dimanche 9 juin 2013

Témoignage de l'intérêt exceptionnel du site de La Sioutat


Le site archéologique de La Sioutat a accueilli le public, samedi 8 et dimanche 9 juin, dans le cadre des journées nationales de l’archéologie. Les plus courageux, bravant les averses continuelles, ont pu découvrir un site remarquable en présence du chercheur Philippe Gardes. Ce site est exceptionnel : «Quand le site de Roquelaure apparaît, Auch n’existe pas ! Ce fut la capitale du territoire vers 600 avant Jésus Christ. La fouille sur le bassin Sud a débuté en 2006, qui était une ville gauloise puis romaine. Des bâtiments en terre et bois de conception traditionnelle, avec des vestiges, qui s’insèrent dans le schéma urbain. L’un des Gaulois se fait bâtir un palais à la Romaine. Sans doute un grand personnage, qui veut en imposer. Vers 30 après Jésus-Christ, sans aucune crise, la population va à Auch».


L'établissement protohistorique et antique de La Sioutat à Roquelaure (Gers) se situe à 8 kms au nord de l'actuelle ville d'Auch, sur un promontoire dominant largement les vallées du Gers et du Talouch. Tout porte à croire que c'est le premier emplacement des Ausques. Ces derniers étaient un peuple aquitain qui habitait cette cité florissante. Le nom est associé à celui de euskara en langue basque. Les Ausques avaient pour voisins les Tarusates / Aturenses et les Elusates à l'ouest, les Lactorates au nord, les Tolosates à l'est, les Conveni et les Bigerri au sud. Leur nom est basé sur un thème ethnonymique répandu, que l'on rapproche de celui des Oscidates, d'Osca (Huesca), d'Euskal, voire du nom de rivière Oscara (Ouche). D'éventuels liens avec la racine Tusk (Tosques, Toscans, Étrusques…) ont été envisagés.

Signalé probablement dès le XVIIIe s., le site a fait l'objet d'une exploration sommaire dans les années 1960; on y découvre une fresque romaine extraordinaire représentant un chasseur. Elle reste actuellement la plus belle découverte de ce type après celles faites à Rome et à Pompeï! Un bâtiment antique, défini par une série de pièces en enfilade, a été mis au jour, de même qu'un abondant mobilier. L'étude du site a été relancée récemment à travers des prospections (1998-2002) et des sondages (2006) qui ont révélé, contre toute attente, un potentiel archéologique remarquable. Ce sont aujourd'hui des bâtis gaulois (en durs) qui sont mis à jour. Les fouilles se poursuivront en août prochain avec une recherche des fossés de la villa.

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