lundi 20 février 2017

Le béret

Que ce soit entendu une fois pour toutes, le béret est gascon. S'il était basque, il serait plus petit : question de tête. Le béret, comme la toque, est un couvre-chef, pas un couvre subalterne, et il est noir sauf quand les militaires ou les femmes s'en mêlent. Noir et uni. Et les Ecossais alors ? C'est l'exception qui confirme la règle. Il n'y a pas de béret rayé ni à pois. Le béret, c'est le baromètre de l'humeur. Très pointu et très en avant, on est attentif. Rejeté en arrière, on a fini son boulot ; un peu gondolé, c'est qu'on arrive d'une troisième mi-temps. Assez grand pour qu'on puisse y mettre ses deux pieds la nuit : c'est qu'on est chasseur alpin. Raide et les bords larges, c'est qu'on va jouer au frisbee, effaroucher les oiseaux ou corriger les enfants pas sages. Un béret sur le côté est une inadvertance, mais un béret trop grand peut être bien utile quand on va chercher les pommes de terre. Eviter le béret tout rond et trop petit, seul Bourvil savait le porter. Et attention au coup de béret, surtout si la tête est encore dedans ! Par André Daguin

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