On découvre dans la presse comment le lobby nucléaire s'organise à l'Assemblée...
C'est un petit groupe de députés qu'on appelle dans couloirs de l'Assemblée les "apparentés EDF"... Ils sont à la Une de Libération qui va fort en les rebaptisant dans son gros titre "les élus du nucléaire". S'appuyant sur un rapport de Greenpeace, Libération a enquêté sur ces relais de la filière de l'atome au Parlement. Ils s'appellent Hervé Mariton, ou Christian Bataille au PS, au total une trentaine de députés et sénateurs.
Pour Libération, avec les industriels du secteur, ils font partie des vrais patrons du nucléaire français. Tous ont dans leur circonscription des installations nucléaires et donc des emplois à défendre. Une carte électorale qui recoupe la carte de l'atome en France.
Des élus qui monopolisent le travail parlementaire sur la question nucléaire, malgré ce que Libération considère comme des liaisons dangereuses avec EDF ou Areva. Pour François Sergent dans Libération, c'est au minimum une confusion des rôles et de dangereux court-circuits quand les intérêts de ces géants industriels ne sont pas les mêmes que ceux de la France et des Français.
Rien ne se perd tout se transforme. Cet adage pourrait tout à fait convenir à un procédé énergétique qui valorise les déchets pour en faire du biogaz produisant de la chaleur et de l’électricité. Zoom sur une usine à Auch ; dans le Gers en région Miid-Pyrénées en service depuis début août.
RépondreSupprimer40 000 tonnes de déchets valorisés par an
Mis en service cet été, le projet de cogénération d’électricité d’une capacité d’1,1 MW et de chaleur d’1,1 MW valorisera, à terme, plus de 40 000 tonnes de résidus organiques par an. De quoi alimenter en électricité l’équivalent de la consommation annuelle de 4 000 personnes, soit 16% des habitants de la ville d’Auch.
Le principe de la méthanisation repose sur un processus naturel biologique de dégradation de la matière organique chauffée dans une cuve à 37°C en l’absence d’oxygène. La méthanisation permet de produire à la fois du biogaz riche en méthane récupérable mais aussi des engrais renouvelables. Le biogaz ainsi obtenu est utilisé dans un moteur de cogénération, qui produit de la chaleur et de l’électricité. Fumiers, déchets de fruits et légumes, huiles, déchets verts, de nombreux types de résidus peuvent être méthanisés. A Auch, l’unité pourra traiter chaque année 20% de déchets agricoles et 80% de déchets issus d’industries agroalimentaires locales. L’électricité sera revendue à ErDF, tandis que la chaleur sera redirigée vers l’entreprise voisine Sud-Ouest Aliments. Autre bénéfice de cette technique : Les déchets produits lors de la méthanisation pourraient servir lors de l’épandage agricole.
Soutien publique pour la filière
A la suite du Grenelle de l’environnement, les énergies renouvelables deviennent un nouvel enjeu énergétique. L’objectif est aujourd’hui d’atteindre 23 % d’énergie renouvelable dans le mix énergétique de la France en 2020. Parmi les solutions, la méthanisation suscite de l’intérêt du fait de sa capacité à produire de l’énergie tout en réduisant les déchets. De plus, le biogaz est un gaz composé en moyenne de 65% de méthane et de 35% de dioxyde de carbone . Il est considéré comme une source d’énergie renouvelable issue de la biomasse qui permet une diminution des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux énergies fossiles ou aux engrais chimiques.
Après avoir soutenu l’unité de Auch à hauteur de 100 000 euros (aux côtés de l’Union européenne (fonds Feder) et de l’Ademe), la région Midi-Pyrénées envisage notamment de construire une centaine d’unités d’ici 2020. Selon une étude réalisée pour la Région Midi-Pyrénées en 2012, le potentiel de production pour la région représente jusqu’à 2200 Gwh de biogaz par an soit l’équivalent d’1/4 de la consommation de gaz (résidentiel et tertiaire).
Deborah . 21/08/2013
http://www.univers-nature.com/actualite/energie/a-auch-une-usine-de-methanisation-bientot-en-service-64227.html#.Uh6MbjqItpc.facebook