Voilà des semaines que Jean-Luc Mélenchon multiplie dans ses discours les références à ce qu'il appelle la "planification écologique", sa façon à lui de verdir son discours : référendum sur le nucléaire, interdiction des OGM ou encore création d'un pôle public de l'énergie...
Avec une nouvelle proposition, lancée mercredi 14 mars à Clermont-Ferrand : une "règle verte", "celle qui propose d'éteindre la dette écologique", à inscrire dans la Constitution à la place de la règle d'or.
Cette conversion tardive a d'abord fait sourire, avant de faire grincer des dents, surtout chez les écologistes. Car le candidat du Front de gauche le sait : il y a des voix à glaner sur ce terrain, y compris parmi ceux qui auraient dû logiquement voter Eva Joly.
Le 28 janvier, au congrès de France Nature Environnement, face à une salle loin de lui être acquise, il s'est lancé : "Aucune politique d'intérêt général n'est possible qui ne soit une rupture avec le productivisme et le capitalisme qui le portent aujourd'hui." Il a été écouté en silence, puis longuement applaudi.
Certes, au Front de gauche, tout le monde ne campe pas sur la même ligne. Le PCF reste partisan du nucléaire, tandis que le Parti de gauche est contre. Mais la proposition d'organisation d'un référendum sur le sujet, précédé d'un grand débat national, a mis tout le monde d'accord.
Avec une nouvelle proposition, lancée mercredi 14 mars à Clermont-Ferrand : une "règle verte", "celle qui propose d'éteindre la dette écologique", à inscrire dans la Constitution à la place de la règle d'or.
Cette conversion tardive a d'abord fait sourire, avant de faire grincer des dents, surtout chez les écologistes. Car le candidat du Front de gauche le sait : il y a des voix à glaner sur ce terrain, y compris parmi ceux qui auraient dû logiquement voter Eva Joly.
Le 28 janvier, au congrès de France Nature Environnement, face à une salle loin de lui être acquise, il s'est lancé : "Aucune politique d'intérêt général n'est possible qui ne soit une rupture avec le productivisme et le capitalisme qui le portent aujourd'hui." Il a été écouté en silence, puis longuement applaudi.
Certes, au Front de gauche, tout le monde ne campe pas sur la même ligne. Le PCF reste partisan du nucléaire, tandis que le Parti de gauche est contre. Mais la proposition d'organisation d'un référendum sur le sujet, précédé d'un grand débat national, a mis tout le monde d'accord.
Jean-Pierre, électeur écologiste, a été convaincu : "Entre la position des Verts qui ont accepté de laisser tomber la sortie du nucléaire contre des postes, et celle du Front de gauche, je me dis que le référendum est le plus proche de ce que je défends depuis plus de trente ans."
MALAISE
Il n'est pas le seul à se laisser tenter, même si ce basculement est bien difficile à chiffrer. En cause : la signature de l'accord entre socialistes et écologistes. Xavier, militant proche de José Bové, a mal vécu cette négociation, qu'il considère comme un "renoncement complet, tout ça pour des postes et de l'argent !".
La campagne de Mme Joly, la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), jugée insuffisamment centrée sur l'environnement, fait aussi l'objet de vives critiques. "Logiquement, elle devait être ma championne, souligne Alexis, électeur EELV. Alors, j'ai cherché : quand allait-elle donc se mettre à parler de tarif progressif de l'énergie, de fiscalité verte, de protectionnisme écologique et social ? Jamais !"
Surtout, M. Mélenchon profite de l'effondrement de la candidate EELV, qui plafonne à 3 % et est tombée, mercredi, à 1 % dans une enquête CSA.
Signe de cette "tentation mélenchoniste", le malaise a gagné jusqu'aux cadres. Certains ont déjà annoncé leur départ comme Thomas Giry, membre du conseil fédéral et proche de la députée Martine Billard, qui elle-même a rejoint Mélenchon en 2009. Ou Simon Imbert, également membre du conseil fédéral, qui a fait part de son soutien au candidat du Front de gauche.
Safia Lebdi, cofondatrice de Ni putes ni soumises et conseillère régionale EELV en Ile-de-France, a elle aussi franchi le pas, en indiquant qu'elle serait présente ce dimanche à la Bastille.
MALAISE
Il n'est pas le seul à se laisser tenter, même si ce basculement est bien difficile à chiffrer. En cause : la signature de l'accord entre socialistes et écologistes. Xavier, militant proche de José Bové, a mal vécu cette négociation, qu'il considère comme un "renoncement complet, tout ça pour des postes et de l'argent !".
La campagne de Mme Joly, la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), jugée insuffisamment centrée sur l'environnement, fait aussi l'objet de vives critiques. "Logiquement, elle devait être ma championne, souligne Alexis, électeur EELV. Alors, j'ai cherché : quand allait-elle donc se mettre à parler de tarif progressif de l'énergie, de fiscalité verte, de protectionnisme écologique et social ? Jamais !"
Surtout, M. Mélenchon profite de l'effondrement de la candidate EELV, qui plafonne à 3 % et est tombée, mercredi, à 1 % dans une enquête CSA.
Signe de cette "tentation mélenchoniste", le malaise a gagné jusqu'aux cadres. Certains ont déjà annoncé leur départ comme Thomas Giry, membre du conseil fédéral et proche de la députée Martine Billard, qui elle-même a rejoint Mélenchon en 2009. Ou Simon Imbert, également membre du conseil fédéral, qui a fait part de son soutien au candidat du Front de gauche.
Safia Lebdi, cofondatrice de Ni putes ni soumises et conseillère régionale EELV en Ile-de-France, a elle aussi franchi le pas, en indiquant qu'elle serait présente ce dimanche à la Bastille.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire