telle est bien la réaction dominante en Europe – celle d'un ratage pour les pessimistes, d'un demi-ratage pour les optimistes –, alors que les quelque 192 pays réunis à Copenhague devaient encore recevoir, en assemblée plénière, un texte a minima concocté par une vingtaine d'entre eux.

Le diagnostic est vite établi. En négatif. Ce texte ne reprend pas l'objectif global, que s'était fixé la conférence, d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre, jugées responsables du réchauffement, de 50% d'ici à 2050, par rapport à leur niveau de 1990. De l'avis majoritaire des experts, seul ce niveau de baisse des émissions de CO2 serait en mesure de maintenir en deçà de 2% le réchauffement de la planète d'ici à 2050. Or, au-delà de 2%, les conséquences risquent d'être dévastatrices…

Le texte se borne à enregistrer l'engagement individuel des Etats à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. On est dans la bonne volonté et la déclaration d'intention, pas dans un document précis et contraignant. Le texte ne reprend d'ailleurs pas l'idée d'une organisation mondiale de l'environnement chargée d'assurer un minimum de contrôle des dégagements de CO2.

Que s'est-il passé? L'Europe défendait des objectifs ambitieux qu'elle n'a pas su, pas pu, faire partager. Elle a été marginalisée face à une coalition qui témoigne de la répartition du pouvoir politique dans le monde d'aujourd'hui: les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud. La Chine est au cœur de l'échec de Copenhague. Pour des raisons de compétitivité économique, Pékin ne veut pas imposer à ses industriels des normes environnementales trop restrictives. Mais, beaucoup plus encore, la Chine ne supporte pas l'idée d'un contrôle international chez elle.

Dans le monde d'aujourd'hui, sur des questions de l'ampleur de celles du climat, s'il n'y a pas au préalable un accord entre la Chine et les Etats-Unis – le fameux G2 –, il ne se passe pas grand-chose. Et encore moins s'il faut décider à 192, procédure onusienne inapplicable et totalement inadaptée, comme l'a montré l'étonnante foire d'empoigne qui vient de s'achever à Copenhague.

Le Monde

vendredi 18 décembre 2009

"coup de force" et "manipulation à distance"

Les élus Verts du Grand Toulouse ont défendu hier le président de Tisséo SMTC, Stéphane Coppey, membre des Verts et élu de Balma. En démissionnant de Tisséo avec sept autres représentants de la communauté urbaine, le président du Grand Toulouse, Pierre Cohen, espère en effet provoquer de nouvelles élections au SMTC et lui ravir la présidence de Tisséo. Président du groupe Vert à la mairie de Toulouse, Régis Godec parle d’«un coup de force» de Pierre Cohen en même temps «qu’une attitude autoritaire». Pour Henri Arévalo, élu de Ramonville, «ce n’est pas en changeant Coppey que l’on va améliorer les choses et résoudre les conflits internes». Selon lui, Coppey «a toujours cherché à défendre le sens de l’intérêt général dans les transports en commun». Stéphane Coppey, qui en se que son sort étaits cellé depuis plusieurs mois, dénonce «la manipulation à distance et la recherche de déstabilisation » dès lors qu’on évoque le jeu des chaises musicales à la direction de cabinet de Tisséo. Il considère enfin que Pierre Cohen, en recevant les syndicats du métro hier matin, «n’a fait que retarder le dialogue social et hypothéquer toute sortie par le haut du conflit». Pourautant, les Verts n’envisagent pas de se mettre en marge de la majorité municipale à Toulouse : «Il n’y a pas de raison pour que l’on ne continue pas de défendre ce que l’on défendait en semble il y a quelques semaines», dit Régis Godec. «Il y a un désaccord mais pas de remise en cause de nos accords politiques» précise au PS François Briançon.
La Dépêche du Midi

mercredi 16 décembre 2009

La planète en débat avec Europe Ecologie

[...] parler des enjeux climatiques et sociaux avec en vue les élections régionales 2010.

Le premier intervenant a été Claude Gallardo qui a parlé du mécanisme du changement climatique, les autres ont abordé les conséquences de ce changement climatique et les solutions envisageables pour un monde écologiquement durable. Il a été également rappelé qu'en ce moment se déroule à Copenhague le sommet qui réunit les gouvernements du monde pour lutter contre le réchauffement climatique. Celui-ci doit engager la rupture avec des modes de production et de consommation destructeurs et inégalitaires. Il a été précisé que l'effort est considérable pour y parvenir.

