Garantir une eau de la meilleure qualité possible au prix le plus bas, telles sont les deux raisons majeures qui ont conduit la Ville à ne pas reprendre en régie directe la gestion du marché de l'eau. Le conseil municipal qui s'est réuni hier a attribué les quatre lots du marché à deux entreprises privées : la production et la distribution à Véolia, la collecte et le traitement des eaux usées à la Saur. La négociation a permis de faire baisser d'un million d'euros par an la rémunération des prestataires. Gain pour le consommateur : 100€ sur la facture annuelle d'eau pour une famille qui consomme 120 m3 par an. C'est bien mieux que ce qu'aurait permis d'obtenir un passage en régie municipale. Vigoureusement opposées au renouvellement d'une délégation du service de l'eau à des entreprises privées, une trentaine de personnes du NPA et de l'association « Eauch bien commun » ont assisté à la réunion. La parole leur sera donnée dans le cadre d'une suspension de séance. Portes paroles d'Eauch bien commun et du NPA diront tour à tour leur attachement au principe d'une gestion publique de l'eau, regrettant que la population n'ait pas été plus étroitement associée à la réflexion des élus. Des arguments qui, s'ils ont pu être exprimés, n'auront pas pesé lourd face à une assemblée tout entière acquise à la cause de la délégation de service public. À commencer par le groupe communiste et républicain qui, s'il se déclare favorable au principe de la gestion publique admet que la Ville n'est pas prête à assumer en direct « une gestion municipale sécure ». À droite, l'opposition approuve aussi le dispositif par la voie de ses deux groupes. Seuls l'alternatif Jean Falco et l'élue du MRC Joëlle Mellier préfèrent s'abstenir. Le dossier est passé. La garantie qu'offre la mise en place d'une régie de contrôle de la gestion de l'eau rassure.
La Dépêche du Midi
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