vendredi 3 avril 2009

La démocratie participative dans la démarche de Développement Durable

Conférence / colloque / débat
Le 4 avril 2009, pour Grand public

Samedi 4 avril 2009 15h30 - IUT Auch 24 rue Embaquès - Table ronde et débats autour des éco-quartiers en intégrant la méthodologie d'actions pour la prise en compte de l'expertise des citoyens dans les projets avec la présence de Régis Godec, Maire-adjoint de Toulouse et du réseau national de l'Université du Citoyen (Les Ateliers du Citoyen Midi-Pyrénées)


Auch Eco Citoyenne - Association

1 commentaire:

  1. Temps fort de deux jours de rencontres sur le développement durable, mises en place à l’initiative de Florent PEPET, jeune diplômé de l’IUT d’ Auch, l’association Auch Eco-Citoyenne a organisé une conférence-débat sur le thème des démarches participatives dans la vie locale.
    Accueillis par Bruno GABRIEL, responsable du département H.S.E. de l’IUT, les élus d’Auch en charge de la démocratie participative et de l’Agenda 21, et la trentaine de personnes présentes ont écouté deux intervenants présenter leurs actions dans la ville de Toulouse, depuis début 2008.

    Julie LAFFORGUE est d’abord intervenue en tant que bénévole puis (récente) salariée De l’association Solidarité Ville –Toulouse, partenaire des Universités des citoyens. Elle a d’abord présenté la mise en place des « Ateliers du citoyen », déclinant sur la ville la méthodologie de participation fondée sur le double constat que les intermédiaires prennent la place des habitants et que la parole collective est plus efficace que l’individuelle. La notion de respect du « savoir d’usage » que chacun porte rejoint, dans une dynamique d’éducation populaire, le degré souhaité de « co-construction » des projets.
    Les animateurs de la démarche ont proposé localement un thème de travail pour la période 2008-2009, celui de l’engagement des jeunes dans la ville, et structuré l’action en plusieurs étapes : 1. après une mobilisation des réseaux sociaux et associatifs, formation d’animateurs de quartiers ;
    2. mise en place des « ateliers-citoyens » [groupes d’expression], pour y partager une culture commune et élaborer les règles du jeu du débat public, à partir de l’existant ;
    3. une « assemblée plénière », regroupant tous les ateliers, permettant d’échanger avec les élus municipaux sur les attentes et les contraintes de chacun, et faire émerger des propositions d’action, dans une attitude de co-construction des projets.
    Le débat a permis d’aborder, parfois à partir d’exemples locaux vécus à Auch, d’affiner ces informations, pour ce qui est du type de participants, de leur représentativité et de la prise en compte des propositions formulées.

    Régis GODEC, maire-adjoint de Toulouse , chargé des éco-quartiers et du secteur Ouest de la ville , a débuté son intervention en montrant l’évolution impulsée après le changement de municipalité, en passant des 17 anciennes commissions consultatives de quartiers [ composées de personnes cooptées par la municipalité, à qui l’on présentait simplement les projets ] à une organisation en 6 secteurs géographiques dans lesquels furent organisées des « Rencontres de la démocratie locale », ces réunions ouvertes étant animées par un élu et suivies par un « bureau de secteur ».
    S’agissant des éco-quartiers, il a montré qu’il s’agit d’une recherche collective de réponses à la vie urbaine et à son impact sur les Gaz à Effet de Serre, tant dans les choix d’urbanisme (structuration de l’espace) que dans les modes de vie (transports, services ..) ; deux sites font l’objet de cette nouvelle façon de rénover ou développer la ville : les 30 ha de la friche industrielle (G.I.A.T.) de l’ancienne Cartoucherie, et un secteur de la route de Launaguet.

    S’inspirant des leçons tirées d’autres expériences (ex. : le quartier Vauban, à Fribourg – Allemagne -, où la co-conception a été le résultat d’une contestation locale), les élus de Toulouse s’obligent à penser à l’implication, en amont, des citoyens et des « parties prenantes du projet » ; s’éloignant du projet initial, ils ont fait organiser un audit (sur les ambitions recherchées), des ateliers techniques ( avec le richesse des « regards croisés ») un Forum participatif, sur 3 demi-journées (institutionnels, riverains, urbanistes, architectes, anciens salariés du GIAT, associatifs de l’environnement et des handicapés), et un outil de suivi de ces démarches.

    La prise en compte de l’implication des futurs habitants est compliquée, dans un projet prévu pour 2015, notamment dans les volets de conception de la vie collective et de recherche de mutualisation des équipements, qu’ils soient électro - ménagers (laverie commune) ou tri des déchets, et plus généralement, pour le respect des contraintes environnementales. Pour favoriser cette appropriation, de nouvelles formules de gestion [ SCI Accession Progressive à la Propriété ] donneront aux locataires des parts sociales et leur permettront de devenir, au final, propriétaires coopératifs.

    Le débat ouvert ensuite a fait l’objet d’échanges sur des sujets très variés, allant des voitures partagées, à la prise en compte de l’histoire humaine très riche du quartier concerné, en passant par la « sur-pondération » volontariste du parc des logements sociaux à la recherche de l’ensemble des « parties prenantes » concernées directement ou par incidence par le projet urbain, au « ciblage » des publics peu participatifs ( jeunes, seniors, familles mono-parentales, … ), ou le support de communication ( site Internet dédié pour le suivi des démarches ).

    La rencontre s’est achevée par le rappel des rendez-vous prévus à Auch dans les mois qui arrivent ; le mardi 21 avril [après-midi et soirée] : les ateliers d’urbanisme ( révision du P.L.U. ) et les 5 ateliers de l’Agenda 21 ; le samedi 9 mai, Journée de l’Europe : à 18 h, débat «La place des jeunes dans les villes européennes» ; le mercredi 10 juin : 2ème Forum de l’Agenda 21.

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