D'ici à 2020, les pays industrialisés doivent réduire de 40 % leurs émissions de gaz à effet de serre et mobiliser chaque année plus de 120 milliards d'euros de financement pour aider les pays du Sud à faire face au défi climatique. Cela a entraîné un large débat parmi l'assistance. Pour clore un pot bio gersois a été offert aux orateurs et au public.

Sud Ouest

samedi 12 décembre 2009

Nous sommes pour le progrès vert!

Un peu surpris de l'article publié sur Sud Ouest le mercredi 9 novembre au sujet du "Rail ou bitume?", je réagis afin de remettre les pendules à l'heure (celles de la gare)... "Les thèses s'affrontent, dans un but identique" ... un but identique? Certainement pas la nôtre qui refuse le productivisme et la croissance dérégulée!
Michel Doligé - président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Gers, Jean-Louis Chauzy - président du Conseil économique et social de Midi-Pyrénées ainsi que Raymond Vall - sénateur et maire de Fleurance sont cités comme défenseurs de deux camps antagonistes ...
J'ai cherché en vain le nom d'au moins un acteur écologiste n'ayant pas la même vision de l'enjeu "qui se dessine pour les prochaines décennies" ... aucune indication de la notion de "progrès vert" présentée par Anne Gouyon, cette semaine, sur les ondes de France Inter.

Au sujet du pont suspendu, nous ne sommes pas certains, nous écologistes, que le prix d'un tel ouvrage soit plus élevé que le doublement 2X2 voies «Cela coûterait une fortune», estime Michel Doligé ... sans doute autant que le projet "bitume" Monsieur le président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Gers.

"Après la question de l'implantation géographique de la future gare TGV, le nouvel enjeu gersois sera de relier le Gers à ce nouvel axe de transport. Deux camps se dessinent déjà : les pro-route et les pro-rail."
Les premiers, à l'image de Michel Doligé et Jean-Louis Chauzy ressemblent à s'y méprendre au second camp représenté par Raymond Vall, en personne, sénateur et maire de Fleurance qui défend l'axe de la RN 21.
"Pour le sénateur, [...] Peut-être qu'un jour, une autre occasion permettra de mettre la RN 21 en 2x2 voies concédée"... Peut être un jour? Il n'en est pas question ni aujourd'hui ni demain!

Cela nous rassure, si nous avions encore un doute, nous sommes maintenant certains que nous appartenons ni au premier camps ni au second!! Il y a donc bien une troisième voie ... celle qui ne voit pas l'intérêt d'une 2x2 voies concédée ou nonet qui souhaite sans délais un axe ferrovaire entre Auch et Agen mais également entre Auch et Tarbes / Lannemezan (plateforme multi-modales en projet).

dimanche 6 décembre 2009

La Convention Midi-Pyrénes a plébiscité Gérard Onesta

Guilhem Latrubesse, benjamin des candidats Europe Ecologie et représentant le Partit Occitan


Gérard Onesta (au centre) entre nos deux députés européen José Bové et Catherine Grèze



Alexis Boudaud entouré de Catherine Grèze et Michèle Rivasi


Nous préférons quand même l'original (Europe Ecologie) à la copie (les bobos socialistes)!

Depuis une quinzaine de jours, Philippe Martin, député du Gers, est secrétaire national adjoint du PS, chargé de l'environnement. À ce titre, aux côtés de Laurence Rossignol, vice-présidente de la région Picardie, le Gersois devient l'animateur des dossiers environnementaux, au plus près de la « patronne », Martine Aubry. [...]

Y'a pas que les Verts

« Vous savez, poursuit le député, la crise écologique et la crise économique ont les mêmes sources. Dans les deux cas, on vit au-dessus de nos moyens. Aujourd'hui, on vit au-dessus des moyens de la planète. » [...] « Nous voulons rappeler que les socialistes ne sont pas absents du débat environnemental. » En filigrane : y'a pas que les Verts ! « Nous, nous faisons de l'écologie qui doit être socialement compatible », ponctue le député.

p.campa@sudouest.com

vendredi 4 décembre 2009

Europe Ecologie sur le podium veut la 1ère place en Midi-Pyrénées

La région d'abord d'abord. Il fallait en effet s'y attendre. Les élections régionales, qui se dérouleront les dimanches 14 et 21 mars prochains, revêtent essentiellement des enjeux... régionaux.

[...] dans le droit fil du succès obtenu lors des européennes, Europe-Ecologie, emmené par l'ancien député européen Gérard Onesta, s'affirme clairement comme la troisième composante politique de Midi-Pyrénées et marque son territoire dans une proportion jamais atteinte lors d'une élection régionale.

