mercredi 6 octobre 2010

Les IUT de la région dénoncent un budget raboté

Photo DDM, D. P.

Les IUT de Toulouse, Albi, Auch, Castres et Tarbes dénoncent une baisse de leur dotation budgétaire de 26 %. L'université Paul-Sabatier, leur tutelle, assure avoir été obligée de faire des choix.

Avec 25 % en moins sur la dotation budgétaire attribuée par l'université Paul Sabatier (Toulouse), les IUT d'Albi, Auch, Castres, Tarbes et Toulouse « ont-ils encore un avenir » ? La question posée récemment dans une motion prise le 30 septembre par le conseil de l'IUT A Paul Sabatier et le 24 septembre par l'IUT de Tarbes illustre le bras de fer engagé entre les instituts universitaires de technologie et leur tutelle financière, l'université. Depuis l'entrée en vigueur de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), le 10 août 2007, les IUT ont perdu leur autonomie budgétaire. « L'ensemble des moyens attribué par le ministère est désormais centralisé par l'université qui nous reverse une dotation pour l'année, rappelle Patrick Laurens, directeur-adjoint de l'IUT Paul Sabatier. Le problème, c'est que l'an passé notre dotation était de 6,2 millions d'euros, Tarbes mis à part, et cette année, la dotation est tombée à 4 millions d'euros, soit 26,1 % de réduction. La conséquence, c'est que les heures d'enseignement, qui sont une des seules variables d'ajustement, pourraient en être affectées. La solution, ce sera peut-être de les réduire, voire de réduire nos effectifs de 1 500 étudiants. Nous en avons 6 700 actuellement ». Du coup, ils réclament un « arbitrage urgent de la ministre [de l'enseignement supérieur Valérie Pécresse, N.D.L.R.] ». Un congrès des IUT de l'université Paul Sabatier doit se tenir le 19 octobre pour tenter de trancher la question. « L'argument de l'université, c'est de dire qu'il manque plusieurs milliers d'euros pour le budget et qu'il faut faire des coupes claires. Mais il y a aussi une volonté de ne pas laisser les IUT fonctionner comme avant », s'inquiète Patrick Laurens.
La Dépêche du Midi par Gérald Camier

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