[...] En outre, il rassemble à gauche et n'effraie pas la droite, ce qui n'est pas fréquent pour un président de Région. Il apparaît d'ailleurs comme le plus compétent des candidats sur tous les dossiers, hormis celui de l'écologie où il est devancé par Gérard Onesta (Les Verts). La dépêche du Midi

jeudi 3 décembre 2009

Quand l'énergie s'enrichit derrière notre dos...

Avec 15000 kilomètres de lignes pour 180000 habitants, on comprend aisément le poids que représente sur les finances publiques la gestion du réseau électrique du Gers. Ceci explique sans doute aussi que près de six cents élus se soient déplacés pour assister à la réunion provoquée à Auch par le syndicat départemental d'électrification du Gers (SDEG). Dans un département aussi vaste et peu peuplé, l'électricité coûte cher. En 2008, le syndicat a dépensé 16 millions d'euros en travaux d'investissement sur le réseau. Alors que la population augmente, il faut s'attendre à devoir continuer d'investir. Au cours de cette réunion présidée par Alain Duffourg, il fut souvent question d'argent. À propos des suites de la tempête Klaus, à propos des relations avec ErDF (le syndicat espère obtenir une rallonge du contrat de concession passé avec l'opérateur pour 30 ans ce qui lui rapporterait 300 000 € supplémentaires), à propos enfin des économies que les élus pourraient faire réaliser au syndicat (et par la même occasion à leurs budgets de fonctionnement) en gérant au plus près leur consommation d'électricité. Invité à répondre aux questions sur les énergies renouvelables, Daniel Belon, délégué au développement durable de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a fait reculer quelques idées reçues sur ce que les élus peuvent attendre des bienfaits du solaire ou de l'éolien. « Les communes ont beaucoup de patrimoine à gérer explique Jean-Michel Walcker, directeur du SDEG. Mardi soir, démonstration a été faite que pour une collectivité, il est plus rentable d'investir dans les économies d'énergie (isolation, minuteries, réduction des temps d'éclairage publics, etc) que dans la production d'énergie verte. Une deuxième idée, plus novatrice a été évoquée : en aidant les particuliers à mieux s'isoler, on peut aussi économiser sur le réseau en évitant des travaux de renforcement ou de rénovation des lignes souvent fort coûteux. » L'enjeu n'est pas qu'environnemental : une bonne gestion de la consommation peut permettre d'aider plus de communes à réaliser des travaux d'esthétique des réseaux (17 % des travaux du syndicat en 2008). La Dépêche du Midi


L'Etat a opté pour la candidature d'Alstom et Schneider dans le cadre de la vente de la division Transmission et Distribution (T&D) du groupe nucléaire Areva. Cette cession se fera pour la somme de 4,090 milliards d'euros. Areva T&D, qui fournit des systèmes et services destinés à la transmission et la distribution d'électricité, emploie près de 31 000 personnes – dont 5 500 en France – des 75 000 employés d'Areva et réalise 40 % des ventes du groupe (5,065 milliards d'euros – et un résultat opérationnel de 560 millions).

Areva avait reçu, le 9 novembre, trois propositions fermes d'achat venues des français Alstom-Schneider, de l'américain General Electric et du japonais Toshiba. La patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, opposée à la vente de cette division très rentable, avait dû s'y résoudre, sur pression de l'Etat, dans le but de financer les coûteux projets de développement de son groupe. Areva a besoin de 9 milliards d'euros d'ici à 2012.
C'est donc l'offre tricolore, donnée favorite depuis le début de l'appel d'offres, qui l'a emporté sans surprise. Dans un communiqué publié lundi soir, le ministère de l'économie s'est félicité d'une procédure qualifiée d'"ouverte et transparente", qui "a permis de disposer de trois offres fermes de très grande qualité".
Selon Les Echos, le japonais Toshiba, "dont l'offre financière était supérieure", envisage pourtant d'ores et déjà "de déposer un recours auprès du Conseil d'Etat". Les offres étaient "voisines" et proches de 4 milliards d'euros, a précisé Areva dans son communiqué. Le groupe nucléaire avait acheté T&D à Alstom en 2004 pour quelque 900 millions d'euros. "La cession effective d'Areva T&D devrait ainsi intervenir en 2010", indique le ministère de l'économie.
L'offre de reprise d'Alstom et Schneider était la plus critiquée par les syndicats et le management d'Areva T&D, qui craignaient les conséquences économiques et sociales du démantèlement de leur division. Les deux groupes industriels ont en effet prévu de se partager T&D, Alstom récupérant les activités haute tension et Schneider la moyenne tension. Dans un courrier adressé aux dirigeants d'Areva début novembre, 41 cadres dirigeants d'Areva T&D estimaient qu'une cession aux deux français "conduirait à une perte de marché, et au risque de cessions d'actifs ou de restructurations de sites industriels". Les syndicats craignaient que des sites industriels de T&D ne fassent doublon avec des sites de Schneider Electric, obligeant ce dernier à procéder à des licenciements.
Le ministère de l'économie souligne au contraire que l'offre des deux français est "apparue la mieux-disante" au regard du "respect des intérêts patrimoniaux d'Areva" et du "développement de l'outil industriel et de l'emploi". Selon le communiqué d'Areva, l'offre tricolore "contient un engagement de maintien de tous les sites européens pendant trois ans". Le Monde

Nos élus manquent-ils d'audace? Ils croient encore à la RN (c'est dépassé!) et leur vision de la grande vitesse est désuète

nMembre de l’association « TGV Sud-Ouest », la chambre de commerce et d’industrie du Gers, milite pour que la future gare LGV d’Agen soit construite au sud de l’agglomération afin de favoriser le développement du département gersois (32). Elle est appuyée dans sa démarche par les élus du département.
La ligne à grande vitesse (LGV), qui doit placer Bordeaux à 2 heures et Toulouse à 3 heures de Paris, apparaît, de plus en plus, comme un véritable enjeu du développement économique régional. Soucieuse de ne pas rater cette opportunité de désenclavement, la chambre de commerce et d’industrie du Gers a fait le choix, en juillet dernier, de l’engagement en adhérant à l’association « TGV Sud-Ouest », créée à l’initiative de Martin Malvy [75 ans], Pierre Izard [75 ans] et Pierre Cohen [maire de Toulouse avec le soutien des Verts] pour défendre le dossier de l’arrivée du TGV en Midi-Pyrénées.
Pour le Gers, le déploiement d’un maillage LGV aux abords du département, au nord avec la liaison Bordeaux-Toulouse et à l’ouest avec le tronçon Bordeaux-Mont-de-Marsan est une occasion inespérée. Dans ce contexte, le positionnement de la gare d’Agen revêt un caractère primordial : « Il est fondamental pour le développement économique du Gers, et de son chef-lieu Auch, estime Michel Doligé, président de la CCI du Gers. Cet axe nord-sud, intercalé entre les deux grandes métropoles du Sud Ouest, ouvrirait, avec une connexion LGV à Agen, de nombreuses possibilités pour le développement économique et touristique du Gers ».
La chambre consulaire milite pour un positionnement au sud de l’agglomération agenaise sur la rive gauche de la Garonne, à proximité de l’échangeur RN 21/A 62 : « Ce choix permettrait de voir le projet de mise à 2x2 voies de la RN 21 se concrétiser, argumente-t-il. On voit bien, à Albi par exemple, l’efficacité en termes d’industrialisation, de ce type d’infrastructures qui permet de connecter entre elles des villes moyennes ».
Une perspective que les élus appellent également de leurs vœux : « Notre territoire dispose déjà d’un positionnement stratégique de manière naturelle, considère Franck Montaugé, maire d’Auch qui rappelle que la communauté du Grand Auch contribue au financement de la LGV. Si nous pouvions bénéficier de ces infrastructures, cela constituerait un plus indéniable pour notre développement économique en nous rendant plus attractif pour les entreprises ».
Philippe Martin, député et président du Conseil Général du Gers, abonde dans le même sens : « Nous avons participé au projet de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse pour 8 millions d'euros alors que pas un mètre de rail ne passe dans notre département, fait-il remarquer. Nous attendons, effectivement, qu'en contrepartie la gare soit le plus proche possible du Gers. Par la suite, il faudra une gare LGV à Mont-de-Marsan et Montauban. »
Deux sites sont donc souhaités, en rive gauche, par les élus gersois. Si celui de Layrac, à proximité de l’échangeur RN21/A62 a leurs faveurs, le choix pourrait cependant se porter sur celui de Sainte Colombe en Brulhois. Pour Michel Doligé, le plus important reste que ce soit le sud de l’agglomération qui accueille la future gare : « Tout le monde est d’accord pour qu’elle soit construite au sud d’Agen, conclut-il. J’ai donc bon espoir que ce soit effectivement le cas ». La décision devrait être prise au début de l’année prochaine par le réseau ferré de France (RFF).